Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d'exception, offerte sur le marché de la revente.

Jean-François Grenier avait 24 ans quand il a acheté son premier condo, à proximité d’une station de métro. Il l’a vendu presque huit ans plus tard pour faire l’acquisition d’une maison de type shoebox, qu’il a métamorphosée. Sept autres années ont passé, et le voici de nouveau à la croisée des chemins, prêt à passer le flambeau.

PHOTO FOURNIE PAR JEAN-FRANÇOIS GRENIER

Chaque maison de type shoebox a été classée dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie. Celle de Jean-François Grenier est de catégorie 1. De faible valeur architecturale, elle peut être aisément modifiée et gagner un étage.

« Il est temps que d’autres prennent la relève », estime-t-il.

Plus que centenaire, la maison jumelée de 788 pi2, à un seul niveau, ne payait pas de mine quand il en est devenu propriétaire, en 2012. Il ne réalisait pas, à l’époque, à quel point elle était bien située, à l’arrière de la Plaza St-Hubert, tout près de la station de métro Jean-Talon et du marché du même nom.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, LA PRESSE

Le rez-de-chaussée a été refait en entier. La cuisine a été déplacée.

J’ai eu un coup de cœur pour la cour. Cela me manquait. Comme il n’y a pas de ruelle à l’arrière, elle est profonde. L’été, on gagne une pièce de plus. Nous sommes toujours dehors.

Jean-François Grenier

Il a fait faire des travaux majeurs avant d’emménager, faisant confiance à la designer d’intérieur Julie Lafontaine, de l’agence Clairoux. Son but ? Décloisonner et voir la cour en entrant. Le rez-de-chaussée a été refait en entier. La cuisine et la salle de bains ont été déplacées, tout comme la porte menant à la cour. Une porte-fenêtre a été ajoutée. Le plancher, croche, a été redressé et couvert uniformément d’un parquet de bois. Il en a profité pour changer la plomberie et refaire la toiture. Préférant avoir un salon spacieux, il a conservé une seule chambre avec une vaste penderie. La salle de bains, qui jouxte un espace réservé à une laveuse et une sécheuse, est impressionnante.

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La salle de bains, qui jouxte un espace réservé à une laveuse et une sécheuse, est impressionnante.

« En tout, il y a 13 couleurs différentes sur les murs et les portes, fait-il remarquer. Je n’ai rien changé. Cela crée de l’effet. »

L’année suivante, en 2013, il a aménagé la cour avec un espace bar et un salon extérieur. « C’est privé, l’été, grâce aux feuilles des arbres », souligne-t-il.

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Stéphane Sarrazin et Jean-François Grenier (à droite) désirent emménager dans une maison plus spacieuse avec un deuxième niveau.

À deux, c'est mieux

Il y a près de trois ans, il a eu de nouveau recours aux services de la designer d’intérieur Julie Lafontaine lorsque son conjoint, Stéphane Sarrazin, a emménagé. « Il fallait harmoniser nos meubles, explique Jean-François Grenier. On a changé le sofa et un luminaire, et ajouté du rangement dans le salon. On a fait un genre de home staging, sauf qu’on en profite depuis. »

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Jean-François Grenier a choisi d’avoir un salon de bonne dimension.

Stéphane Sarrazin a apporté une contribution bien spéciale : les plantes, qui mettent de la vie à l’intérieur.

Tous deux se sont mis à rêver d’une demeure plus spacieuse avec un deuxième niveau. Ils ont pensé agrandir la maison. Jean-François Grenier s’est renseigné auprès de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie. Il pourrait obtenir le feu vert pour ajouter un étage.

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Jean-François Grenier a conservé une seule chambre avec une grande penderie.

« Chaque maison de type shoebox a été classée et la mienne est de catégorie 1, précise-t-il. Elle a une faible valeur architecturale. Il serait donc possible de faire jusqu’à quatre appartements en mettant deux logements à l’étage et en creusant un sous-sol. »

Les maisons de catégorie 3, avec une plus haute valeur architecturale, ont certaines caractéristiques en commun : une porte au centre de la façade et des fenêtres de chaque côté, ainsi qu’une couronne décorative en façade et une marquise au-dessus de la galerie.

Jean-François Grenier et Stéphane Sarrazin ont d’autres projets. En visitant une maison à Boucherville, ils ont eu un coup de foudre.

« Elle a déjà deux étages », souligne M. Grenier, qui se rapprocherait ainsi de sa famille, qui demeure dans cette municipalité de la Rive-Sud. Son conjoint, qui connaît moins la région, a été séduit quand il a vu le Vieux-Boucherville.

Le couple laissera donc le soin aux futurs propriétaires de faire les travaux qu’ils désirent, si le cœur leur en dit.

La propriété en bref

Prix demandé : 550 000 $

Année de construction : 1910

Superficie de la maison : 788,99 pi2

Superficie du terrain : 2070,98 pi2

Évaluation municipale : 398 500 $

Impôt foncier : 2850 $

Taxe scolaire : 462 $

Courtier : DuProprio

Description : La maison de type shoebox, d’un niveau, est située au 7033, rue Saint-André, à Montréal. Elle a été rénovée de fond en comble en 2012. Une cuisine ouverte sur la salle à manger et le salon, une chambre bordée d’une grande penderie et une salle de bains spacieuse avec un espace pour une laveuse et une sécheuse occupent le rez-de-chaussée. Plus que centenaire, la demeure compte un vide sanitaire, plutôt qu’un sous-sol.