Rencontrés dans leur prestigieuse propriété-agence de Boulogne-Billancourt, aux portes de Paris, les Kretz — l’illustre famille de l’émission L’Agence sur Netflix — racontent leur histoire et promettent une deuxième saison encore plus incroyable que la première. Immersion dans la réalité d’un clan très attachant, qui nous fait rêver en grand.

(Paris) Dans la famille Kretz, il y a le père Olivier, la mère Sandrine, le fils aîné Martin, le deuxième Valentin (en voyage à Los Angeles lors de l’entrevue), le troisième Louis, le quatrième Raphaël (étudiant à l’université) et l’adorable grand-mère Majo, qui habite dans l’immeuble en face et s’étonne que les commerçants du quartier la considèrent comme une vedette de fiction ! Pourtant, tout est vrai, affirment-ils tous, et quand on les côtoie dans leur environnement, assis autour de la grande table de la salle à manger, ça ne fait aucun doute.

Diffusée d’abord sur la chaîne française TMC, puis reprise par Netflix, L’Agence est une téléréalité qui suit le quotidien de la famille Kretz, dont la particularité est de travailler ensemble dans le secteur de l’immobilier de luxe.

Visionnez la bande-annonce de L’Agence

L’idée de travailler dans la vente d’immobilier haut de gamme est née d’une longue réflexion entre Olivier et Sandrine. Cette dernière était institutrice, très proche des parents d’élèves qui lui demandaient souvent si elle connaissait des propriétés à vendre. « Je comprenais leur style de vie, puisque je vivais au quotidien avec eux, et donc j’avais envie de faire leur bonheur en trouvant une maison qui leur conviendrait après avoir éduqué leurs enfants. J’aimais ce contact avec les gens », se remémore-t-elle.

Olivier Kretz, quant à lui, travaillait depuis une dizaine d’années dans les télécommunications. « Je parlais essentiellement à des machines, en fait. J’avais donc vraiment besoin d’un métier complètement à l’opposé, profondément humain. »

De l’enseignement, Sandrine est passée à la décoration, qui passionnait également son mari. « C’est par là qu’on est arrivés dans le monde de l’immobilier de luxe, en travaillant pour des hôtels particuliers, et ça s’est vraiment déclenché quand on a acquis cette maison à Boulogne, parce qu’elle avait toute une histoire : André Malraux y avait habité pendant 20 ans, le général de Gaulle y est venu. Je dirais que la combinaison de l’architecture des années 1930 et tout le passé de la propriété nous ont inspirés, avec Sandrine, pour faire ce métier. C’était une histoire de personnes et on avait envie d’un projet commun à tous les deux. »

L’humain au cœur du succès

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE KRETZ AND PARTNERS

La famille Kretz se spécialise dans l’immobilier de luxe. Ici, une propriété à Paris.

Le couple se lance en 2008, malgré la crise des prêts hypothécaires à risque (subprimes, crise financière mondiale). Les entrepreneurs croient en leur projet d’immobilier et des idées germent dans la tête de leur fils aîné qui les regarde travailler fort dans leur coin. Après plusieurs expériences professionnelles, le jeune homme titulaire d’une école de commerce veut prendre part à l’affaire familiale. « Martin est arrivé pour créer la marque et un nouveau site internet », précise M. Kretz.

Quelques années plus tard, Valentin, qui est ingénieur, apporte une nouvelle brique à l’entreprise du côté technologique en mettant au point un système d’exploitation très singulier, car il ne dépend pas d’une société informatique. « Nous sommes notre propre maître et c’est très important, parce qu’avec tous les canaux de diffusion qui existent, c’est devenu extrêmement complexe de toucher la bonne cible, avec le bon contenu », ajoute ce dernier.

L’image, la technologie, le marketing, puis bien sûr la vente de biens immobiliers : les Kretz contrôlent tout dans leur agence en gardant perpétuellement à l’esprit de préserver leur identité, qui passe par la relation avec les gens.

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Une autre propriété parisienne dans le portfolio de la famille Kretz.

Forts de leur succès, ils ont recruté des courtiers dans d’autres régions de France et sont une trentaine à présent. Ils sont également sollicités à l’étranger, y compris au Canada, mais ne veulent pas aller trop vite. « C’est un métier où l’humain est au centre de tout, alors on doit vraiment investir sur les bonnes personnes si on veut garder nos forces, notre réputation, que ce soit une famille agrandie avec les mêmes valeurs que les nôtres, qu’il y ait une confiance mutuelle entre nos agents et nous », précise Sandrine Kretz.

