Le tour du propriétaire Un cachet indéniable à Terrebonne

Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Ancrée sur un vaste terrain à Terrebonne, cette maison pleine de charme, de style pièce sur pièce, a reçu beaucoup d’amour. Patiemment rénovée pendant une décennie, elle est prête à accueillir une nouvelle famille, car ses propriétaires ont décidé de partir à la rencontre d’autres cultures.

Danny Masson et Christophe Audinelle ont vécu en appartement pendant un an avec leurs enfants et la mère de Danny en attendant de trouver une résidence qui leur conviendrait. « Mon mari avait vendu sa maison en France en 2012 et on avait besoin d’un grand espace pour loger toute la famille, raconte cette dernière. C’est Christophe qui a trouvé l’annonce de cette propriété sur MLS [une base de données exhaustive qui regroupe les annonces immobilières]. On est allés la visiter sans attendre, elle n’avait pas du tout cette apparence à l’intérieur, mais sa superficie nous convenait. »

Le jour même, le couple fait une offre qui est acceptée. À peine passé chez le notaire en matinée, M. Audinelle, qui est menuisier-charpentier, s’attelle à la tâche et décloisonne le rez-de-chaussée dans l’après-midi. À tel point que lorsque sa femme ouvre la porte, elle panique : « J’ai pensé qu’il avait démoli notre maison ! »

De son côté, Christophe Audinelle voyait tout le potentiel, car il n’en était pas à sa première expérience de rénovation. Il y avait du bois partout et le plafond écrasait l’espace. Peint en blanc, il a gardé sa belle texture, mais rend les pièces plus lumineuses.

Dix ans d’ouvrage

Après la réfection du rez-de-chaussée, le maître des lieux s’attaque à l’étage où se trouvent quatre chambres, puis au sous-sol, tout en prenant soin d’aménager la cour à la belle saison. Un travail soigné qui a duré 10 ans. « Quand on est arrivés, il n’y avait rien sur le terrain, à part une piscine que j’appelais la verrue, dit Christophe Audinelle en riant. J’adore les bassins japonais, alors j’en ai conçu un ici, mais je suis en train de le refaire, pour qu’il soit un peu plus grand et plus profond, parce que j’ai des carpes koï qui ont grandi. Elles mesurent maintenant entre 40 cm et 50 cm et ont besoin plus de place. » Un nouvel espace piscine s’harmonise avec le jardin et accède directement à la terrasse couverte.

Six mois après leur emménagement avec leur fils de 2 ans, les deux filles adolescentes de Danny et leur grand-mère, cette dernière fait un AVC. « On a dû la placer et elle n’est jamais revenue à la maison. Ç’a été un gros choc, une tragédie parce que notre but d’avoir cette grande maison, c’était pour qu’elle reste avec nous et que l’on prenne soin d’elle jusqu’à la fin de ses jours », confie Danny Masson.

Le soleil à l’horizon

Depuis cet évènement douloureux, les jeunes filles ont grandi et sont à l’université. La pandémie est passée par là, avec son lot de nostalgie lié au confinement et comme bien d’autres, le couple s’est posé beaucoup de questions sur le sens de la vie. « On aime énormément notre maison, on y a mis tout notre cœur, mais on a décidé de la vendre parce qu’on a le projet de s’expatrier dans les Caraïbes », explique Danny Masson.

Ils souhaitent travailler différemment pour prendre le temps de voir grandir leur fils, découvrir d’autres paysages, d’autres coutumes et envisagent de créer un espace complètement autonome. Ils ont partagé l’idée de cette nouvelle aventure avec leurs voisins, curieux de savoir pour quelles raisons Danny Masson et Christophe Audinelle voulaient quitter leur belle maison. Ces retraités avaient caressé un rêve semblable il y a plusieurs années, mais n’ont pas fait le grand saut, ce qu’ils regrettent aujourd’hui.

« La vie, c’est maintenant ; alors il ne faut pas passer à côté et même si c’est dur pour moi de laisser cette maison qui est l’œuvre de mon mari, c’est important que l’on parte et qu’une nouvelle famille s’y installe », croit Danny Masson.

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