Les immeubles conçus et construits en ayant à cœur la santé et le bien-être de leurs futurs occupants sont encore rares. Le complexe Humaniti Montréal comprend les tout premiers appartements locatifs visant la certification WELL au Québec. Depuis le début de juillet, plus de la moitié des 314 logements sont habités, à l’intersection du Quartier des spectacles et du Vieux-Montréal. Voici un aperçu de ce qui les distingue.

Mieux se sentir

  • Le complexe Humaniti Montréal est encore en construction. Il s’élève en face de la place Jean-Paul-Riopelle, à l’intersection du Quartier des spectacles et du Vieux-Montréal.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    Le complexe Humaniti Montréal est encore en construction. Il s’élève en face de la place Jean-Paul-Riopelle, à l’intersection du Quartier des spectacles et du Vieux-Montréal.

  • La construction du complexe Humaniti Montréal n’est pas encore achevée. Ce dernier se dresse en face de la place Jean-Paul-Riopelle. L’infrastructure urbaine permet un style de vie actif. Le pointage pédestre est de 90 et le pointage cyclable est de 85.

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    La construction du complexe Humaniti Montréal n’est pas encore achevée. Ce dernier se dresse en face de la place Jean-Paul-Riopelle. L’infrastructure urbaine permet un style de vie actif. Le pointage pédestre est de 90 et le pointage cyclable est de 85.

  • Le Palais des congrès de Montréal, qui donne accès à la station de métro Place-d’Armes, se trouve de l’autre côté de la rue.

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    Le Palais des congrès de Montréal, qui donne accès à la station de métro Place-d’Armes, se trouve de l’autre côté de la rue.

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De plus en plus de données démontrent l’impact des immeubles sur la santé. Lors de la conception et de la construction, les équipes qui visent l’homologation WELL adoptent diverses stratégies pour améliorer (entre autres) l’humeur, le sommeil, le confort et la condition physique des futurs occupants. La norme WELL, pilotée par l’organisme International Well Building Institute, encourage l’adoption de pratiques exemplaires dans sept catégories : l’air, l’eau, la nutrition, la luminosité, la forme physique, le confort et l’esprit.

« Si on prend les caractéristiques une par une, plusieurs se retrouvent ailleurs, indique Hugo Lafrance, directeur des stratégies durables à l’agence d’architecture Lemay. L’idée est de les réunir ensemble pour que les gens se sentent mieux. C’est souvent subtil. »

ILLUSTRATION FOURNIE PAR COGIR IMMOBILIER

Voici ce à quoi devrait ressembler l’intersection de la rue De Bleury et de l’avenue Viger Ouest, une fois la construction terminée.

Troisième à avoir obtenu le titre de LEED Fellow au Québec, M. Lafrance figure parmi les premiers membres de la faculté WELL au Canada. Le défi relevé avec Cogir Immobilier est de taille. Beaucoup de travail a été fait en amont pour s’assurer de donner accès à une meilleure qualité de vie. Le choix de l’emplacement, par exemple, n’est pas le fruit du hasard.

« Le bâtiment est très connecté avec les environs, précise M. Lafrance. La station de métro Place-d’Armes se trouve juste à côté, avec un accès rapide à trois lignes de métro. Le pointage pédestre est de 90 et le pointage cyclable est de 85. L’infrastructure urbaine permet un style de vie actif. »

Faciliter la vie

  • Humaniti Montréal, en forme de H, comporte plusieurs volets. Il y aura notamment un hôtel de l’enseigne Marriott. La place Jean-Paul-Riopelle est visible au-delà de la cour centrale.

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    Humaniti Montréal, en forme de H, comporte plusieurs volets. Il y aura notamment un hôtel de l’enseigne Marriott. La place Jean-Paul-Riopelle est visible au-delà de la cour centrale.

  • Les résidants auront accès aux services de l’hôtel, qui occupera la section horizontale du complexe en forme de H. De 11 étages, celui-ci comportera une vaste salle d’entraînement, répartie sur deux niveaux, en plus de salles de réception et de réunion, et d’un restaurant géré par le groupe Coureur des bois. Il y aura aussi une piscine extérieure avec un resto-bar, géré par le même groupe de restauration.

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    Les résidants auront accès aux services de l’hôtel, qui occupera la section horizontale du complexe en forme de H. De 11 étages, celui-ci comportera une vaste salle d’entraînement, répartie sur deux niveaux, en plus de salles de réception et de réunion, et d’un restaurant géré par le groupe Coureur des bois. Il y aura aussi une piscine extérieure avec un resto-bar, géré par le même groupe de restauration.

