Les nouveaux quartiers créés à Laval ne ressembleront pas du tout aux anciens. Le service d'urbanisme prépare même l'aménagement de deux quartiers qui viseront la certification écologique LEED-ND.

«Nous sommes en train de repenser tout l'aménagement de la municipalité pour une seule raison, indique le maire Gilles Vaillancourt. Il va falloir moins de voitures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et diminuer notre empreinte carbone. Et il faudra diminuer le nombre de kilomètres parcourus. Nous prévoyons lancer notre plan d'urbanisme et de mobilité durable dans quelques mois.»

Les deux futurs quartiers verts seront situés dans l'est de la ville. Le premier prendra forme entre le mégacentre commercial établi à l'intersection des autoroutes 19 et 440 et Val-des-Brises. Les futurs résidants pourront faire leurs courses à pied et faire du vélo dans un grand réseau vert, révèle M. Vaillancourt.

Le second quartier en train d'être planifié s'établira à l'est du pont qui enjambera la rivière des Prairies, dans le cadre de l'achèvement de l'autoroute 25, vers Saint-François. Les habitations, entourées de pistes cyclables, auront diverses typologies pour répondre à différents besoins.

Pour réaliser son virage vert, le maire s'inspire grandement des actions prises par la ville d'Arlington, en Virginie. «Nous avons beaucoup en commun, explique-t-il. Une rivière sépare Arlington de la ville de Washington, où plusieurs de ses citoyens travaillent. La municipalité a pris le pari d'avoir trois stations de métro plutôt qu'une nouvelle autoroute. Cela a permis de créer un milieu de vie extraordinaire.»

Il veut atteindre le même but autour des trois stations de métro à Laval, où les projets immobiliers se multiplient.

L'étalement urbain ne l'inquiète nullement. «C'est terminé, croit-il. À cause du vieillissement de la population, plusieurs quittent leur bungalow devenu trop grand, après le départ de leurs enfants, pour aller dans des immeubles en copropriété ou des résidences avec services.»

La nouvelle génération, par ailleurs, est plus urbaine, constate-t-il. «Elle est consciente de son empreinte écologique et est prête à vivre en copropriété.»