Vous avez enfin réalisé ce vieux rêve : posséder un chalet afin de vous évader. Les premiers moments ont été idylliques : l’apéro avec les amis, les couchers de soleil, les enfants s’amusant dehors… Mais, rapidement, les petits bonheurs ont cédé le pas à quelques ennuis.

L’acquisition d’un chalet entraîne-t-elle nécessairement son lot de problèmes ?

Copropriétaire des cafés Pista et nouvellement père de jumelles, Maxime Richard et sa conjointe ont pris possession de leur chalet dans Lanaudière en mars dernier. C’est l’arrivée des fillettes qui a donné envie au couple de s’évader, d’avoir « quelque chose de plus tranquille, plus doux, où les enfants peuvent courir ».

« On a trouvé un peu par hasard un chalet super intéressant, avec beaucoup de rénos. Quelque chose de vraiment pas cher, en bas de 200 000 $, assez grand », indique Maxime Richard.

Rapidement, l’enthousiasme a cédé le pas à la réalité. Ce chalet, si beau en photos, recelait quelques défauts qu’il estimait pouvoir régler lui-même. « À force d’ouvrir les murs, on est passés de changer quelques prises électriques à changer le système électrique au complet, de changer un évier à changer toute la plomberie ! »

Responsable de la gestion des chantiers pour Pista, Maxime Richard a l’habitude des travaux et croyait que tout serait facile. Il a rapidement déchanté. Les longs allers-retours, la difficulté de trouver des employés qualifiés en région inconnue, les complications reliées au transport des matériaux avec une petite voiture, les quincailleries fermées le dimanche ainsi que les employés qui font faux bond ont miné le projet.

Malgré les embûches, le nouveau papa, qui espère terminer les travaux d’ici deux ans, demeure heureux de l’achat. Et ce, même si les murs en gypse ne sont pas finis, la cuisine n’a pas de tuiles et l’étage du bas doit être reconstruit… « On est au milieu de la forêt, on sort pour se promener, on profite du silence et du fait d’avoir de l’espace. »

Comment éviter un mauvais achat ?

PHOTO FOURNIE PAR PHILIPPE HAMEL

Philippe Hamel, cofondateur de la plateforme MonsieurChalets.com

Comment peut-on éviter de faire un mauvais achat lors de l’acquisition d’un chalet ? Philippe Hamel, cofondateur de la plateforme MonsieurChalets.com, qui offre des webinaires de formation pour l’achat de telles propriétés, recommande de suivre ces conseils bien simples afin d’éviter les pièges.

1. Faire tester la qualité de l’eau. « Là où les gens se font prendre, c’est au niveau des puits artésiens. On oublie souvent de faire tester la qualité de l’eau », estime Philippe Hamel.

2. Communiquer avec l’équipe qui a fait l’entretien de la fosse septique. « La pente du terrain n’est pas toujours assez prononcée, ce qui peut causer des problèmes. »

3. Observer le niveau de luminosité dans le chalet, si les fenêtres s’embuent. « Parfois, les chalets sont surexposés ou sous-exposés à la lumière, ce qui peut créer de la moisissure. »

4. Parler à l’équipe d’entretien ménager — s’il y en a une en place — pour avoir une idée des problèmes potentiels du chalet, desquels ils sont certainement au fait.

5. Tester le produit en le louant avant d’acheter, s’il s’agit d’un chalet locatif. « On peut voir certaines choses : quelle est la pression d’eau, si elle sent le soufre… »

6. Demander d’avoir accès à plus d’une année d’états financiers pour les chalets locatifs.

7. Choisir un chalet situé à une heure ou moins en périphérie d’une ville. « Cela aide à trouver la main-d’œuvre pour l’entretien et les réparations. On peut dénicher des employés potentiels dans les petites annonces dans les dépanneurs, les épiceries et en parlant au voisinage », suggère Philippe Hamel.