Une propriété unifamiliale située à Montréal, dans le Mille carré doré, est en vente pour 40 millions. Il s'agit de la Maison John-Wilson-McConnell, construite au milieu d'un immense terrain de deux acres et demi, sur le flanc du mont Royal.

Bordée par les avenues des Pins Ouest et Cedar, la demeure a été construite avec faste au début du XXe siècle en s'inspirant des villas méditerranéennes. Son nombre de pièces (67) frappe l'imagination, tout comme son intérieur somptueux.

«C'est la maison la plus chère jamais mise en vente au Québec, assure le courtier immobilier Joseph Montanaro, de Sotheby's. La maison de Céline Dion, à 25,5 millions, était la plus chère à l'époque. Cela a pris trois ans pour la vendre, mais elle se trouvait dans un secteur moins recherché.»

«Celle-ci se trouve tout près du centre-ville, avec un énorme terrain. À Vancouver, Toronto ou New York, une pareille propriété coûterait le double. À Londres, le prix atteindrait 200 millions. J'ai eu beaucoup de demandes de visites à l'international. C'est bon pour Montréal. Cela met la ville sur la carte.»

La maison a d'abord été construite pour l'homme d'affaires Jeffrey Hale Burland, en 1913, selon des plans de l'architecte David Jerome Spence. Elle était inachevée quand le financier et futur éditeur du quotidien anglophone The Montreal Star John Wilson McConnell l'a achetée en 1924. Les architectes Charles Platt et Kenneth Guscotte Rea ont conçu sa transformation et son agrandissement, ajoutant une terrasse à l'avant, les immenses portes de bronze à l'entrée et le solarium.

L'immeuble, classé patrimonial (tout comme le site), est demeuré entre les mains du financier et celles de sa fondation jusqu'en 1975, lorsque celle-ci en a fait don aux bénédictins de Montréal, pour qu'ils y établissent leur prieuré. Les propriétaires actuels ont acquis le domaine en 2001 et ont rénové la demeure de fond en comble pendant plus de 10 ans pour lui redonner sa prestance et l'actualiser.

PHOTO FOURNIE PAR SOTHEBY'S INTERNATIONAL REALTY

Cette pièce, toujours sacralisée, sert de salle de gala. Elle renferme des oeuvres d'art religieuses du XIVe siècle, qui appartenaient aux Bénédictins.

«On ne peut plus construire une maison de ce calibre, avec ce luxe et tous les détails importés de partout dans le monde.» 

«Le marbre est irremplaçable, ajoute-t-il. La pièce appelée The Great Room, qui sert de salle de gala et est toujours sacralisée, renferme des oeuvres d'art religieuses du XIVe siècle, qui appartenaient aux bénédictins. La restauration des boiseries, un peu partout, est un véritable travail d'artiste.»

Des changements ont été effectués pour mieux répondre aux besoins des propriétaires, qui aiment recevoir. Les anciens quartiers des domestiques ont été éliminés. «Les parents occupent presque tout l'étage, où se trouve la chambre bleue des invités, où est restée la reine Élisabeth II, révèle le courtier immobilier des riches et célèbres. Les enfants habitent l'étage supérieur.»

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Le solarium a été intégré lorsque John Wilson McConnell était propriétaire de la demeure.

Une propriété à 40 millions est encore un fait exceptionnel au Québec. Sur la plateforme Centris, cinq sont tout de même en vente pour plus de 20 millions! Elles se trouvent à Tremblant, dans le Mille carré doré, à Westmount et à Château-Richer, dans la banlieue de Québec.

Consultez la fiche de la propriété: http://josephmontanaro.com/fr/details-de-la-propriete/domaine-spectaculaire/379/

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La chambre bleue des invités, où a dormi la reine Élisabeth II, se trouve à l'étage.