L'année 2017 a été faste pour l'immobilier dans l'agglomération de Joliette, qui comprend également les villes de Saint-Charles-Borromée et de Notre-Dame-des-Prairies. Le prix des maisons a connu sa plus forte hausse depuis cinq ans avec 7 % d'augmentation. Si les ventes d'unifamiliales ont légèrement fléchi (- 2 %), celles des copropriétés et des plex ont crû respectivement de 53 % et de 27 %.

Pour la première fois, le prix des maisons unifamiliales a franchi le cap des 200 000 $ pour s'établir à 204 000 $, une hausse attribuable à divers facteurs, explique Joël Simard, évaluateur pour Bertrand Simard et associés. «L'agglomération prend toujours de l'expansion. Il reste encore des développements intéressants à venir, mais pour ce qui est de la ville de Joliette, il y a de moins en moins de terrains. Par conséquent, l'offre de produits neufs a diminué.»

Malgré la hausse de prix, acheter une maison dans ces localités demeure une bonne affaire comparativement à d'autres villes de la région.

«Pour la même maison avec un terrain souvent plus grand, vous allez payer 100 000 $ de moins que ce que l'on trouve à Repentigny ou à Mascouche. C'est un choix que font souvent les retraités, car leurs revenus ont diminué et ils désirent un nouveau type de résidence», indique François Coulombe, courtier immobilier et copropriétaire de l'enseigne Sutton - synergie.

Bilan, la population continue de croître et cela n'est pas près de s'arrêter. En effet, les données de l'Institut de la statistique du Québec portant sur les perspectives démographiques montrent que la MRC de Joliette comptait 64 174 habitants en 2011. Ce nombre devrait passer à 83 220 en 2036.

Un endroit pour vieillir

Au cours des dernières années, de nombreuses résidences pour personnes âgées ont vu le jour à Joliette. Depuis 2014, 300 nouvelles unités se sont ajoutées dans ce créneau et une cinquième résidence, des Habitations Bordeleau, devrait voir le jour à Saint-Charles-Borromée en 2019, un investissement de 24 millions. L'afflux des gens de cette tranche d'âge s'explique facilement: «Souvent, ils proviennent de villages voisins et ils veulent se rapprocher du centre hospitalier et des autres services de santé, mais aussi des magasins», constate François Coulombe. Pour répondre aux besoins spécifiques de ces citoyens, l'agglomération s'est adaptée. Elle a aménagé des parcs qui comprennent des modules d'exercices adaptés à la mise en forme des 50 ans et plus et Joliette a même mis en place un programme de transport en triporteur destiné aux citoyens les plus âgés. 

Le secteur de Joliette n'attire pas uniquement les retraités. Bon nombre de familles et de professionnels viennent également s'y installer en raison de la présence de nombreux sièges administratifs comme le palais de justice, de la panoplie d'écoles, du cégep, de la proximité de la nature et de la scène culturelle bien vivante. «C'est un endroit où l'on trouve un équilibre parfait entre services et coût de la vie. On a un des plus grands musées régionaux du Québec, sans parler du Festival de Lanaudière et de la plus longue patinoire naturelle du Québec. C'est une ville assez près de Montréal [45 min], mais tout juste assez loin pour être autosuffisante», souligne Joël Simard.

Il n'y a pas que le milieu de vie qui soit dynamique, l'économie aussi. Avec un taux de chômage de 5,6 %, le marché de l'emploi s'y porte à merveille et les années qui viennent s'annoncent fructueuses. Nicolas Framery, directeur général de la Corporation de développement économique de la MRC de Joliette, qui accompagne une trentaine de projets de démarrage ou d'acquisition par année, souligne: «En 2016, les investissements ont atteint 550 millions de dollars. Pour 2017, on parle de 80 millions. C'est un chiffre prudent, car ce ne sont pas toutes les entreprises qui dévoilent leurs investissements.»

Photo fournie par la Ville de Joliette

«Joliette est un endroit où l'on trouve un équilibre parfait entre services et coût de la vie. On a un des plus grands musées régionaux du Québec, sans parler du Festival de Lanaudière et de la plus longue patinoire naturelle du Québec [notre photo]», explique Joël Simard, évaluateur pour Bertrand Simard et associés.

La région compte bon nombre de fleurons qui rayonnent bien au-delà de ses frontières, comme Triotech, Bridgestone, les Industries Harnois, Agro-100, et également plusieurs PME. «Nous sommes sur une lancée. La preuve, c'est qu'uniquement lors du dernier salon de l'emploi, 450 postes étaient offerts et pas uniquement dans un secteur d'activité. La MRC compte une belle diversité d'entreprises. Ceux qui choisissent la région ne sont généralement pas déçus, car ils y trouvent du travail, un milieu qui a sa propre histoire et qui est vivant.» 

En chiffres

43 548: Nombre d'habitants que comptaient Joliette, Saint-Charles-Borromée et Notre-Dame-des-Prairies en 2016

56 679 $: Revenu médian à Joliette

71 678 $: Revenu médian à Notre-Dame-des-Prairies

71 491 $: Revenu médian à Saint-Charles-Borromée

122 jours: Délai de vente moyen

41 %: Proportion de propriétaires pour Joliette

71 %: Proportion de propriétaires pour Notre-Dame-des-Prairies

_____________________________________________________________

Source: Centris

Photo Martin Tremblay, archives La Presse

Au cours des dernières années, de nombreuses résidences pour personnes âgées ont vu le jour à Joliette. Depuis 2014, 300 nouvelles unités se sont ajoutées dans ce créneau et une cinquième résidence, des Habitations Bordeleau, devrait voir le jour à Saint-Charles-Borromée en 2019, un investissement de 24 millions.