Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente
Pierre Brunette et Johanne Dulude se connaissent depuis l’adolescence. « Je la trouvais pas mal de mon goût », se souvient le quinquagénaire. À 16 ans, elle lui a refusé sa première demande en mariage. Et la seconde aussi. « On était peut-être un peu jeunes… ! » Peut-être, en effet.
Puis la vie, comme cela arrive, les a séparés. Chacun a fait la sienne, lui dans l’entreprise familiale, elle dans le commerce d’antiquités. Ils se sont retrouvés presque par hasard. Elle avait deux enfants, lui, trois. Il la trouvait toujours « de son goût ».
Cette fois, elle a accepté de convoler en justes noces. Leurs cinq enfants avaient moins de 12 ans. Une belle marmaille de quatre filles et un garçon. « Rapidement, on a compris que cela nous prenait une grande maison. »
Trouver le terrain idéal
Le couple souhaitait aménager au bord de l’eau. Un grand terrain où il pourrait construire la maison parfaite. « On venait de Châteauguay, on connaissait le secteur autour du fleuve. »
Au cours d’une promenade, le couple remarque un terrain vacant dans le quartier Saint-Timothée à Salaberry-de-Valleyfield, en bordure du fleuve. Une rareté dans ce coin où les rivages sont convoités. « On a fait une offre, qui a été acceptée. Puis on s’est mis à l’œuvre. »
Car Pierre n’est pas qu’entrepreneur, il a l’âme d’un bâtisseur. Il a dessiné des plans, s’est renseigné auprès de la municipalité pour connaître les exigences et a entrepris la construction de la maison qui deviendrait le nid de la famille. « J’ai embauché des corps de métier et j’ai surveillé les chantiers », se souvient-il. Tout en donnant un solide coup de main aux ouvriers. Avec l’aide des enfants. « C’est un projet familial. »
La modernité à la touche ancienne
Johanne, de son côté, possédait des meubles anciens qu’elle imaginait incorporés au design de la maison. Ça tombait bien, car son homme sait aussi manier le ciseau à bois et la toupie. « Je fabrique des meubles depuis des décennies. »
Des pièces de sa grande collection ont donc trouvé leur place durant la construction et ont maintenant une nouvelle vocation. C’est ainsi qu’un meuble de presbytère dans la cuisine fait office de garde-manger. Des armoires vitrées et illuminées s’ouvrent avec une serrure à crémone.
On a transformé des commodes en meubles-lavabos, des armoires pour ranger les armes de chasse en pharmacies.
Pierre Brunette, propriétaire
Lui-même a réalisé plusieurs meubles de la maison ainsi que les ornements, dont les corniches au-dessus des portes.
Les propriétaires ont aussi récupéré, sablé, reteint et verni un poteau du garde-corps qui mène à l’étage. Une pièce de 131 ans provenant d’une maison de Maple Grove. Ils en ont ensuite créé d’autres pour compléter la rampe.
Mais n’allez pas croire qu’on est ici dans une maison patrimoniale. La propriété inédite mélange adroitement l’ancien et le nouveau.
Spacieuse, la maison a trois vocations. Il y a les pièces communes, les chambres et les garages qui occupent l’aile ouest de la propriété. À l’opposé, côté est, la famille profite depuis 2010 d’une piscine intérieure avec aménagement complet : bar, aire de jeux, salon, spa. Ce pavillon vitré occupe presque autant d’espace que le reste de la maison.
Au centre, sorte de trait d’union entre les deux ailes, le couple a installé ses bureaux.
Au fil des ans, la famille a raffiné les éléments de la maison. Pierre cite les travaux de 2009 quand il a remplacé la terrasse à l’étage par une tourelle pour en faire un gymnase. L’an dernier, la maison a subi un remodelage complet. « Entre autres, on a changé des parquets. On a remplacé les lattes en bois de la cuisine par des carreaux en porcelaine radiants de 24 po sur 48 po. On a installé un foyer au gaz double face et on a transformé une des sept chambres en salle de bains », détaille ce dernier. Les murs ont été repeints. « Du blanc Moonshine à la grandeur ! »
Magnifique vue
La vue sur l’eau, bien entendu, est charmante. Les rives sont éloignées à cette hauteur du fleuve. Il y a des barrages de chaque côté de cet espace fluvial, et la circulation nautique est possible, mais limitée. « On peut naviguer une vingtaine de minutes de chaque côté, indique Pierre. Ça nous arrange, il y a moins de va-et-vient, c’est plus tranquille. »
Et puis, il y a ces couchers de soleil, spectacle qui se renouvelle quotidiennement. Une particularité appréciée par les résidants au sud du fleuve.
Pourquoi partir ? « Les enfants sont partis, la maison est maintenant trop grande. On aimerait trouver un nouveau défi. Dans les montagnes peut-être ? Pourquoi pas ! »
Consultez la fiche de la propriétéLa propriété en bref
Prix demandé : 2 249 999 $
Évaluation municipale : 1 084 200 $
Description de la maison : demeure de 14 pièces comprenant 6 chambres, 4 salles de bains, 2 salles d’eau, 1 foyer au bois et 1 foyer au gaz, 2 garages doubles + 1, 1 piscine intérieure. Rivage de 113 pi.
Année de construction : 2005
Superficie du terrain : 41 755 pi2
Impôt foncier : 14 416 $
Taxe scolaire : 1143 $
Courtière : Marie-Christine Grisé, Royal LePage Privilège