Une deuxième saison qui promet

Louis, le troisième de la fratrie, a rejoint l’agence il y a six ans. « J’ai été bien formé par mes parents et mes grands frères. Je m’occupe de la comptabilité, de tout ce qui est location, des réseaux sociaux, et je forme les agents à la location », explique celui dont la fiancée, Adriana, apparaîtra d’ailleurs dans la deuxième saison de L’Agence, qui devrait être sur Netflix avant le printemps 2022.

  • Ici, une maison à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne

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    Ici, une maison à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne

  • L’Agence a depuis déployé ses activités un peu partout en France, comme ici, une maison à Montpellier.

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    L’Agence a depuis déployé ses activités un peu partout en France, comme ici, une maison à Montpellier.

  • Une luxueuse demeure à Mont Blanc

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    Une luxueuse demeure à Mont Blanc

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Tout cet aspect formation et recrutement de nouveaux agents sera d’ailleurs mis en valeur dans la prochaine saison de la téléréalité, autour du noyau dur familial. « Il y a quelques péripéties assez palpitantes ! Vous verrez aussi plus de lieux, parce qu’on a filmé un peu partout en France, alors que la première saison était basée uniquement à Paris et ses environs. Ça représente bien le pays et vous allez découvrir des choses encore plus spectaculaires », assure Sandrine. À l’instar du Québec, l’Hexagone connaît d’ailleurs un engouement pour l’immobilier en région depuis la pandémie.

Manifestement, cette famille aux qualités complémentaires s’amuse beaucoup et s’estime privilégiée d’avoir été choisie pour faire cette téléréalité, tout en continuant de travailler ensemble dans un domaine qui fait rêver. « On a beaucoup de chance d’être entourés par nos jeunes, puis de constater qu’au tout début de l’aventure, on n’était que la famille, que maintenant on est 30 et peut-être que l’année prochaine, on sera 50 ! Mais il faut y aller graduellement, se remettre régulièrement en question et garder toujours un lien avec les clients », croit la mère de famille, qui suit actuellement avec son mari des cours de portugais, alors que les agents de l’entreprise peuvent déjà répondre dans une dizaine de langues à leur clientèle.

Consultez le site de la famille Kretz

Le gong retentit pour une Québécoise

PHOTO EMMANUELLE MOZAYAN-VERSCHAEVE, COLLABORATION SPÉCIALE

Sandrine Kretz et sa cliente québécoise, Sophie Charest

Invitée chez les Kretz, Sophie Charest est établie en France depuis près de 30 ans. « Je suis québécoise d’origine ; je me suis installée ici pour le travail, puis j’ai rencontré mon mari, qui est français. On se connaît de façon indirecte depuis quelques années avec Sandrine, car nos maris se sont rencontrés sur la plage en faisant du kitesurf », explique-t-elle.

Avec les enfants qui quittaient le nid, Sophie Charest et son conjoint envisageaient de vendre leur maison de la banlieue parisienne pour changer de vie en s’installant dans un condo au cœur de la capitale française. « Cette réflexion nous est venue pendant le confinement. On a aussi la chance d’avoir une petite maison au bord de la mer en Normandie, où on passe de plus en plus de temps. On a parlé de notre projet avec la famille Kretz pendant le confinement, puis c’en est resté là. »

Sandrine les a recontactés après cette période pour les informer de la demande exceptionnelle des maisons en banlieue parisienne, les jeunes familles cherchant à quitter le centre-ville pour avoir plus d’espace. Ils ont donc décidé de faire aboutir leur projet, en fixant des objectifs assez ambitieux en matière de prix, qui se sont réalisés : leur propriété a été vendue en 10 jours. « C’est une équipe familiale qui a su comprendre nos besoins. C’était pas évident pour nous, parce que ça faisait plus de 25 ans qu’on était installés dans cette maison et il y a eu énormément d’accompagnement, de psychologie pour faire en sorte que ça se passe bien », précise Mme Charest, qui a eu grand plaisir à entendre résonner le fameux gong annonçant la vente de sa maison.