Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.
C’est fou ce qui se cache dans les montagnes des Laurentides. Les petits chalets sans prétention ont fait place aux constructions luxueuses. Auparavant inexplorées et intouchées, les forêts accueillent maintenant de grandes propriétés discrètement dissimulées dans les bois. Et si on roule trop vite, on risque de passer tout droit.
Prenez celle de Benoît Barbeau et de Nancy Ouellet. Leur maison et ses dépendances sont bien assises, éloignées des voisins, à l’aboutissement d’un chemin discret. On se croirait très loin en forêt, mais on est à peine à une dizaine de minutes de Sainte-Adèle, dans le domaine Riverdale.
La propriété est immense avec ses 130 000 pi2. M. Barbeau nous a d’abord invitée à visiter les lieux extérieurs. Bordé par le croisement de deux rivières qui bouillonnent doucement, le terrain longe l’eau. À cela s’ajoute une jolie chute qui cascade joyeusement sur le terrain du couple. Les sentiers sont balisés et méticuleusement entretenus. En prime, il y a ce petit pont en bois qui mène vers la petite île privée du couple aménagée pour recevoir les amis. Robinson Crusoé serait jaloux de cette cuisine extérieure avec ses appareils haut de gamme et son comptoir en granit.
M. Barbeau, entrepreneur général en affaires qui confesse détester la vie urbaine, a construit les bâtiments de son terrain campagnard ainsi que les sentiers et les bornes en pierre qui délimitent les espaces. Il y a la maison principale, un abri d’auto pour les jouets motorisés de la famille, un chalet en cèdre pour les enfants, un garage détaché (en plus des trois autres de la maison), un spa, etc. Bref, assez pour que tout le monde y trouve son compte.
« On a élevé nos enfants ici, explique le jeune sexagénaire rencontré chez lui lors d’une de ces journées parfaites de septembre. Les enfants [quatre garçons] ont profité de tout ce que la nature avait à offrir. » Au fil des ans, la famille a défriché juste assez pour créer des sentiers et des aires de repos qui mènent vers l’eau. « Quand les enfants étaient plus jeunes, on les installait dans des tubes gonflables et on les laissait suivre le courant. J’allais les chercher quand ils arrivaient au bout du terrain et on recommençait ! »
À l’écouter parler, on imagine les soirées joyeuses sous les arbres et les partys de famille près de l’eau, hiver comme été. Charme assuré avant même de traverser le seuil de la maison. On n’avait rien vu encore.
Luxe et autonomie font bon ménage
La maison, avec ses tourelles et ses bardeaux, est imposante : sa façade mesure près de 100 pi. Le gros molosse Bazou, qui nous accueille bruyamment, surveille la maison. « C’est un chien de garde », précise son propriétaire, qui nous suggère de l’ignorer.
M. Barbeau explique qu’il a conçu sa maison « Post and Beam » de type nordique (Craftsman) afin qu’elle puisse répondre à quelques critères.
On la voulait rustique et luxueuse, mais plus que tout, on voulait pouvoir affronter des crises en tout confort.
Benoît Barbeau, copropriétaire de la demeure
M. Barbeau est un autonomiste, c’est-à-dire qu’il croit que l’ensemble de la maison doit fonctionner même en cas de panne d’électricité majeure ou devant tout autre état chaotique. Il a conçu sa propriété pour permettre à sa famille de vivre confortablement advenant une telle situation. « S’il arrive un évènement majeur qui nous empêche de sortir, je veux que ma famille soit à l’abri avec tout le matériel nécessaire pour assurer sa subsistance pendant des mois ou même des années. »
Ainsi, pendant deux ans, le couple a songé à une foule de détails pour « réussir » sa maison. Le résultat est une propriété autonome qui pourrait rouler pendant plusieurs mois sans aide extérieure. Génératrice puissante qui assure le fonctionnement de toute l’électricité de la maison, foyers au bois, deux chauffe-eau, grande chambre froide pour les victuailles, ouvertures sécurisées, bref, le couple a pensé à tout.
Mais en visitant cette luxueuse maison et sa merveilleuse véranda ombragée, on se dit que ce ne serait pas si mal si on y passait quelques semaines coupés du monde. Les espaces bien définis entre celui des enfants et celui des adultes permettent à chacun de se réfugier dans ses appartements. Un immense foyer réchauffe le salon ouvert sur la salle à manger et la cuisine. Pour le travail à domicile, la maison compte deux bureaux et une pièce bien isolée au sous-sol à l’épreuve du feu. En plus, on y reçoit l’internet haute vitesse. La campagne à son mieux !
Pourquoi partir ? Parce que la maison est devenue trop grande. Il ne reste qu’un enfant aux études qui, bientôt, volera de ses propres ailes. La vie ne sera pas trop perturbée, puisque la famille vivra dans une autre maison, calquée sur celle-ci, mais un peu plus petite. Bien entendu, le luxe et l’autonomie seront au rendez-vous.
La propriété en bref
Prix demandé : 1 995 000 $
Année de construction : 2004
31 pièces comprenant 4 chambres, 3 salles de bains, 1 salle d’eau. Île privée, garages (jusqu’à neuf voitures), en bordure de rivière, chute.
Superficie du terrain : 130 383 pi2
Évaluation municipale : 953 900 $
Impôt foncier : 10 944 $
Taxe scolaire : 953 $
Courtiers : Anne Léger et Frédéric Tremblay, Royal Lepage Humania TL
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