Il ne produit ni suie, ni créosote. De la fumée, peu. Sa flamme, bien que légère et satinée, n'est pas spectaculaire. En revanche, il est hautement calorifique. En cela, il a l'ardeur réglée d'un pur-sang. Ses gaz non brûlés sont infimes, sans compter qu'il émet très peu de composés volatils.

Il ne produit ni suie, ni créosote. De la fumée, peu. Sa flamme, bien que légère et satinée, n'est pas spectaculaire. En revanche, il est hautement calorifique. En cela, il a l'ardeur réglée d'un pur-sang. Ses gaz non brûlés sont infimes, sans compter qu'il émet très peu de composés volatils.

En Europe, il est très répandu. C'est en 1995 qu'il est introduit au Québec par l'entremise du producteur et distributeur américain Keystone et sous la conduite de Gérald Diotte de Grande-Rivière.

Depuis, Keystone exploite, à Montréal, un magasin. C'est la Maison de l'anthracite. Depuis un an, Québec a le sien, boulevard L'Ormière.

«Montréal ne suffisait plus vraiment. Le marché s'élargit. C'est pourquoi nous avons jugé opportun de venir nous installer dans la capitale nationale pour nous rapprocher de l'Est du Québec et des Maritimes», déclare Patrick Diotte, directeur de la nouvelle succursale.

Il prétend que, durant cette première année d'exploitation, quelque 250 poêles, cuisinières et fournaises à l'anthracite ont été vendus. Quant au combustible, ensaché et très peu salissant, il est en vente à la Maison de l'anthracite aussi bien que chez plusieurs marchands de matériaux BMR du Québec.

L'industrie, telles les cimenteries, note M. Diotte, emploie l'anthracite. Les forgerons, également. Et, désormais, 6000 ménages du Québec.

«Non seulement l'anthracite est efficace et non polluant, mais ses cendres postcombustion sont compostables», soutient-il.

On ne doit brûler l'anthracite que dans des appareils homologués, comme ce fût en fonte émaillée.

De la sorte, ce qu'il en reste est retourné à la nature. Car l'anthracite résulte de formations de végétaux que les millénaires ont pressées et hautement carbonisées dans les profondeurs du sol. Ce, par opposition au charbon ordinaire qui, selon M. Diotte, résulte d'une formation géologique plus jeune.

Quel est le coût relié à l'utilisation, chez soi, de ce combustible ? demande Le Soleil.

«À défaut de 10 cordes de bois de chauffage de 85$ à 100 $ chacune dont vous auriez théoriquement besoin pour la saison, comptez 45 sacs de 20 kilos d'anthracite dont le prix unitaire peut atteindre 13 $. L'économie est d'au moins 40 %», répond-il.

Appareils

Bien entendu, on ne doit brûler l'anthracite que dans des appareils homologués. Ils se présentent sous forme de fournaises, de cuisinières d'autrefois à fourneau et à réservoir d'eau chaude, de poêles contemporains à portes vitrées, de fûts en fonte émaillée - ornés parfois de carreaux de porcelaine d'esprit oriental - comme on en voyait tant dans les maisons de ville et écoles du temps jadis. Ces derniers, dit-on, expriment l'élégance de la Belle Époque.

La plupart d'entre eux sont hybrides. C'est-à-dire qu'on peut y brûler ou de l'anthracite ou du bois. Ici, leur fonctionnement est automatique et assisté par électricité ; là, le feu et la chaleur sont contrôlés mécaniquement (donc, de façon semi-automatique), à moins que ce ne soit manuellement.

Une fournaise à air chaud, par exemple, d'une puissance thermique de 120 000 BTU, peut chauffer sans difficulté une superficie de 2600 pi ca. À la Maison de l'anthracite, elle se détaille 4750 $.

Un poêle, d'une autonomie de combustion de 12 à 24 heures sans apport exprès d'anthracite, d'une puissance de 70 000 à 90 000 BTU, peut accommoder un espace de 1500 à 2000 pi ca et coûter 2250 $.

Le Jurassien, une force de la nature dans sa catégorie, développe 42 000 BTU, couvre 1700 pi ca et coûte 1899 $. Une cuisinière traditionnelle : 4900 $.

D'ici et d'ailleurs

La plupart des appareils sont fabriqués aux États-Unis, alors que certains sont de chez nous (Drolet), du Nouveau-Brunswick (King), de l'Ontario (CFM) et de France (Godin).

M. Diotte insiste : «L'anthracite donne lieu à beaucoup moins de manutention que le bois, produit plus de chaleur au pouce cube que tout autre combustible et cette chaleur reste dans la maison. En fait, très peu s'échappe par la cheminée.»

Quant au combustible, suivant la nature de l'appareil de chauffage, il est graveleux ou en moellons. L'alimentation du feu est faite à la pelle ou par débit lent à gravité. Le Jurassien, quant à lui, est équipé d'une manivelle fort commode pour remuer les braises.

D'un autre côté, les contenants d'anthracite peuvent être entreposés sous la neige ou la pluie sans que la combustion n'en soit gênée.

Assurances

L'anthracite, enfin, ne tourmente pas les assureurs. Pas plus que le mazout, l'électricité, le gaz naturel ou le bois.

«Pourvu que l'appareil de chauffage - utilisé, bien entendu, suivant le mode d'emploi du fabricant - et la cheminée soient homologués, conformes aux normes et installés par un spécialiste», déclare Alexandre Royer, conseiller en affaires publiques au Bureau d'assurance du Canada.

Bien sûr, dans l'évaluation des risques, l'assureur prendra en compte la fréquence d'utilisation à savoir si le système est ou non la source principale de chauffage de la maison.

Enfin, tout appareil bricolé ou artisanal, à l'anthracite ou autrement, est inacceptable. À plus forte raison si son installation, même temporaire, est bâclée.

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Renseignements: 418-871-7636

www.keystoneinc.ca