Groupe Vistacorp a misé sur un terrain situé au sud de la rue Ontario, à l'est de l'avenue de Lorimier, pour réaliser le complexe Des Érables. Il ne le regrette nullement.

Ce qui lui a plu? La proximité des stations de métro Frontenac et Papineau, du centre-ville et du Village gai, la tranquillité de l'avenue des Érables et la présence d'arbres matures, souligne Joseph Scalia, vice-président de l'entreprise familiale.

Un bâtiment commercial a été démoli pour faire place au complexe, qui comprendra trois phases de 20 condos. Le premier immeuble est complété et le deuxième est en construction. Le promoteur a choisi d'offrir des appartements spacieux, un peu plus haut de gamme, à des prix qui attirent une nouvelle clientèle (de 215 000$ à 400 000$, taxes incluses, pour des superficies variant de 815 à 1300 pieds carrés pour un appartement réparti sur deux étages avec une terrasse sur le toit).

Même si le prix des terrains a beaucoup augmenté avec le nouveau rôle foncier, il y a encore des occasions, estime l'architecte Jocelyn Duff, président de Construction Continuum, qui se spécialise dans l'érection de maisons en rangée abordables sur des terrains résiduels. Sainte-Marie et Hochelaga-Maisonneuve, où il réalise son plus récent projet, sont ses deux secteurs de prédilection.

Dans Sainte-Marie, par exemple, les huit maisons en rangée du Sept " un, qui donnent l'impression d'être sous le pont Jacques-Cartier, ont coûté 299 000$ (taxes et garage inclus), il y a un peu plus de deux ans. En juillet 2010, les huit maisons en rangée du W-8 ont été vendues, sur plan, 360 500$ (taxes incluses, stationnement extérieur en sus). Construites au sud de la rue Sherbrooke, à l'ouest de la voie ferrée du CP, elles ont été livrées cet été.

Sur le marché de la revente, les acheteurs en ont plus pour leur argent dans ce secteur, constate Louise Sauvageau, courtière en immobilier au sein de l'équipe Houde Sauvageau, chez Re/Max du Cartier.

«Les deux premiers choix de nos clients demeurent le Plateau et Villeray, dit-elle. Mais c'est sûr, quelqu'un qui cherche une maison unifamiliale ou un duplex paiera beaucoup moins cher aux alentours de la station de métro Frontenac. Par exemple, on peut encore trouver des maisons unifamiliales pour moins de 300 000$, mais il faut être prêt à faire des travaux. Une maison rénovée coûte quant à elle environ 400 000$. Il commence à y avoir de la surenchère sur des propriétés à revenu, tellement les prix sont bas.»

Un beau grand loft de 1600 pieds carrés, superbement rénové, a récemment été vendu pour moins de 300 000$, révèle-t-elle.

«Dans le Plateau, cela aurait été la guerre! , dit-elle. Si on est prêt à faire abstraction de l'environnement, on peut y trouver de petits bijoux.»

En sécurité

Agnès Connat, coordonnatrice de la table de concertation du Faubourg Saint-Laurent, qui habite depuis 14 ans dans le quartier Centre-Sud, s'y sent en sécurité. «Il n'y a plus une grande problématique de drogue et de prostitution, comme il y a une dizaine d'années, assure-t-elle. Nos filles de 15 et 11 ans se déplacent d'ailleurs seules pour aller à l'école.»

Un des défis à relever? Inciter les parents à envoyer leurs enfants dans les écoles du quartier, constate Mme Connat, qui est également commissaire scolaire pour le district Les Faubourgs.

«Nous avons entrepris la revitalisation de nos cinq écoles primaires et de l'école secondaire Pierre-Dupuy, précise-t-elle. Chacune des écoles primaires a un programme qui porte, selon le cas, sur la musique, la cuisine, la science et le multimédia, le sport ou les arts de la scène. Ceux-ci sont repris à l'école secondaire Pierre-Dupuy, en plus d'autres programmes mis sur pied en collaboration avec différents partenaires. C'est la troisième année et on sent une énergie nouvelle.»

Depuis la rentrée, sept classes de pré-maternelle, réparties dans les cinq écoles primaires, accueillent des enfants de 4 ans. C'est deux de plus que l'an dernier.

