«On reconnaît un poêle à l'anthracite à la prise d'air située sous la chambre de combustion. À défaut, il n'allumera pas», explique Patrick Diotte, directeur de la Maison de l'anthracite de Québec.

«On reconnaît un poêle à l'anthracite à la prise d'air située sous la chambre de combustion. À défaut, il n'allumera pas», explique Patrick Diotte, directeur de la Maison de l'anthracite de Québec.

On doit d'abord disposer un lit de moellons dans le fond de la chambre à combustion. Puis, on dresse des bûches de bois - prévoir une corde, vous en aurez pour longtemps, ou des retailles de bois dur - qu'on allume au moyen de papier et de petit bois.

Une fois le bois en flamme et la température amenée à 400 ºF (205 ºC) - comme indiqué d'ailleurs sur le thermomètre du tuyau de cheminée - , la combustion décisive de l'anthracite débute. Alors, sans plus attendre, on couvre le tout d'une couche d'anthracite. Ensuite, il suffit de nourrir le feu tout en contrôlant l'apport d'air.

«En fait, sous les 300 ºC, l'anthracite n'en mène pas large. Il s'éteint assez vite. Une braise d'anthracite hors la chambre de combustion aura très vite rendu l'âme», détaille M. Diotte.

En revanche, dans les poêles à anthracite «concassé» et à distributeur automatique, on amorce le feu au moyen d'allume-feu liquide.

Apprentissage

Quand on adopte le chauffage à l'anthracite, on a besoin d'un cours d'«allumage 101». «Il est donné au magasin», précise la conseillère et adjointe administrative à la Maison de l'anthracite de Québec, Caroline St-Pierre.

Un détaillant de poêles et foyers de Québec a déjà compté, il y a quelques années, des appareils à l'anthracite parmi ses produits. Comme plusieurs acquéreurs plaidaient leur incapacité d'allumer, le marchand a décroché. Il a cessé d'en vendre.

«Il est clair qu'il faut quelqu'un pour enseigner l'art d'allumer l'anthracite. Ce n'est, du reste, pas sorcier à maîtriser. N'importe qui le peut», dit la conseillère.