Rosemont-La Petite-Patrie se hisse à la tête de notre palmarès des arrondissements les plus attrayants à Montréal. De janvier à juillet, tant les «plex» de deux à cinq logements que les copropriétés s'y sont vendus plus rapidement qu'ailleurs à Montréal. Pourquoi ? Les prix encore abordables des logements et la vitalité des quartiers attirent entre autres les jeunes familles.

Au début des années 2000, Rosemont-La Petite-Patrie est devenu le premier secteur en périphérie du Plateau vers lequel se sont tournés ceux qui désiraient habiter le Plateau... mais n'en avaient pas les moyens. Sa popularité, depuis, n'a fait qu'augmenter. 

Parmi ses atouts: ses divers types de propriétés (duplex, triplex, unifamiliales, etc.), construites plus récemment que dans le Plateau (donc pourvues d'un vrai sous-sol et non d'une cave de service), vendues à des prix plus abordables et dotées d'une cour. Cela lui permet d'attirer de jeunes familles désireuses de vivre en milieu urbain.

 

«Plusieurs achètent un duplex ou un triplex pour environ 450 000$ et ont un ou deux revenus qui les aident à payer leur hypothèque», explique Nathalie Clément, courtier immobilier propriétaire de l'agence La Capitale du Mont-Royal.

Les environs du marché Jean-Talon (dans la Petite-Patrie mais aussi dans Villeray) sont particulièrement populaires, tout comme certaines rues à l'est de l'avenue Christophe-Colomb, entre les rues Beaubien et Jean-Talon. «Les ruelles appartiennent aux enfants», constate Louise Sauvageau, courtier immobilier au sein de l'équipe Houde Sauvageau, chez Re/Max du Cartier.

Rosemont-La Petite-Patrie réussit mieux que les autres arrondissements à attirer des familles, estime Claude Rainville, président de l'Association des sociétés de développement commercial de Montréal. «C'est sécuritaire, les espaces publics sont accueillants et il y a une belle ambiance pour élever ses enfants, constate-t-il. Ils ont réussi à conjuguer tout cela autour des rues Masson et Saint-Hubert, de même que dans la Petite Italie, où il y a une belle mixité culturelle.»

Selon lui, le dynamisme des artères commerciales a un effet direct sur la qualité de vie du milieu environnant. La capacité de maintenir une population diversifiée en attirant des jeunes, des familles et des membres du milieu artistique est aussi un enjeu majeur, croit Louise Hodder, directrice générale de la Corporation de développement économique et communautaire (CDEC) Centre-Sud/Plateau Mont-Royal.

«Le Plateau domine sur le plan de la vitalité culturelle, mais sa force d'attraction est en train de diminuer, car il n'a pas réussi à maintenir et à faire construire des logements qui répondent aux besoins des gens qui désirent y vivre, déplore-t-elle. Il y a une plus grande diversité de logements à des prix encore accessibles dans Rosemont-La Petite-Patrie. Le défi de la Ville de Montréal est de faire en sorte que les quartiers branchés s'ajustent et conservent leur mixité sociale. C'est essentiel pour que la qualité de vie y soit maintenue.»

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