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Humaniti Montréal, en forme de H, comporte plusieurs volets. Lorsque sa construction sera terminée, il comprendra 314 appartements locatifs (du 3e au 25e étage), des copropriétés (du 26e au 39e étage), des bureaux, un hôtel de l’enseigne Marriott avec un restaurant géré par le groupe Coureur des bois et des commerces (dont une boulangerie-pâtisserie) au rez-de-chaussée. Seuls les logements locatifs visent la certification WELL. Toutes les composantes du complexe visent la certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design).

« Cette complémentarité est une autre de ses forces, précise Hugo Lafrance. La présence du restaurant et de commerces donnera accès à des denrées alimentaires saines. Les occupants auront le choix d’avoir tout ce dont ils ont besoin pour avoir de saines habitudes de vie, à portée de la main. »

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Les résidants auront accès à deux piscines. La première se trouvera sur le toit de l’édifice de bureaux, au 8e étage, et fera partie de l’hôtel. La seconde, sur le toit de l’hôtel, au 20e étage, leur sera exclusivement réservée.

Cette philosophie s’applique aussi à la condition physique. Un stationnement pour 160 vélos sera à la disposition des résidants. Pour qu’ils puissent entretenir leurs bicyclettes, un petit atelier avec de l’équipement et des outils a été prévu. Un service de partage de vélos sera aussi offert.

Deux piscines seront accessibles. La première, entourée d’une vaste terrasse avec un resto-bar, se trouvera au 8e étage, sur le toit de l’édifice de bureaux. Les clients de l’hôtel et les résidants pourront en profiter. La seconde, située au 20e étage, sur le toit de l’hôtel, sera réservée aux locataires et aux propriétaires de copropriétés. Un centre d’entraînement, garni d’équipement pour faire de la musculation et de l’exercice cardiovasculaire, sera par ailleurs réparti sur deux niveaux. Il prendra place dans la section horizontale du complexe, en forme de H, qui accueillera l’hôtel et totalisera 11 étages. « Il y aura beaucoup de lumière dans la salle d’exercice et un aménagement biophilique », précise M. Lafrance. Cette stratégie est l’une de celles employées pour favoriser l’interaction avec la nature, qui contribue au bien-être.

Lumière et nature

  • D’immenses fenêtres bordent les appartements. Elles laissent entrer la lumière et permettent d’avoir une belle vue sur les environs. Steven Ricciardi, qui a guidé le photographe, admire le paysage urbain du haut du 19e étage.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    D’immenses fenêtres bordent les appartements. Elles laissent entrer la lumière et permettent d’avoir une belle vue sur les environs. Steven Ricciardi, qui a guidé le photographe, admire le paysage urbain du haut du 19e étage.

  • L’appartement locatif témoin, où travaille Daphné Gohier, agente de location, est baigné de lumière. Tous les espaces de vie sont situés à 7,5 m ou moins d’une fenêtre.

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    L’appartement locatif témoin, où travaille Daphné Gohier, agente de location, est baigné de lumière. Tous les espaces de vie sont situés à 7,5 m ou moins d’une fenêtre.

  • L’appartement locatif témoin, où travaille Daphné Gohier, agente de location, se trouve au quatrième étage. Il donne une vue directe sur la place Jean-Paul-Riopelle, de l’autre côté de la rue.

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    L’appartement locatif témoin, où travaille Daphné Gohier, agente de location, se trouve au quatrième étage. Il donne une vue directe sur la place Jean-Paul-Riopelle, de l’autre côté de la rue.

  • Dans la cour intérieure, passants et occupants pourront admirer une œuvre d’art monumentale de l’artiste Marc Séguin. Le gigantesque arbre de 26 pi de haut comportera des feuilles d’aluminium, qui vont miroiter dans le vent et la lumière.

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    Dans la cour intérieure, passants et occupants pourront admirer une œuvre d’art monumentale de l’artiste Marc Séguin. Le gigantesque arbre de 26 pi de haut comportera des feuilles d’aluminium, qui vont miroiter dans le vent et la lumière.

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Au bout du fil, Hugo Lafrance parle avec enthousiasme des immenses fenêtres qui bordent les appartements. « On aime ou on n’aime pas l’altitude, admet-il. Mais les cloisons vitrées pleine hauteur donnent une vue sur l’extérieur fantastique et une excellente qualité de luminosité. »

Tous les espaces de vie sont situés à 7,5 m ou moins d’une fenêtre, fait-il remarquer. « Le fait d’avoir accès à suffisamment d’éclairage naturel a un effet régulateur sur le sommeil, sur l’appétit et sur l’humeur, précise-t-il. On a tendance à le faire, parce que selon la réglementation, les chambres doivent avoir une fenêtre. Mais on s’en est assuré partout. C’est ce qui est appelé le droit à la lumière. On a aussi prévu des fenêtres ouvrantes, sécuritaires, pour ne pas toujours utiliser le chauffage et la climatisation. Ce n’est pas toujours le cas dans des tours. »

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Un soin particulier a été accordé à l’éclairage naturel, dans toutes les pièces. À noter : la fenêtre s’ouvre, dans la chambre.

