Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.
C’est en pique-niquant sur leur rocher préféré que l’idée leur est venue. Alicia Miller et Martin Giroux avaient l’habitude de marcher tout en haut d’une montagne qui surplombe la vallée de Saint-Sauveur. « On voyait si loin que certains jours, on distinguait le mont Tremblant. » Mais ce qui les intéressait davantage, c’était l’extraordinaire vue en plongée sur le village de Saint-Sauveur. « L’église, surtout, qui est tellement emblématique. On s’est dit que c’est là, en haut, qu’on devrait construire notre prochaine maison. Et que de chaque ouverture, on verrait l’église ! »
C’était il y a 10 ans. Le jeune couple vivait déjà à Saint-Sauveur dans une maison construite de leurs propres mains. La vue du rocher les interpellait. « Le paysage était si magnifique. À 340 m, c’est une des hautes montagnes de la région. En abattant quelques arbres, en défrichant le sommet du mont, on pourrait bâtir une maison au panorama extraordinaire. »
En 2010, ils ont finalement acheté un vaste terrain dans ce lotissement appelé Domaine des poutrelles, un des derniers au sommet de la montagne. Puis, ils ont fait mijoter leur projet.
Pendant plusieurs mois, ils ont réfléchi à deux, épluché des dizaines de sites et de magazines spécialisés, consulté les experts. Ils ont embauché une technologue avec qui ils ont échangé pendant un an. « On lui remettait nos plans, elle nous revenait avec des modifications et des suggestions, explique Martin. On s’est entourés d’artisans et de spécialistes de tout genre. On a embauché la même firme de construction avec laquelle on avait bâti notre première maison, puis… on a plongé. »
Les travaux se sont échelonnés sur sept mois. Sept courts mois à raison de sept jours sur sept. « Je me levais à 5 h, j’arrivais sur le chantier à temps pour partir les travaux, je partais travailler à 8 h, je revenais à midi, je retournais travailler pour revenir sur le site à 17 h. Parfois, je finissais à 23 h. J’ai perdu 25 livres ! » se souvient le très svelte et sportif quadragénaire. Alicia, menue et tout aussi en forme, s’est occupée des intérieurs avec l’aide précieuse de la cuisiniste Catherine B. de la Sablonnière. Martin, qui travaille tout près au Mont-Saint-Sauveur, a vu aux extérieurs.
Design chic rustique et matériaux innovateurs
Le couple a embauché les artisans et les corps de métier : des électriciens aux plombiers en passant par les maçons et les cimentiers. Alicia, inspirée par le design chic rustique, a soigneusement choisi chaque élément de la maison.
J’ai consulté des milliers de pages sur Pinterest, Dwell et Houzz. Cela m’a permis de concrétiser le look que je voulais donner à la maison.
Alicia Miller
Ces recherches les ont menés à découvrir les matériaux les plus innovateurs, les plus performants et les plus utiles. Parfois, les détails passent inaperçus, d’autres sont plus apparents. Il y a la large porte d’entrée en cèdre espagnol (5 pi !) avec charnières dissimulées et les luminaires originaux de Lambert et fils qui sautent aux yeux. Mais il y a aussi les interrupteurs intelligents dont les vis sont dissimulées, et l’ingénieuse chute à linge qui va directement du walk-in à la salle de lessive. Les murs intérieurs ainsi que les planchers sont insonorisés, et il y a huit zones de plancher radiant au sous-sol.
En parcourant les pièces, Alicia et Martin expliquent chaque élément soigneusement réfléchi. Dans la cuisine, elle montre de longues poignées en laiton qu’elle a importées de Buster + Punch, un fabricant britannique, et qu’elle a fait poser sur les panneaux du frigo. « Je préférais le laiton à l’inox. » D’ailleurs, les éléments éclairants sont également en laiton, une teinte qui se marie bien au bleu nuit de l’îlot central de la cuisine et qui contraste joliment avec les armoires et autres cabinets laqués blancs.
Dans la salle d’eau, le miroir vient de l’entreprise californienne Restoration Hardware. « J’ai fait poser des baguettes noires qui s’apparentent aux cadrages des fenêtres. » L’évier, en pierre calcaire grise, a fait l’objet de longues recherches. Le carrelage en marbre de la salle de bains principale est installé en chevreau.
Le bois n’est pas en reste. Chaque meuble en porte-à-faux de la maison a été réalisé spécialement pour son espace, tout comme les portes intérieures. La plupart sont en teck, en chêne ou en noyer. De grandes poutres en bois coiffent le salon. Au-dessus de l’îlot, les propriétaires ont fait installer des lattes qui s’étendent jusqu’au coin repas, le refuge préféré du couple et de son petit garçon.
Il y a des éléments intéressants comme l’aspirateur central au long tuyau de 60 pi rétractable et la chaîne stéréo intégrée Sonos, la domotique, et l’installation 220 V au garage avec eau chaude pour laver les voitures. Martin décrit le choix des grandes portes-fenêtres à l’arrière de la maison. « Si on avait choisi des portes classiques, la hauteur nous aurait forcés à installer des impostes au-dessus. Or, on voulait justement avoir une ouverture sans interruption. »
Leur enthousiasme est contagieux et aide à comprendre leur engagement dans ce projet familial. Pourquoi partir, alors ? Parce que le couple qui a adoré travailler ensemble cherche justement un nouveau projet. Où sera-t-il ? Dans la région, assurément. Mais impossible d’en savoir davantage. À suivre, donc !
La propriété en bref
Prix demandé : 1 895 000 $
Année de construction : 2016
Pièces : 17, comprenant 5 chambres, 3 salles de bains, 1 salle d’eau, 1 foyer au bois
Superficie du terrain : 63 304 pi2
Évaluation municipale : 1 244 400 $
Impôt foncier : 7077 $
Taxes scolaires : 1220 $
Courtiers : Frédéric Tremblay et Anne Léger, Royal LePage Humania
> Consultez la fiche de la propriété : https://www.centris.ca/fr/maison~a-vendre~saint-sauveur/12812522