Dans la cour intérieure du complexe Gallery sur le canal, dans Griffintown, le bruit des jets d’eau se mêlera cet été au doux clapotis du bassin, qui le traverse sur une distance de 44 m. Longiligne, celui-ci suit étroitement la pente du terrain. Or, cette oasis verte a été créée sur la dalle du stationnement souterrain. Pour son inventivité et son savoir-faire, la firme Vert Cube a remporté le Défi Val-Mar en architecture de paysage, dans la catégorie Complexe multirésidentiel.

La récompense a été décernée l’automne dernier, dans le cadre de la remise des Prix Habitat Design. L’arrivée du beau temps donne le goût d’en découvrir davantage. La confection du bassin comportait à elle seule plusieurs défis techniques, à cause d’un niveau de dalle variable, d’un espace parfois très restreint pour travailler et l’intégration de la mécanique dans un bassin aussi long. Les équipes de Vert Cube et de Val-Mar ont étroitement collaboré pour intégrer le système mécanique dans l’espace réduit à leur disposition.

PHOTO FOURNIE PAR VERT CUBE

Un bassin long et étroit traverse le jardin aménagé par Vert Cube dans une cour intérieure du complexe Gallery sur le canal, dans Griffintown. Des espaces ont été aménagés tout au long du parcours pour s’asseoir et profiter de la vue.

Deux des trois phases du complexe Gallery sur le canal sont terminées. Vert Cube a mis à profit son expertise pour verdir et animer la cour intérieure, qui est située au milieu des deux premiers immeubles et donne sur le parc du canal de Lachine.

Différents enjeux

« Il y avait différents enjeux et je les appréhendais un peu, révèle l’architecte paysagiste Karine Durocher, cofondatrice et associée principale de la firme Vert Cube. Mais cela s’est bien déroulé. Le but était d’offrir un espace où les gens pourraient s’asseoir au soleil ou tout simplement mettre leurs pieds dans l’eau. »

PHOTO FOURNIE PAR VERT CUBE

Le bassin longiligne, de 44 mètres de long, est tapissé de grandes pierres de granit. Peu profond, il a été réalisé par les équipes de Vert Cube et de Val-Mar, sur la dalle du stationnement souterrain du complexe Gallery sur le canal.

Grâce au terrain en pente, l’eau cascade davantage à certains endroits et coule lentement ailleurs. Le cheminement de l’eau évoque les rapides de Lachine, qui ont mené à la construction du canal, précise Mme Durocher. Le bassin, tapissé de grandes pierres de granit, est peu profond. Certaines invitent les copropriétaires à marcher dessus pour passer d’un côté à l’autre.

« Les jets apportent un bruit d’eau assez important, qui est intéressant à avoir en ville, poursuit-elle. Il capte l’attention, au lieu des bruits environnants. C’est plus agréable. »

Le jardin, fait-elle remarquer, contribue à mettre en valeur le bassin. Et vice versa.