Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

PHOTO FOURNIE PAR RE/MAX

Vaste, le salon est propice aux rassemblements.

Quand ils ont visité cette demeure pour la première fois, Gil et Sotheavy Abarbanel ont su que c’était elle. La maison qui leur ferait quitter la Rive-Sud pour la ville, à contre-courant de la masse, celle où grandirait leur fille âgée d’à peine 1 an et d’où leurs deux adolescents prendraient un jour leur envol. Lui, ayant toujours habité le Plateau Mont-Royal, avant ce moment d’égarement en banlieue, et elle, Torontoise d’origine, habituée de vivre au rythme de la ville. Deux semaines seulement après avoir lancé leurs recherches, ils avaient trouvé. C’était en 2014.

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Bien que l’appartement ait été rénové, le cachet d’origine a été conservé. Le manteau de foyer qui se trouve dans le salon est d’époque.

« Beaucoup de maisons du Plateau sont très étroites, sombres, avec des plafonds bas, remarque Sotheavy Abarbanel. Quand j’ai visité cette maison, j’ai été impressionnée par son ouverture, les hauts plafonds et le charme original de l’endroit. » Le bâtiment avait été rénové (pieutage des fondations inclus), tout en conservant des éléments d’origine comme le manteau de foyer, un mur de briques et l’imposant escalier avec sa rampe sculptée.

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La cuisine est plutôt petite, mais fonctionnelle, disent les propriétaires. Elle donne sur une terrasse où se trouve le barbecue.

Construite en 1905, cette résidence témoigne de la noblesse de la rue Saint-Hubert, où plusieurs membres de la bourgeoisie montréalaise avaient leurs quartiers à l’époque. Selon ses propriétaires, elle a accueilli des sœurs jadis, l’ancienne église Saint-Louis-de-France — qui a aujourd’hui été vendue à l’Église évangélique Restauration — étant située à l’arrière.

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Un splendide chandelier trône au-dessus de la table de salle à manger, un ancien bureau de médecin dont les propriétaires ont remplacé la base. La salle d’eau se trouve juste derrière. Pas idéale pour l’intimité, convient la propriétaire, mais la famille a trouvé le moyen de s’en accommoder.

Le passé de cette maison est au cœur de ce qui la rend si attachante aux yeux de Gil Abarbanel. « Tu viens au monde et la vie existe déjà, tu vas vivre cette vie et ça va continuer, philosophe-t-il. Cette maison a cela pour moi. Elle a une histoire que je ne connais pas. Elle a un futur que je ne connais pas. Et quand je suis ici, j’ai le sentiment de faire partie de l’histoire, d’y contribuer. Ça va me manquer. » Pourquoi partir alors ? Parce que les aînés ont quitté la maison et qu’un autre projet les attend, tout près.

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L’imposant escalier est un élément architectural central de l’appartement et lui confère beaucoup de noblesse.

Designer d’intérieur, Sotheavy Abarbanel se fait souvent demander : comment sait-on qu’une maison est la bonne ? « Ce n’est pas tellement que tu sais, répond-elle. C’est que tu entres dans une pièce et tu peux y voir ta vie entière. »

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La chambre principale est dotée d’une salle de bain ouverte. L’utilisant peu, les propriétaires ont déjà songé à la transformer en pièce-penderie (walk-in), puisqu’une autre salle de bain se trouve à l’étage. Un projet pour les futurs occupants ?

Pour eux, cela n’a donc pas été une question d’utiliser son imagination pour voir le potentiel. Ils ont fait quelques ajustements (M. Abarbanel est entrepreneur général), rénové la salle de bain, amélioré l’isolation, changé les luminaires, ajouté une terrasse et agrandi l’autre. Autrefois un duplex, l’immeuble a été converti en copropriété indivise, à la demande de leur locataire qui souhaitait acquérir son appartement au rez-de-chaussée.

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Éclectique, mais harmonieuse, la décoration de l’appartement a été bien réfléchie par les propriétaires, amateurs d’antiquités.

Ce qui fait le charme de cette propriété, c’est aussi sa décoration, choisie avec soin. « Chaque objet a une histoire », précise la designer. Des objets auxquels ils ne sont toutefois pas attachés, sauf quelques exceptions. « Si un acheteur veut tout avoir, on peut négocier ! », lance-t-elle.

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La salle de bain principale est dotée d’un puits de lumière.

Avant la pandémie, la maison a été le théâtre de plusieurs soupers entre amis, barbecues et célébrations. « La vaste aire ouverte fait en sorte qu’on ne sent jamais à l’étroit, observe la propriétaire. C’est une pièce qui respire. J’aime particulièrement sa légèreté et l’énergie qu’elle dégage. »

La propriété en bref

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Incongru, ce ventilateur de plafond qui n’est pas centré dans la pièce ? « Nous avons regardé l’espace et nous trouvions qu’il allait bien à cet endroit », explique Sotheavy Abarbanel. Il est ainsi plus discret que s’il avait été au centre du salon.

Prix demandé : 1 149 000 $

Année de construction : 1905

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Cette pièce, qui jouxte le salon, est l’une des préférées de la propriétaire. Elle a servi de chambre à la cadette, lorsqu’elle était toute petite, puis d’endroit où les enfants pouvaient se retirer pour lire ou jouer calmement.

Superficie du terrain : 2743 pi2

Superficie habitable : 1900 pi2

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Une lumière abondante pénètre par le puits situé à l’étage.

Évaluation municipale : 1 578 100 $ (pour l’ensemble de la propriété)

Impôt foncier : 5861 $ (pour cette unité)

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Les deux chambres situées à l’avant de l’appartement donnent chacune sur un balcon. De l’intérieur, fenêtres closes, on n’entend pas le bruit de la rue.

Taxe scolaire : 726 $ (pour cette unité)

Descriptif : Appartement en copropriété indivise, aménagé sur deux étages. La façade en pierre et les majestueuses corniches sont typiques des constructions de cette portion de la rue Saint-Hubert. Rénové, mais ayant encore son cachet d’origine, l’appartement compte 10 pièces, dont trois chambres, deux salles de bain et une salle d’eau. Deux terrasses ont été aménagées à l’arrière. On retrouve également un garage, avec une place de stationnement pour cette unité.

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« Cette terrasse est ce qui nous a décidés à acheter cette propriété », affirme Sotheavy Abarbanel. La vue sur l’église voisine est magnifique. Les enfants y ont souvent reçu des amis pour y dormir à la belle étoile.

Courtier : Yanick Sarrazin de l’équipe YE/SARRAZIN, RE/MAX du Cartier

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