Les résidences des villes de L'Ancienne-Lorette et de Saint-Augustin-de-Desmaures connaissent une augmentation quasi similaire, le prix moyen d'une maison étant dorénavant de 156 679 $ (+ 36,2%) dans la ville du maire Émile Loranger et de 199 108 $ (+ 38,1%) dans celle du maire Marcel Corriveau. La mairesse Andrée Boucher s'est réjouie, hier, de l'augmentation de près de 9 milliards de la valeur de l'ensemble des immeubles de l'agglomération, (38,7 milliards $ ), mais prévient tout de suite les propriétaires de ne pas passer au mode panique. «Ça ne veut pas dire que le compte de taxes municipales va s'accroître dans les mêmes proportions.»

Les résidences des villes de L'Ancienne-Lorette et de Saint-Augustin-de-Desmaures connaissent une augmentation quasi similaire, le prix moyen d'une maison étant dorénavant de 156 679 $ (+ 36,2%) dans la ville du maire Émile Loranger et de 199 108 $ (+ 38,1%) dans celle du maire Marcel Corriveau. La mairesse Andrée Boucher s'est réjouie, hier, de l'augmentation de près de 9 milliards de la valeur de l'ensemble des immeubles de l'agglomération, (38,7 milliards $ ), mais prévient tout de suite les propriétaires de ne pas passer au mode panique. «Ça ne veut pas dire que le compte de taxes municipales va s'accroître dans les mêmes proportions.»

Il est évident que que l'impact serait énorme si la Ville maintenait le même taux de taxation que celui actuellement en vigueur lors du budget qui sera déposé à la fin de l'automne, a expliqué la mairesse lors d'un point de presse. À cette occasion, le directeur du service de l'évaluation de la Ville de Québec, Jean-Guy Kirouac, a présenté le nouveau rôle d'évaluation des trois villes formant l'agglomération de Québec.

«Ce serait aberrant de garder le même taux de taxation», lance Mme Boucher. «Les revenus de la Ville augmenteraient d'environ 280 millions $», calcule rapidement le trésorier de la Ville, Raynald Bédard.

Mais la réalité sera autre, en décembre, quand viendra le moment d'adopter le budget municipal. «Il se peut qu'il y ait des contribuables qui auront à payer davantage, avise la mairesse. Ce sont ceux dont les augmentations de leur propriété dépassent l'augmentation moyenne de la valeur générale des résidences situées sur le territoire de la Ville de Québec. D'autres pourraient, dans le même sens, bénéficier d'une baisse de taxes.»

La mairesse insiste: «Les valeurs inscrites au nouveau rôle d'évaluation n'ont pas d'impact direct sur la charge fiscale des contribuables. Ce sont les orientations budgétaires de la Ville qui détermineront les niveaux de taxation. Tout cela va dépendre de ce que l'on va mettre dans le Plan triennal d'immobilisation. Les taxes foncières représentent 80 % des revenus de la Ville.»

«On est content que Mme Boucher ait mentionné qu'il ne faut pas augmenter la charge fiscale des contibuables. Notre rôle à nous va être de surveiller ça, a réagit Ann Bourget, la chef de l'opposition. Il y a des économies d'échelle à faire. La Ville de Québec est bien en selle après quatre ans de rodage, il faut les faire.»

Le boom s'est fait davantage sentir dans le secteur résidentiel que dans celui du commercial, de l'industriel et de l'institutionnel.

Cap-Blanc au sommet

Tandis que la valeur moyenne des condos grimpe de 40,7 %, et que celle des immeubles de deux à cinq logements augmente de 42,8 % contre 39,3 % pour les immeubles de type unifamilial, elle ne fait qu'un mimime saut pour les commerces et services (20,3 %) et un autre encore plus petit pour les propriétés industrielles (11,7%).

Les édifices à caractère culturel et récréatif sont en bas de la liste avec une faible augmentation moyenne de 6,7 %.

La hausse témoigne donc de l'importante activité économique qui a prévalu dans le secteur résidentiel jusqu'au moment de la conclusion du rôle, le 1er juillet 2005.

À titre d'exemple, dans le secteur du Cap-Blanc, en bordure du fleuve Saint-Laurent, la valeur d'un édifice de trois logements s'est accrue de 89,2 % alors qu'une propriété de deux logements a grimpé de 76,5 %.

Le directeur du service de l'évaluation ne nie pas que les efforts de la Ville pour redynamiser certains quartiers ont eu pour effet d'accroître la valeur des maisons qu'on y trouve. «C'est l'un des facteurs qui accordent plus de valeur à une maison», admet-t-il.

Rareté des logements

Fait à noter encore, la rareté de logements dans certains quartiers contribue, là aussi, à accroître la valeur d'une propriété. C'est le cas dans le Vieux-Québec/Basse-Ville (hausse de 61 %) ou du quartier Saint-Roch (environ 60% pour les immeubles de un à neuf logements).

Sur Internet

Les contribuables des trois villes de l'agglomération de Québec peuvent prendre connaissance de la nouvelle valeur que la Ville de Québec attribue à leur propriété en consultant le site Internet www.ville.quebec.qc.ca. Chacun recevra sous peu, par la poste, une lettre de la Ville faisant part des nouvelles valeurs. Les contribuables ont jusqu'au 30 avril 2007 pour contester, s'ils le désirent, les nouveaux paramètres de leurs propriétés.