Un système de ventilation efficace est indispensable aujourd'hui pour dissiper les différents polluants intérieurs associés à des problèmes comme l'asthme, l'irritation de la gorge, la toux, les maux de tête et autres formes de rhinite allergique.

Un système de ventilation efficace est indispensable aujourd'hui pour dissiper les différents polluants intérieurs associés à des problèmes comme l'asthme, l'irritation de la gorge, la toux, les maux de tête et autres formes de rhinite allergique.

En hiver, nos maisons ultra isolées et étanches emprisonnent les toxines dégagées par les moisissures, les composés organiques volatils et les acariens. Au Québec, une majorité de municipalités oblige les constructeurs à installer un système de ventilation mécanique de base dans les habitations. Toutefois, avec le temps, on s'est aperçu que ce n'était pas suffisant.

Les améliorations tardant à venir, l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) frappe un grand coup et lance un projet de recherche majeur pour mesurer l'importance de la ventilation pour la qualité de l'air dans la maison et la santé respiratoire des enfants asthmatiques. Jusqu'ici, les chercheurs ont analysé les risques pour la santé des contaminants domestiques, à partir d'études européennes, surtout scandinaves. «Cette nouvelle recherche nous permettra de mesurer objectivement l'impact des polluants. Ici, c'est encore une question d'opinion», constate Pierre Lajoie, médecin chercheur à l'INSPQ.

Changements d'air

Le pollen, les poils d'animaux, la poussière, les moisissures et les émanations chimiques des produits ménagers ou des matériaux de construction seront réduits ou éliminés avec une bonne ventilation. Il y a tout un monde entre les premiers échangeurs d'air et les ventilateurs récupérateurs de chaleur (VRC) d'aujourd'hui. «On a compris qu'il fallait une distribution d'air plus appropriée et qu'il fallait prioriser certaines pièces», note Patrick Gautreau, de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

Le ventilateur récupérateur de chaleur est un outil tout à fait adéquat s'il est bien installé - ce qui est loin d'être toujours le cas - et bien entretenu. «Les installations sont rarement bien faites. Les gens ne s'en soucient pas», déplore Joël Legault, expert-conseil en bâtiment chez Legault-Dubois.

À ce sujet, les maisons certifiées Novoclimat ont une longueur d'avance côté ventilation. Cent cinq entrepreneurs au Québec appliquent maintenant le programme de l'Agence de l'efficacité énergétique dans tous leurs projets. Le débit idéal d'air échangé à la minute se situe entre 100 et 150 pieds cubes. «Ce débit est suffisant pour la plupart des maisons neuves», dit Joël Legault.

Installer un VRC dans une maison existante

Si vous possédez une maison construite après 1980, donc relativement étanche, il serait bon d'envisager l'achat d'un échangeur d'air. Mais avant de débourser 1500$ ou 2000$, il vaut mieux suivre les étapes d'une maison saine dans le bon ordre: d'abord nettoyer, se débarrasser des contaminants tels que les produits chimiques et les pots de peinture et se servir efficacement de la ventilation existante et des évacuateurs de polluants à la source, comme la hotte de cuisinière, les ventilateurs de salle de bains, le tuyau de sécheuse et l'aspirateur central. À l'étape du renouvellement d'air, il sera utile de se renseigner sur les subventions offertes par l'Agence de l'efficacité énergétique grâce à son programme Rénoclimat.

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Pour vérifier la qualité de son échangeur d'air, on peut s'adresser à un professionnel indépendant, un technologue ou un ingénieur du bâtiment.

Pour une visite d'un évaluateur accrédité par l'Agence d'efficacité énergétique pour le programme Rénoclimat, on appelle au 1-866-266-0008.

 

Photo Patrick Sanfaçon, La Presse

Gardez le taux d'humidité entre 25 et 35%, dans la maison en hiver. Chez notre propriétaire, l'hygromètre indique un taux de 37,3%.