Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.
Il y a des maisons qui vivent toute leur vie de maison, sans transformation. Il y en a d’autres qui en subissent tellement qu’elles en deviennent méconnaissables. Et il y en a d’autres encore qui, au gré des années, se métamorphosent avec classe, dans le respect de leurs origines. Cette maison de Saint-Jean-sur-Richelieu appartient à cette dernière et heureuse catégorie.
Construite en 1969, et très avantageusement située sur le bord de la rivière Richelieu, dans une zone non inondable, cette maison à paliers a gardé son cachet. Ce qui ne l’empêche pas d’être maintenant dotée d’atouts et de dépendances très modernes. Il faut s’atteler ferme à son crayon pour noter toutes les améliorations apportées au cours des 15 dernières années. Parmi elles, notons l’ajout d’un grand solarium, d’une cave à vin, d’une pool house, la réfection complète de la cuisine et des salles de bains, la construction d’un autre grand bâtiment détaché qui comprend un garage double au rez-de-chaussée, un grand loft à l’étage et un vaste espace de rangement au sous-sol, le réaménagement du terrain en façade et à l’arrière, et tutti quanti...
« On a pas mal tout refait », concède Alain Papillon, qui a acheté l’endroit en 2006 avec sa conjointe, Sylvie Thivierge. Lui est pharmacien de profession, elle est comptable, et ils forment une famille recomposée depuis plus de 25 ans. En 2006, ils cherchaient une propriété avec une maison assez vaste pour que chacun de leurs quatre enfants puisse avoir sa propre chambre, et un grand terrain. « Mon chum m’avait toujours dit : “un jour, on va aller rester au bord de l’eau” », confie Mme Thivierge en précisant que tous deux visaient particulièrement le côté ouest, pour les couchers de soleil.
Elle se souvient qu’ils ont visité beaucoup de maisons, sans trouver ce qu’ils cherchaient. La propriété dont il est question ici appartenait alors à un ami, qui s’était expatrié à Dallas pour les besoins de son entreprise. Le hic, c’est qu’en son absence, la maison était louée à quelqu’un qui avait une option d’achat. « On connaissait la propriété, explique Mme Thivierge. On aimait la maison et son terrain extraordinaire. Elle répondait à tous nos critères et était à sept minutes de nos bureaux. On espérait beaucoup que le locataire n’exerce pas son option d’achat. »
Il faut croire que la maison leur était destinée, puisque le locataire ne l’a pas achetée.
Aménager et réaménager
La propriété était dans un bon état, au moment de l’achat. Le propriétaire précédent l’avait « upgradée pas mal », précise M. Papillon. Il avait notamment changé les portes et fenêtres, et prolongé l’entrée principale, qu’on peut toujours admirer aujourd’hui. Les caissons de bois au plafond, le marbre au sol, les portes Marchand et autres matériaux de qualité font qu’elle est toujours accueillante et élégante, 25 ans plus tard. Par contre, il y avait d’autres parties de la maison qui avaient besoin d’être rénovées. C’est ainsi que les tapis des chambres « ont pris le bord », pour laisser place à des planchers fraîchement sablés et revernis. Les salles de bains ont aussi été refaites, ainsi que d’autres parties de la maison.
On a fait le gros des travaux avant d’emménager. Après, on est allés pièce par pièce.
Sylvie Thivierge
Ces autres changements ont eu lieu au fil des ans. Parce que c’est souvent en vivant dans une maison que l’on découvre que ça serait bien agréable et pratique de changer ceci ou cela. Certainement que ça serait bien, mais encore faut-il avoir les moyens de ses ambitions, et l’énergie pour se lancer ! Parce qu’on ne parle pas ici d’un coup de pinceau et de simples changements cosmétiques. On parle d’excavation, d’ouverture de solage et de murs donnant sur l’extérieur, d’agrandissement, et de nouvelles constructions de A à Z...
Dans le cas qui nous occupe, il y avait également ce souci d’agencer les nouvelles constructions pour qu’elles s’intègrent de façon naturelle au style de la maison. À titre d’exemple, la pool house et le garage/loft sont coiffés d’un toit en tuiles de béton, qui s’agence à celui de la maison principale. C’est beaucoup plus coûteux qu’un toit en bardeaux, mais le couple estimait que l’aspect visuel et la durée de vie du matériau justifiaient l’investissement.
Malgré l’ampleur des travaux, les propriétaires estiment que ceux-ci se sont bien déroulés. Il faut dire que M. Papillon, propriétaire de centres médicaux, qu’il a fait bâtir ou rénover, veille au grain. Coûts et qualité de l’ouvrage sont étroitement surveillés.
La vie au bord de l’eau
Notre couple a mis la propriété à sa main, au cours de ces 14 années, mais a tout de même eu le temps d’en profiter à plein avec ses quatre enfants. Les BBQ et partys mémorables autour de la piscine ou dans la maison, les jeux sur le terrain, les randonnées en bateau sur le Richelieu, la quiétude et le spectacle permanent qu’offre la vue sur la rivière leur ont apporté beaucoup de plaisir. Mais voilà, la vie est une roue qui tourne. Les enfants sont partis de la maison, et celle-ci est devenue un peu grande pour M. Papillon et Mme Thivierge. Ceux-ci ont acheté un autre terrain pas très loin, du même côté de la rivière, dans l’idée de se bâtir une autre maison mieux adaptée à leurs besoins actuels.
Il est à noter que la maison est située dans une rue sans issue, et que le voisin d’en face, de l’autre côté de la rivière, est le Collège militaire royal de Saint-Jean. Par ailleurs, il est possible, à partir de la propriété, de naviguer jusqu’aux États-Unis et même de se rendre jusqu’en Floride.
La propriété en bref
Prix demandé : 1 748 000 $
Année de construction : 1969
Superficie habitable : 2184 pi2 (28 X 78)
Superficie du terrain : 32 527 pi2 (145 X 213)
Évaluation municipale (2020) : 978 500 $
Impôt foncier : 8877 $
Taxe scolaire : 1628 $
Description : Propriété de 20 pièces, située dans une rue sans issue, sur le bord de la rivière Richelieu, dans une zone non inondable, dans le quartier Iberville.
Courtier : Charles-Alexandre Sylvestre (Re/Max Imagine)
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