Pour les habitants de la région de Montréal, la région de Mont-Tremblant est un havre de paix où il fait bon se ressourcer loin du bruit et du stress de la métropole. Pour d'autres, ce secteur des Hautes-Laurentides est un milieu de vie qu'ils ne quitteraient jamais.

Les environs de Mont-Tremblant exercent aussi un attrait certain sur les touristes américains qui aiment profiter de sa nature verdoyante et de ses milliers de lacs. Surtout quand la valeur du billet vert surpasse celle du huard. D'ailleurs, au cours du dernier trimestre, les ventes résidentielles ont augmenté de 33 % dans ce secteur des Laurentides connu partout sur la planète. Les attentes plus réalistes des vendeurs ont aussi contribué à ranimer le marché.

Le choix de Paul Marleau et France Lamontagne

À l'aube de la retraite, Paul Marleau et France Lamontagne ont décidé d'acheter une demeure dans cette région qu'ils fréquentent depuis longtemps. Ils nous expliquent pourquoi.

Où habitez-vous en ce moment et quand avez-vous décidé d'acheter à Mont-Tremblant?

Nous habitons à Montréal depuis le début des années 80, et dans le quartier Villeray depuis 25 ans. Nos deux enfants devenus adultes quitteront le nid familial d'ici quelque temps, d'où l'idée de s'offrir un peu de quiétude dans un environnement sain.

Nous avons commencé les démarches à la fin du mois de juillet à partir d'un chalet loué au bord du grand lac Nominingue. Sans vraiment d'attente, question de voir un peu le marché des maisons en bord de lac, nous avons concentré nos recherches à partir de cet endroit en descendant vers le sud, mais toujours assez près de l'autoroute 15 et de la 117.

Nous nous sommes rendu compte que le marché était favorable aux acheteurs avec une offre très variée dans notre fourchette de prix. Puis, le coup de coeur s'est porté sur une propriété de 1,2 acre au bord du lac Clair à La Macaza, à 10 minutes du village de Labelle. Nous avons très hâte d'y emménager et si on aime bien l'endroit, nous en ferons possiblement notre résidence principale à la retraite. D'ici là, nous profiterons de notre maison au bord du lac pendant nos vacances scolaires puisque nous sommes tous les deux enseignants.

Pourquoi avoir choisi la région de Mont-Tremblant pour l'achat d'une maison? Était-ce l'endroit où vous dirigiez vos recherches depuis le début?

Premièrement, nous songions à acheter une maison de campagne du côté des Cantons-de-l'Est, mais nous nous sommes rendu compte qu'un bord de lac était nettement plus attrayant pour nous qui aimons la natation. Comme il y a moins de lacs dans les Cantons-de-l'Est et que les prix des maisons au bord de lacs étaient beaucoup plus chers, nous avons dirigé nos recherches dans les Laurentides.

Aussi, nous connaissons bien la région des Hautes-Laurentides pour y avoir loué des chalets à maintes reprises, particulièrement dans les environs du lac Nominingue. Nous avons aussi plusieurs amis qui habitent ou ont un chalet dans la région. De plus, comme notre résidence actuelle est à 5 minutes de l'autoroute 15, le choix des Laurentides nous apparaissait plus logique et plus simple pour faire la navette entre les deux résidences.



Qu'aimez-vous le plus de la région?

La région offre beaucoup d'un point de vue récréotouristique: piste cyclable, sentiers de raquette et de ski de fond, centre de ski du Mont-Tremblant à proximité, pistes de randonnée pédestre variées. Descente de rivière, pêche, etc. Les accès du parc du Mont-Tremblant ou de la réserve Papineau-Labelle sont aussi très proches.

Ensuite, c'est un milieu francophone où les gens sont très gentils, peu pressés ou stressés. Les propriétés sont aussi généralement très bien entretenues et respectueuses de l'environnement. Cette région nous apporte le calme, l'air pur et la possibilité de faire régulièrement de saines activités sportives. Les activités culturelles sont aussi nombreuses grâce aux infrastructures de Tremblant et aux initiatives locales tel le festival de la Rouge au mois de juillet.

Qu'aimez-vous le moins de la région?

Les mouches noires, mouches à chevreuil et maringouins qui gâchent le plaisir des sorties au printemps. Si ce n'était pas de ces insectes piqueurs, ça serait un vrai paradis. Aussi l'hiver est un peu plus long, mais au moins, la neige reste blanche. 

L'avis de la courtière

«En une semaine, j'ai eu quatre offres d'achat acceptées.» 

Pour Céline Aubry, courtière immobilière depuis 1985, les affaires vont bien par les temps qui courent. «Le marché est actif parce que les prix ont baissé. Les vendeurs sont plus réalistes et raisonnables. Les acheteurs reviennent. Et je leur dis que c'est le temps d'acheter.» À signaler néanmoins pour les futurs acheteurs ayant un budget de 250 000 $ et moins, «il n'est pas rare de voir plusieurs offres d'achat» pour une même propriété.

Mme Aubry note que les gens à la préretraite, comme Paul Marleau et France Lamontagne, sont des clients importants, surtout pour les résidences situées sur le bord de l'eau (ou avec accès). «Ils achètent la maison qu'ils veulent pour leur retraite dans les Laurentides», explique-t-elle. La courtière observe aussi une recrudescence de la demande pour le secteur près de la montagne. «On voit beaucoup d'Américains, mais aussi des gens de Gatineau et de l'Ontario.»

En chiffres

Ventes résidentielles au 2e trimestre de 2016*

Agglomération de Mont-Tremblant: 120 (+ 33 %)

Province de Québec: 24 605 (+ 4 %)

Prix médian au 1er trimestre de 2016*

Maisons unifamiliales:

> Agglomération de Mont-Tremblant: 225 000 $ (- 14 %)

> Province de Québec: 237 500 $ (+ 1 %)

Copropriétés:

> Agglomération de Mont-Tremblant: 215 000 $ (+ 2 %)

> Province de Québec: 224 000 $ (+ 2 %)

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Source: Fédération des chambres immobilières du Québec, par l'entremise du système Centris.

*Données par rapport à la même période l'année dernière.

Photo Marco Campanozzi, Archives La Presse

La proximité de la station de ski de Tremblant est un fort incitatif pour l'acquisition d'une maison dans la région.