Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.
Elle a beau avoir été édifiée à proximité de la rivière du Diable, cette habitation-chalet se veut un petit paradis perdu, surnommée « La maison du bonheur » par ses propriétaires, qui l’ont bâtie sur mesure pour de joyeux banquets. Un paradis dont les clés seront remises à un éventuel acheteur, puisque Diane Poirier et sa famille ont finalement succombé aux sirènes insistantes des terres campagnardes.
Voilà 20 ans que les célébrations se succèdent dans cette grande propriété aux airs rustiques de Mont-Tremblant, entre repas festifs, activités de détente et dégustation de bon temps. « Je n’en reviens pas du nombre de soupers qu’on a eus ici. L’histoire de la maison a même commencé dès son inauguration en 2000 par un gros party. Tout le monde dit la même chose : “on se sent bien quand on rentre chez vous” », assure Diane Poirier, pas étrangère à cette atmosphère de bien-être, puisque cette designer d’intérieur a elle-même dressé les plans des lieux.
Picorant des idées çà et là, elle a finalement tout concentré dans son projet, une maison capable d’accueillir de grandes cuvées de convives. « Je savais exactement ce que je voulais », lance-t-elle, ce qui s’est concrétisé entre autres par un grenier garni de cinq lits, une très grande cuisine (« parce que tout le monde se retrouve toujours là, dit-elle en riant), une véranda conviviale, ou encore une immense galerie extérieure de 10 pi de profondeur. Et si certains ont du front tout le tour de la tête, ici, on dira plutôt qu’il y a du balcon tout le tour de la maison, puisque la galerie encercle intégralement le bâtiment.
Avant de franchir le seuil, égrenons les activités à proximité, lesquelles finissent invariablement à la maison par une fête : baignades dans la rivière, aires de pêche, descentes en kayak, tournois de golf, baignoire à remous, feux de camp et, bien entendu, journées de ski, puisque la station de Mont-Tremblant est située à cinq minutes de la propriété.
On est tout près, mais on n’est pas exposés au brouhaha de la montagne.
Diane Poirier
On entend ainsi, depuis les fenêtres ouvertes, non pas les cris festifs des skieurs enivrés, mais la mélodie de la faune et le roucoulement de la Diable, audible et visible depuis la plupart des quatre chambres. « Le soir, le soleil se couche sur la rivière, c’est magnifique. »
Classe et rustique
Après avoir tourné autour de la bâtisse (vraiment pratique, ce balcon circulaire !), mettons le nez à l’intérieur. L’ambiance joue sur un délicat équilibre entre élégance et rusticité, grâce aux planchers de pin, aux poutres et à l’escalier en bois, mais aussi aux portes fabriquées par un ébéniste à partir de bois de grange, que Mme Poirier est allée dénicher elle-même à Saint-Hyacinthe.
La designer a également truffé les lieux de meubles antiques, glanés au gré des campagnes québécoises ; le mobilier n’est pas inclus dans la vente, mais donne une excellente idée du potentiel décoratif. Dans le salon et la cuisine, les plafonds de 9 pi donnent une impression très aérée, ce qui est parfait pour installer une grande table conviviale.
Parfois, on se retrouve nez à nez avec les idées captées ailleurs par la propriétaire, comme cette longue fenêtre sur deux étages, face à l’escalier, inspirée d’un aménagement similaire vu en Gaspésie.
Les chambres, combinées au grenier-dortoir (qui peut être converti en salle de jeux ou autre), peuvent accueillir amplement une douzaine de personnes ; de nombreuses salles d’eau ont d’ailleurs été prévues à cette fin. Aussi, un vaste « sous-sol » (les fenêtres sont en pleine grandeur) est prêt à recevoir toutes sortes de divertissements, comme une table de billard, incluse dans la vente.
Le bonheur est dans le pré
Puisqu’on s’y sent si bien, alors pourquoi vendre « La maison du bonheur » ? C’est que le couple de propriétaires cherchait, à l’origine, une terre en campagne. « On a toujours aimé ça, être entourés de champs, mais c’était compliqué, notamment à cause du zonage agricole. On a abandonné le projet quand on a trouvé ce terrain à Mont-Tremblant », raconte Mme Poirier.
Approchant la soixantaine, leurs enfants volant de leurs propres ailes, ils ont remis leur ambition initiale sur les rails, surtout que la maison-chalet était moins occupée ces derniers temps. Ils ont acquis une terre à Arundel, dotée d’une érablière de 150 arbres. « Les gens étaient tristes qu’on mette en vente, on a nous-même beaucoup pleuré. Mais on voudrait être capables de recréer ça sur notre terre », espère-t-elle. Pour eux, le bonheur est (aussi) dans le pré.
La propriété en bref
• Prix demandé : 995 000 $
• Année de construction : 1999
• Superficie du bâtiment : 4000 pi2/371,61 m2
• Superficie du terrain : 49 044 pi2/ 4556,33 m2
• Évaluation municipale (2018) : 519 700 $
• Impôt foncier (2020) : 4033 $
• Taxe scolaire (2020) : 513 $
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