Le gouvernement du Canada étudierait la possibilité de privatiser la Société canadienne d'hypothèques et de logement après les prochaines élections fédérales, selon ce que rapporte lundi le Globe and Mail.

Pourtant, la SCHL rapporte annuellement des profits d'environ 1 milliard $ et jouit d'une réserve constituée de quelque 5 milliards $ qui, selon certaines prévisions, pourrait atteindre 9,5 milliards $ d'ici 2010.

Le mandat de la SCHL est de collaborer avec les organismes communautaires, le secteur privé, les organismes sans but lucratif et tous les ordres de gouvernement afin de trouver des solutions novatrices aux problèmes d'habitation, de prévoir les besoins à venir et d'améliorer la qualité de vie des Canadiens.

Mais le gouvernement du Canada a déjà signifié son intention de cesser de s'impliquer dans le domaine de l'habitation, jugeant qu'il s'agit d'une juridiction provinciale.

Le Globe and Mail dit avoir appris que les activités commerciales de la SCHL seraient privatisées tandis que son implication dans le logement social demeurerait sous propriété gouvernementale, pour un certain temps encore.

La privatisation de la SCHL permettrait un flux de plusieurs milliards de dollars dans les coffres fédéraux. Cependant, les groupes de défense des droits des locataires et les partis d'opposition rappellent que l'organisme fait des profits qui, à leur avis, devraient être consacrés au logement social.