La chasse aux propriétés est ouverte... en tout temps. Quand on cherche une maison, un condo, un immeuble, on peut se mettre en piste seul. Mais on peut aussi employer un rabatteur. Ou un guide. Un agent immobilier, quoi. Encore faut-il trouver le bon.

La chasse aux propriétés est ouverte... en tout temps. Quand on cherche une maison, un condo, un immeuble, on peut se mettre en piste seul. Mais on peut aussi employer un rabatteur. Ou un guide. Un agent immobilier, quoi. Encore faut-il trouver le bon.

 Vous cherchez une propriété? L'agent immobilier qui vous assiste dans votre quête ne vous demande pas un sou. C'est le vendeur qui paiera sa rétribution, partagée en fait avec l'agent inscripteur.

 Une évidence? Pas pour tout le monde.

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 «Selon des sondages que nous avons menés dans le passé, les acheteurs avaient l'impression qu'ils payaient la commission, parce que c'étaient avec l'argent de leur paiement que le vendeur versait la rétribution de l'agent», rappelle Robert Nadeau, président-directeur général de l'Association des courtiers et agents immobiliers du Québec (ACAIQ).

 Fausse impression, bien sûr.

 Quoique...

 «Si deux agents interviennent dans la transaction, il peut arriver que la commission soit plus élevée que lorsque l'agent du vendeur est seul, avance Marie-Hélène Legault, responsable du cours d'accès la propriété à l'ACEF de l'Est. L'acheteur, lui, l'ignore le plus souvent. Est-ce que cette commission plus élevée va jouer lors de la négociation du prix, alors que le propriétaire insiste pour empocher une somme minimale? Peut-être exerce-t-elle une influence.»

 Pour sa part, Robert Nadeau insiste: «Ça ne change rien au prix de la propriété, qui est au prix du marché.»

 Chose certaine, une importante proportion d'acheteurs fait appel à un agent pour dénicher une propriété. Entre le 1er janvier et le 30 septembre 2007, les deux tiers (65%) des 44 000 transactions conclues sur le territoire couvert par la Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM) ont été réalisées en collaboration, c'est-à-dire avec un agent inscripteur et un agent collaborateur.

 Pour plusieurs agents, une part importante de leurs revenus provient de la rétribution touchée à la suite des services fournis aux acheteurs. «La moitié de mon temps est consacrée à la recherche de propriétés», indique Marie-France Vachon, agent immobilier chez La Capitale du Mont-Royal. Certains ne font même aucune inscription, tirant tous leurs revenus du soutien à l'achat.

 Il faut dire que les ventes de propriétés sans agent se sont multipliées quand le marché immobilier s'est enflammé et a penché fortement du côté des vendeurs. La commission traditionnelle de 6% versée à l'agent était bien sûr la principale incitation à se passer de ses services. «Les gens ont accès à de plus en plus d'information sur internet, observe en outre François Des Rosiers, professeur titulaire de gestion urbaine et immobilière à l'Université Laval. Le courtier doit améliorer son service pour justifier son existence.»

 Répondant à cette préoccupation, la Chambre immobilière vient de mettre à la disposition de ses membres un nouvel outil de recherche de propriétés nettement plus performant que celui auquel le public a accès sur www.sia.ca.

 «Lorsqu'on est acheteur d'une propriété, on n'a rien à perdre à faire affaire avec un agent immobilier, conclut Philippe St-Pierre, porte-parole de CAA-Habitation. Il va nous aider à chercher et rien ne nous empêche de fouiller de notre côté.»

 Et puisqu'aucun contrat ne vous lie, vous pouvez interrompre votre collaboration en tout temps si vous n'êtes pas satisfait des résultats.