Deux des six écocentres encouragent particulièrement la réutilisation du bois et des multiples choses qu'on leur apporte: l'écocentre de la Petite-Patrie, rue des Carrières, au sud du boulevard Rosemont, et l'écocentre d'Eadie, dans le quartier Côte-Saint-Paul, près du canal de Lachine. Ce qui est encore utile est offert à petit prix aux consommateurs, qui attendent souvent sur place les nouveaux arrivages.

Deux des six écocentres encouragent particulièrement la réutilisation du bois et des multiples choses qu'on leur apporte: l'écocentre de la Petite-Patrie, rue des Carrières, au sud du boulevard Rosemont, et l'écocentre d'Eadie, dans le quartier Côte-Saint-Paul, près du canal de Lachine. Ce qui est encore utile est offert à petit prix aux consommateurs, qui attendent souvent sur place les nouveaux arrivages.

Plusieurs chasseurs d'aubaines explorent deux et même trois fois par semaine ces véritables cavernes d'Ali Baba. Baignoires, fenêtres, moulures anciennes, portes de douche, lampes, meubles, vélos, jouets et articles de toutes sortes attendent qu'on leur donne une seconde vie. Chaque jour apporte son lot de surprises. Aussi faut-il venir fréquemment pour mettre la main sur des trésors.

«C'est une vente-débarras permanente, souligne Nicholas Landry, directeur de l'écocentre de la Petite-Patrie. Nous sommes le plus petit, mais le plus fréquenté des écocentres. Jusqu'à 400 voitures viennent ici chaque jour. Nous accordons beaucoup d'importance à la réutilisation, car il se fait beaucoup de rénovation dans le quartier.»

À cet endroit, une petite entreprise privée, Second Regard, voit au recyclage des objets en bon état. Le secret s'ébruite. Les revendeurs dans les marchés aux puces et les marchands d'articles de seconde main ne sont plus les seuls à flairer la bonne affaire. De plus en plus de consommateurs viennent s'y approvisionner, constate Évelyne Rémillard, la soeur du propriétaire, qui y travaille régulièrement.

La semaine dernière, Jean Marc Urbain, qui rénove sa salle de bains, est venu y chercher du bois. Il s'y est déjà procuré, par le passé, des étagères, des cadres de fenêtres et des lattes de bois. Georges Landry, un autre habitué, a trouvé une radio à ondes courtes doublée d'un petit écran de télé. Le prix? 2$.

Avis aux intéressés:à l'écocentre de la Petite-Patrie, on favorise un roulement rapide de la marchandise. Les prix baissent donc à mesure que les jours s'écoulent. Le dimanche, ce qui n'a pas trouvé preneur est vendu encore meilleur marché. La baignoire initialement à 20$, par exemple, ne coûtera plus que 10$.

L'écocentre d'Eadie, quant à lui, abrite le plus grand entrepôt de réemploi. Travailleuse autonome, Diane Bertrand y consacre beaucoup d'énergie depuis quatre ans, hiver comme été. Les consommateurs sont très créateurs, constate-t-elle. Des exemples? Une porte du début du siècle dernier a servi à restaurer des armoires de cuisine. Des carreaux de céramique ont été transformés en mosaïque.

«Beaucoup de choses, comme les écrans d'ordinateurs, fonctionnent encore très bien, précise Mme Bertrand. Leurs propriétaires n'ont pas attendu qu'ils soient défectueux pour les remplacer par des écrans plats.»

Roger Lavoie, qui aide son fils à rénover la salle de bains de son sous-sol, est un habitué. Il est reparti, fort satisfait, avec trois boîtes de carreaux de céramique. Le prix? 20$.

Même le photographe de La Presse s'est laissé tenter par deux anciens prie-Dieu, vendus pour la somme de 15$. Les planches de chêne, une fois décapées, feront de belles tablettes!