Ceux qui auront une vue sur la cour intérieure seront particulièrement choyés. « Ils pourront admirer l’œuvre d’art monumentale de Marc Séguin, un gigantesque arbre de 26 pieds de haut avec des feuilles d’aluminium qui vont miroiter dans le vent et la lumière, précise-t-il. Cette sculpture établira un dialogue avec la place Jean-Paul-Riopelle, de l’autre côté de la rue, avec sa sculpture-fontaine La Joute et son cercle de feu. La vue sur l’arbre, sur le feu et l’eau fait partir de la stratégie d’enchâsser des petits moments de plaisir et un contact avec la nature, sans que les gens s’en rendent compte. Ceux qui habiteront plus haut auront une vue sur le fleuve. »

Des intérieurs sains

  • Les matériaux sont choisis de façon à réduire au maximum les émissions de COV (composés organiques volatils). Les revêtements de plancher, les produits adhésifs, les armoires de cuisine, la peinture et les isolants respectent tous des normes reconnues internationalement.

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    Les matériaux sont choisis de façon à réduire au maximum les émissions de COV (composés organiques volatils). Les revêtements de plancher, les produits adhésifs, les armoires de cuisine, la peinture et les isolants respectent tous des normes reconnues internationalement.

  • Une résine de finition encapsule les portes d’armoires pour les rendre plus durables. Les panneaux, qui forment l’intérieur, sont faits de particules de bois écologique et ont eux aussi de très faibles émissions nocives. Ces panneaux (Nu Green 2) proviennent de l’entreprise québécoise Uniboard.

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    Une résine de finition encapsule les portes d’armoires pour les rendre plus durables. Les panneaux, qui forment l’intérieur, sont faits de particules de bois écologique et ont eux aussi de très faibles émissions nocives. Ces panneaux (Nu Green 2) proviennent de l’entreprise québécoise Uniboard.

  • Les électroménagers fournis aux locataires sont tous homologués Energy Star, afin de réduire la consommation d’énergie.

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    Les électroménagers fournis aux locataires sont tous homologués Energy Star, afin de réduire la consommation d’énergie.

  • Un système de filtration central assure l’entrée d’air frais dans l’ensemble du bâtiment. Les appareils de climatisation et de chauffage sont toutefois contrôlés individuellement, dans chaque appartement locatif, afin de procurer un plus grand confort.

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    Un système de filtration central assure l’entrée d’air frais dans l’ensemble du bâtiment. Les appareils de climatisation et de chauffage sont toutefois contrôlés individuellement, dans chaque appartement locatif, afin de procurer un plus grand confort.

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Les critères pour assurer la qualité de l’air sont stricts : outre l’interdiction de fumer à l’intérieur et à l’extérieur, à proximité (même sur les balcons et sur les toits), les matériaux sont choisis de façon à réduire au maximum les émissions de composés organiques volatils (COV). Les revêtements de plancher, les produits adhésifs, les armoires de cuisine, la peinture et les isolants respectent tous des normes reconnues internationalement. Un système de filtration central assure l’entrée d’air frais dans l’ensemble du bâtiment. Les appareils de climatisation et de chauffage, de leur côté, sont contrôlés individuellement, dans chaque appartement locatif.

Une grande attention est aussi accordée au bruit, source majeure d’inconfort. Les appartements sont isolés entre eux et tous les bruits, autant intérieurs qu’extérieurs, sont absorbés, assure M. Lafrance. Des tests de qualité de l’air, de qualité d’eau et de performance acoustique seront notamment effectués avant d’attribuer la certification WELL.

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Le revêtement de sol a été choisi avec soin en tenant compte du prix, de la durabilité et de son impact sur la santé. Avec son fini imitant le bois, celui-ci amène un élément de la nature à l’intérieur. Il a été fabriqué par l’entreprise Gerflor.

L’efficacité énergétique a aussi été prise en compte. Un exemple : les électroménagers fournis aux locataires sont tous homologués Energy Star. Les certifications WELL et LEED étant toutes les deux visées, « cela combine un souci pour la santé et pour l’environnement », précise Hugo Lafrance.

Jusqu’à présent au Québec, quelques édifices de bureaux ont été construits en visant l’homologation WELL. Les appartements locatifs du complexe Humaniti sont les premiers du côté résidentiel. D’autres rejoignent les rangs.

À Québec, le promoteur Immostar a fait appel aux architectes de l’agence Aedifica à titre de consultants à la certification WELL, pour deux projets résidentiels locatifs. Le premier, Le Huppé, est en construction. Le second, Mu, a été lancé en juin.