Hélas! nulle propriété résidentielle au pays n'est assurée contre les inondations attribuables aux débordements de cours d'eau. «Car, chez les assureurs, il s'agit d'un risque prévisible et récurrent, donc susceptible de se reproduire», déclare Charlotte Sasseville, conseillère en affaires publiques au Bureau d'assurance du Canada (BAC).

Sinon, pour le feu, le vol, la responsabilité civile, voire les tremblements de terre, les propriétés riveraines du fleuve, d'une rivière ou d'un lac ne sont donc pas couvertes en cas de crues des eaux. «Les assureurs ne couvrent, à cet égard, aucun dommage», insiste Mme Sasseville. Ni de près, ni de loin.

En amont, trouve-t-elle, les municipalités doivent faire montre de prudence avant d'accorder des permis de construction dans les secteurs inondables ou qui le sont potentiellement. En aval, les particuliers doivent être conscients des risques qu'ils encourent et bien les évaluer.

«Les assureurs, eux, assument les risques raisonnables et acceptables pour l'ensemble des assurés. Tout risque imprévisible et soudain, en quelque sorte», précise Mme Sasseville.

Or, sur un plan purement théorique, les riverains, pour s'assurer, seraient contraints de payer des primes astronomiques. Ils n'en reviendraient pas. Tandis que l'industrie s'interdirait, selon la conseillère en affaires publiques, de répartir le fardeau des primes et dommages sur l'ensemble des assurés.

«Ce qui serait inéquitable car les propriétés riveraines, donc à risques, sont très minoritaires», tranche-t-elle, tout en étant attristée par le malheur des sinistrés de la Montérégie, du Lac-Saint-Jean ou de la Gaspésie.

De son côté, sensible au sort des sinistrés de la Montérégie, BMO Groupe financier propose des reports de remboursement à ses clients éprouvés. De sorte de leur permettre de reprendre un peu leur souffle financièrement.

Report des versements sur les prêts personnels, hypothécaires et marges de crédit. Sans compter des arrangements avec ses clients commerciaux et agricoles. Suffit, pour eux tous, de se présenter à leur succursale et discuter de tout ça avec leur directeur des services financiers.

«Ce qui s'applique à la Montérégie s'applique aux particuliers d'autres secteurs et régions du Québec affligés par les inondations», promet Ronald Monet, directeur des relations avec les médias de la Banque, à l'occasion d'un entretien avec Le Soleil.

Enfin, l'institution financière recueille, dans ses succursales, les dons du public pour soutenir le travail de la Croix-Rouge auprès des sinistrés.