Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Une forme un peu atypique, de la brique beige, des ouvertures contemporaines qui ne dévoilent… rien ! Qu’est-ce qui peut bien se cacher derrière la façade de cette maison de la rue Berri, située à quelques pas du métro Henri-Bourassa ? Pour le savoir, il faut y entrer. Après, il faut « avancer en arrière », comme dirait un chauffeur de bus.

À vrai dire, il ne faut pas avancer bien loin dans cette maison d’Ahuntsic pour être surpris. Dès l’entrée, on a l’impression d’être un peu dehors. C’est dû à la façade arrière qui est vitrée du sol jusqu’au toit. La lumière naturelle entre à profusion dans les pièces à vivre du rez-de-chaussée, ainsi que dans le quartier des maîtres de maison qui occupe tout l’étage. Ça donne à penser que même quand il ne fait pas beau dehors, il fait beau dedans. « Tu entres ici, tout est clair, même l’hiver », opine Pierre Roger, copropriétaire avec son amie Anne. Sous leur gouvernance, la propriété construite en 1910 a rajeuni de 100 ans.

De fait, ce que Pierre et Anne ont acheté en 1995, c’est une petite maison de type « shoebox » (boîte à chaussures). Bien que vieillotte avec son plâtre, ses divisions et ses multiples couches de papier peint, elle les avait séduits par sa solidité et sa cour arrière qui donnait l’impression d’être à la campagne, tout en étant près du métro et des services. « On s’est dit : “on va vivre dedans pendant un bout de temps, pour voir ce qu’on va faire” », résume Anne.

Sept ans de réflexion

La réflexion a duré sept ans, pendant lesquels les deux amateurs d’architecture moderne ont beaucoup réfléchi. Ils voulaient agrandir, c’était clair, mais comment ? Comme c’était impossible de le faire en largeur, ils devaient impérativement le faire par le bas ou par le haut.

Sans enfants et considérant qu’ils ne se voyaient pas « vivre dans un sous-sol », ils ont opté pour l’ajout d’un étage. Ils voulaient de la lumière, des aires ouvertes, un style un peu industriel… Ils ont fait appel à l’architecte Martin Brière pour peaufiner leur projet. Avantageusement connu pour ses réalisations institutionnelles et commerciales, ce dernier est venu voir et a embarqué dans l’aventure. « Il est arrivé avec des croquis hallucinants », se souvient Pierre avec admiration.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Vue vers l’avant, au rez-de-chaussée. Une salle de bain complète et une chambre se trouvent à gauche. Le foyer au bois, dans le salon, a bien servi quand c’était permis.

Rénovations majeures

Un bon architecte maîtrise les lois de la physique autant que les règlements de la Ville et a plein d’astuces pour faire des trucs auxquels le néophyte n’aurait pas pensé. À tous les égards, les propriétaires n’ont que de bons mots pour Martin Brière, qui a donné vie à leur projet et qui a contourné avec brio les obstacles qui se dressent inévitablement lors de rénovations majeures. Ils éprouvent la même satisfaction pour l’entrepreneur, qui a exécuté les travaux. « Un super entrepreneur que l’architecte nous avait recommandé. Des gens fiables avec des sous-traitants de grande qualité », signale Pierre. En 2007, cette maison d’origine transformée en originale a d’ailleurs été répertoriée dans un livre de l’École d’architecture de l’Université Laval. La publication mettait en vedette 100 maisons contemporaines du Québec.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Ces portes-fenêtres de l’entreprise québécoise Alumilex s’ouvrent en accordéon, effaçant ainsi la frontière entre le dedans et le dehors.

Silence, on vit !

Bien que la maison soit située dans une rue assez passante, il règne un calme bienfaisant à l’intérieur. C’est dû en grande partie à la qualité des portes et des fenêtres, estiment les propriétaires. Ces derniers ont choisi la marque québécoise Alumilex, qui s’intègre parfaitement à l’architecture moderne. À noter que les portes-fenêtres qui donnent sur la terrasse arrière peuvent s’ouvrir de façon standard ou en accordéon. Cela permet d’éliminer la frontière entre l’intérieur et l’extérieur quand on le désire.

On accède à l’étage par un escalier de métal. C’est ici, dans ce grand espace, que se trouvent la chambre principale et ses dépendances, dont une salle de bain et une grande pièce-penderie (walk-in). Là encore, tout est clair en raison de l’abondant vitrage, mais aussi de certains murs qui s’arrêtent avant de toucher le plafond. Que la lumière circule ! Quand vient le temps d’aller dormir, on tire le rideau pour avoir de l’intimité. Merci bonsoir !

Cette maison a apporté beaucoup de bonheur aux deux propriétaires. La proximité des services, de la rivière et des parcs a contribué au plaisir. Rendus à une autre étape de leur vie, ils ont décidé de la mettre en vente pour en faire profiter de nouveaux propriétaires.

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La propriété en bref

Prix demandé

949 000 $

Année de construction

1910

Pièces

6, dont 2 salles de bain complètes

Superficie du terrain

2500 pi⁠2 (232,30 m⁠2)

Évaluation municipale

785 600 $

Impôt foncier

4777 $

Taxes scolaires

575 $

Courtières

Danielle Mansour et Jannie Pouliot (Agence immobilière Christine Gauthier)