L’idée, c’était de construire un chalet pour que tout un chacun trouve sa place tranquille pour dormir, avec des espaces communs assez vastes pour réunir tout le monde. La nature environnante n’aurait qu’à passer par les immenses fenêtres pour se joindre à ces joyeuses réunions.
C’est dans cet esprit que Le Ruisselet, un chalet au style contemporain-rustique-industriel, a vu le jour, à Morin-Heights, il y a 11 ans. Ce chalet, qui peut accueillir une quinzaine de personnes, et qui est offert en location courte durée, est l’œuvre de Sophie Ouimet et de son conjoint, Martin Hébert. Ayant l’habitude elle-même de louer des chalets en famille, Sophie avait constaté que la plupart d’entre eux disposaient de suffisamment de chambres à coucher, mais que les espaces communs étaient souvent restreints. Le couple de Terrebonne, qui a trois enfants, a décidé que ça ne serait pas le cas dans son chalet. « On avait déjà dans l’idée de faire de la location, et on voulait qu’il y ait de l’espace », résume la propriétaire.
Défrichage et construction
Sophie et Martin ont jeté leur dévolu sur un terrain de 44 000 pi2, situé à deux pas du parc des Bouleaux, et près des pentes de Sommet Morin-Heights. Du défrichage jusqu’à la fin de la construction, en 2010, il a fallu environ six mois, évalue la propriétaire. « On l’a fait de nos mains, avec de l’aide », dit-elle, faisant ainsi allusion à certains corps de métiers. Il faut dire que Martin n’est pas un novice en la matière. Gestionnaire de projets (commerciaux principalement), il a une formation en technique d’architecture et a été entrepreneur en construction pendant 15 ans.
Le style loft industriel, que le propriétaire affectionne particulièrement, s’est imposé de lui-même dans le projet. C’est donc dire qu’ici, il y a de la hauteur, de la grandeur, du bois, des poutres, de l’acier, du béton, des prises électriques qui s’affichent, et du gypse qui s’efface ! « Non, il n’y a pas beaucoup de gyproc, concède Sophie, en riant. On n’a pas besoin de peindre souvent. »
Pièce maîtresse et sa suite
Les pièces à vivre du rez-de-chaussée offrent un vaste espace complètement ouvert sur la nature, grâce à un mur de fenêtres. Le salon a été le point de départ du plan, explique Sophie, et les autres pièces se sont articulées autour de lui.
La nature est imbattable en matière de décoration. Mais ici, l’œil s’accroche aussi sur des éléments coups de cœur. Le mur du salon, pourvu de plantes naturelles, en est un.
Les belles ont l’avantage de s’autoarroser. La passerelle, qui relie les pièces de l’étage et surplombe le rez-de-chaussée, en est un autre. On déambule sur un grillage d’acier, cerné par des garde-fous transparents, égayés de tiges de bambou. Expérience aérienne et effet wow assurés.
Le couple a aussi pensé à une foule de détails, qui contribuent à rendre le séjour au chalet agréable. Parmi eux, il y a ce grand portique, qui permet d’accueillir avec aisance les voyageurs et leurs bagages. La cuisine moderne est pourvue d’une cuisinière au gaz. La salle familiale, à l’étage, où jeunes et moins jeunes peuvent se retrouver pour jouer au billard, au babyfoot, regarder la télé et même dormir. Ça devient trop turbulent là-haut ? Pas de problème, on tire les grandes portes coulissantes de la salle de jeu pour en faire une pièce fermée.
La nature… au naturel
L’entretien extérieur a lui aussi été réduit au minimum. On laisse la nature s’épanouir au naturel, dans un esprit « camping ». Le stationnement, qui peut accueillir une douzaine de voitures, est en poussière de pierre. Le terrain à l’arrière de la maison est recouvert en partie de paillis, et dispose d’un « rond de feu », de tables de pique-nique et d’un espace où l’on peut jouer au badminton. Le petit ruisseau, qui coule en contrebas, n’est pas assez creux pour s’y baigner, mais un spa permet de faire trempette, été comme hiver.
Gérer le court terme
Notre petite famille a profité de son chalet, mais pas souvent. La location à long terme, qui avait cours au début, s’est transformée en court terme, il y a trois ans, en raison de la demande, relate Sophie. Ce type de location demande du temps et de l’organisation, admet celle qui s’en occupe à plein temps. Gérer les réservations, les équipes de ménage, voir à ce que tout se passe bien… On le sait, la location à court terme est interdite à bien des endroits, en raison du va-et-vient et du bruit qu’elle peut générer. Ici, c’est permis, mais il faut bien sûr que ça se fasse dans les règles et le respect du voisinage.
On devine aussi que lorsqu’on ne réside pas tout près, c’est plus difficile d’avoir le contrôle. Sophie a contourné le problème en ayant recours à la technologie. Une caméra, dans le stationnement, lui permet de voir le nombre de voitures, et des indicateurs de bruit, à l’intérieur et à l’extérieur, lui lancent une alerte si ça dépasse un certain seuil. Elle peut alors communiquer avec les locataires pour leur dire de calmer le jeu. Mais dans l’ensemble, les gens sont respectueux et tout se passe bien, assure-t-elle.
La location à court terme de chalets a le vent dans les voiles, et Sophie ne cache pas que Le Ruisselet se loue très bien et récolte de bons commentaires. Sur la fiche de vente, on indique que la location a rapporté 122 000 $ l’an dernier, malgré trois mois sans location en raison de la pandémie. La petite famille s’est installée dans son chalet pendant ces trois fameux mois, et en a profité à plein. Si le chalet est maintenant en vente, c’est que le couple a un autre projet sur le feu, ailleurs, laisse entendre Sophie.
La propriété en bref
Chalet contemporain de 13 pièces situé à deux pas du parc Des Bouleaux, et près du centre de ski Morin-Heights. Il peut accueillir jusqu’à 16 personnes, la location à court terme est permise, et il est vendu meublé.
Prix demandé : 1 595 000 $
Évaluation municipale : 579 200 $
Taxes municipales : 4461 $
Taxe scolaire : 587 $
Dimensions du bâtiment : 24,7 m x 12,59 m (81 pi2 x 41,3 pi2)
Dimensions du terrain : 4063,60 m2 (43 740 pi2)
Courtiers : Martin Bélanger et Isabelle Daigle, Royal LePage Habitations