Pas toujours facile, le choix d'une propriété. Quels critères faut-il considérer avant d'acheter? Le quartier, le transport, l'impôt foncier... Tour d'horizon pour l'achat de votre première maison.

Les écoles

La maison vous plaît et le terrain est bien aménagé. Soit. Vos enfants trépignent déjà d'impatience de s'installer dans leurs nouvelles chambres. Justement, les enfants... L'école a-t-elle bonne réputation ? Est-elle située à une distance «raisonnable» de la maison? «La réputation des écoles, que ce soit au primaire ou au secondaire, pèse lourd dans la balance quand vient le temps d'acheter une propriété, fait valoir Nicolas St-Cyr, associé au sein de la firme d'évaluateurs agréés PCG Carmon, à Montréal. De bonnes écoles à proximité donnent également de la valeur aux propriétés.»

L'environnement

Ça y est! Le vendeur est «négociable» et le prix vous convient. Trop beau pour être vrai? De la cour arrière, vous avez une vue imprenable sur l'autoroute ! Vous voilà aux premières loges pour assister au va-et-vient des autos et des camions sur la 20, entre Montréal et Québec. «Pour certains, résume Marc-André Caron, président de la firme d'évaluation Résidex, ça ne pose pas de problème d'entendre le trafic de l'autoroute. Pour d'autres, c'est moins évident.» Il ajoute: «On cherche tous un environnement paisible et il faut mesurer sa tolérance au bruit avant d'aller plus loin dans ses démarches d'achat.»

Le bâtiment

La maison a-t-elle été bien entretenue? Est-ce une maison «clé en main» qui ne requiert pas d'importants travaux de rénovation? «Les acheteurs sont plus exigeants que jamais, relève le courtier Michel Messier, de Remax en Mauricie. La nouvelle génération d'acheteurs, des gens moins "manuels", cherche des maisons impeccables.» Autre élément fondamental à considérer à l'achat: la qualité et la solidité du bâtiment. Les fondations ont-elles été «contaminées» par la pyrrhotite? «Bien entendu, il faut demander des analyses [au frais du vendeur] avant d'acheter», convient le courtier de la région de Trois-Rivières.

La valeur de l'investissement

Aucun doute dans votre esprit que la maison est «la plus belle de toutes» et, mieux encore, elle est située à proximité des services (cliniques médicales, écoles, centre sportif, bibliothèque). «Règle générale, il faut rechercher le secteur le plus en vue si on veut maximiser son investissement immobilier et, éventuellement, faire un gain à la revente», calcule l'évaluateur résidentiel Marc-André Caron. Il rappelle qu'une maison «mal située» sera moins chère à l'achat, mais il est possible aussi qu'elle reste plus longtemps sur le marché, au moment de la revente. La règle de base en immobilier: l'emplacement!

L'impôt foncier

Le vendeur demande 200 000 $ pour cette «belle maison impeccable» de construction récente. Vous sursautez quand il vous indique que l'impôt foncier s'élève à 5000 $ par année. Trouvez l'erreur! «Il y a de fortes chances que le compte de taxes annuel soit plus élevé de 1500 $, environ, pour couvrir le règlement d'emprunt de la municipalité pour payer les travaux d'infrastructures [égouts et canalisations], observe l'évaluateur agréé Nicolas St-Cyr. Il faut en tenir compte au moment de l'acquisition.»

Le transport

Vous y êtes presque! Vous n'avez qu'une seule envie: passer chez le notaire et prendre possession de votre cottage à 400 000 $ avec piscine creusée, où vous pourrez enfin entendre le chant des petits oiseaux. Bien. Mais il vous faudra passer une heure dans votre automobile pour vous rendre au travail. La maison est-elle à proximité du train de banlieue? Nouvelle réflexion: la banlieue ou la vie en ville? L'automobile ou les transports en commun. Et si c'était plutôt un duplex dans Rosemont ou à Ahuntsic pour avoir le loisir d'aller travailler à vélo? À vous de choisir!

Photo Martin Chamberland, Archives La Presse

Une maison «mal située» sera moins chère à l'achat, mais il est possible aussi qu'elle reste plus longtemps sur le marché au moment de la revente, rappelle l'évaluateur résidentiel Marc-André Caron.