Les conducteurs attentifs qui empruntent l'autoroute 20 ont sans doute remarqué le boom immobilier qu'a connu Beloeil au cours de la dernière décennie. Des centaines de maisons neuves sont apparues dans le paysage, un cinéma y a été construit et un grand détaillant de matériaux de construction a choisi la municipalité pour bâtir l'un de ses magasins à grande surface.

« Cela fait neuf ans que je suis dans le domaine de l'immobilier à Beloeil et les environs et je n'ai jamais vécu de ralentissement, dit Patrick Fraser, courtier immobilier chez RE/MAX. Le marché n'est pas mort, comme certains le disent. Au contraire, il va extrêmement bien. Dans toutes les catégories. Les maisons mobiles, les maisons unifamiliales et les maisons à plus de 1 million. »

La municipalité de la Rive-Sud est l'une des grandes gagnantes de l'exode des jeunes familles qui quittent l'île de Montréal, incapables d'accéder à la propriété ou à la recherche de plus grands espaces de vie. Évidemment, ce phénomène n'explique pas à lui seul la vigueur observée du marché immobilier de Beloeil, où les délais de vente oscillent entre 1 et 90 jours. Bien des Beloeillois et d'autres résidants de la Rive-Sud y contribuent en s'installant dans une nouvelle maison plus grande et mieux adaptée à leur réalité. D'ailleurs, fait remarquer Patrick Fraser, le marché des maisons entre 400 000 et 500 000 $ est celui qui connaît la demande la plus forte.

« Beloeil est très recherché. D'abord, c'est bien situé, et les prix sont compétitifs. »

« L'acheteur va en avoir pour son argent. Pour quelques kilomètres de plus que Boucherville ou Saint-Lambert, l'acheteur aura une plus grande maison pour le même budget, explique M. Fraser. Et c'est équilibré. Personne ne se fait avoir dans les transactions. Ni les vendeurs ni les acheteurs. [...] Le secteur a été pensé en fonction des familles avec ses nombreux parcs et ses écoles. »

Le choix de Carl Mathieu

S'installer à Beloeil, c'est le choix qu'ont fait Carl Mathieu et sa conjointe. Ces derniers, qui habitent à Saint-Jean-Baptiste pour le moment, y ont acheté une maison au mois d'octobre dernier. Une question d'investissement, dit M. Mathieu.

Pourquoi avez-vous choisi d'acheter une maison à Beloeil ?

J'ai acheté pour « flipper » une maison. Le but est d'investir. Je refais tout à l'intérieur. J'ai choisi Beloeil parce que le marché est bon. Il fallait aussi que ce soit près des transports en commun : le train de banlieue, qui est de l'autre côté de la rivière Richelieu, à Mont-Saint-Hilaire, et l'autobus.

Quels sont les avantages de vous installer là-bas ?

Il y a une demande pour la banlieue et la Rive-Sud. Beloeil offre beaucoup de services et d'espaces verts. Tout est à cinq minutes de notre maison. Nous pourrons profiter aussi d'un grand terrain. Ce n'est pas Montréal ! Aussi, nous profitons de la proximité du mont Saint-Hilaire et du parc du Mont-Saint-Bruno.

Quels sont les désavantages ?

Il y a un peu de trafic sur la route 116. Mais puisque nous ne sommes pas encore déménagés dans la maison, je ne vois pas encore d'inconvénients.

Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse

Les délais de vente oscillent entre 1 et 90 jours à Beloeil.

Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse

Le mont Saint-Hilaire est bien visible de Beloeil.

En chiffres

Ventes résidentielles pour l'année 2016

• Beloeil : 284 (+ 15 %)

• Rive-Sud : 8970 (+ 7 %)

Prix médian en 2016* 

Maisons unifamiliales

• Beloeil : 262 000 $ (- 1 %)

• Rive-Sud : 282 000 $ (+ 2 %)

Copropriétés

• Beloeil : 194 000 $ (+ 2 %)

• Rive-Sud : 195 000 $ (- 1 %)

Source : Fédération des chambres immobilières du Québec, par l'entremise du système Centris

* Variations par rapport à la même période de l'année précédente