«Cela montre que les familles sont intéressées à venir dans le quartier, souligne Mme Connat. Mais il faut apprécier la vie urbaine. Il y a des graffitis et un mélange de population, avec des personnes de différents revenus. Et il y a beaucoup de circulation automobile. Il faut apprendre à ses enfants à vivre en ville!»

Ventes

Du 1er janvier au 31 août 2011

- Ville-Marie (quartier centre, dont fait partie Sainte-Marie)

Nombre de ventes - Prix - Délai moyen de vente

Unifamiliale - 25 - 190 000$ à 855 000$ - 54 jours

Copropriété - 542 - 270 250$ (médian) - 76 jours

Plex (2 à 5 logements) - 66 - 190 000$ à 1 040 000$ - 58 jours

- Le Plateau-Mont-Royal (quartier Plateau-Mont-Royal)

Nombre de ventes - Prix médian - Délai moyen de vente

Unifamiliale - 46 - 330 000$ à 1 160 000$ - 58 jours

Copropriété - 441 - 312 000$ (médian) - 63 jours

Plex (2 à 5 logements) - 103 - 230 000$ à 1 300 000$ - 58 jours

Données MLS fournies par la Chambre Immobilières du Grand Montréal.

Café Touski

C'est un café, un resto, un espace de jeu pour enfants, un lieu d'exposition pour les artistes et une coop!

Lancé par trois jeunes mères monoparentales, le café Touski est un OVNI dans la multitude de restaurants rapides trônant le long de la rue Ontario.

On y sert une nourriture saine et simple - soupes, sandwichs, crêpes, pâtes, muffins - faite d'aliments frais et locaux dans la mesure du possible. Cafés et thés équitables.

La cour arrière est ouverte aux enfants.

2361, Ontario Est, 514-524-3113, www.touski.org.

Photo: Hugo-Sébastien Aubert, La Presse

Café Touski: 2361, Ontario Est, Montréal, 514-524-3113

Pâtisserie Wawel

Peter Sowa n'avait que 24 ans quand il a fondé en 1984 la pâtisserie Wawel, à deux pas du métro Frontenac.

Avec succès - il a ouvert six autres succursales depuis, dont une au marché Jean-Talon - mais c'est rue Ontario qu'on prépare encore les traditionnels beignets fourrés à la purée de prune et les immenses babas aux raisins.

On s'y bouscule le midi pour les sandwichs et les salades.

Mais on ira en tout temps pour des produits importés - chocolats, fromages, charcuteries, thés, confitures, épices, etc.

Une vraie caverne d'Ali Baba polonaise.

2543-A, Ontario Est, 514-524-3348, wawelpatisserie.com.

Photo: Hugo-Sébastien Aubert, La Presse

Pâtisserie Wawel: 2543-A, Ontario Est, Montréal, 514-524-3348.

Les délices d'Amandine

On passe devant sans la remarquer, mais les initiés savent combien il vaut la peine de pousser la porte derrière laquelle Jean-Pierre Ferrant et Jean-Michel Dongevin se sont installés il y a cinq ans.

Les deux chefs y préparent chaque jour des viennoiseries feuilletées à souhait, des pâtisseries délicates, une dizaine de salades originales et des sandwichs garnis de rôti cuit sur place - sans nitrite - à manger sur place ou à emporter.

On craque pour les sorbets maison richissimes en fruits et les chocolats artisanaux.

2181, Sainte-Catherine Est, 514-524-9582, www.patisserie-amandine.com.

Photo: Hugo-Sébastien Aubert, La Presse

Les délices d'Amandines: 2181, Sainte-Catherine Est, Montréal, 514-524-9582.

La Mer

Les fanas de poisson font de grands détours pour s'arrêter devant le grand comptoir surchargé de poissons frais de La Mer, situé juste à l'ombre du pont Jacques-Cartier.

Depuis un an, l'épicerie a bien enrichi ses étalages d'une vaste gamme de produits recherchés - dont une sélection d'huiles d'olives et de vinaigres vendus en vrac, des pâtes et des douceurs importées d'Italie.

Ne manque plus que la réouverture du restaurant attenant, fermé pour rénovation l'an dernier.

1840, René-Lévesque Est, 514-522-3003, www.lamer.ca.

Photo: Hugo-Sébastien Aubert, La Presse

La Mer: 1840, René-Lévesque Est, Montréal, 514-522-3003.