«Pour l'instant, la Ville a accepté de se pencher sur l'idée et d'en débattre, confirme Martin Lévesque, attaché politique de la mairesse de l'arrondissement du Sud-Ouest, Jacqueline Montpetit. Ce projet de 350 millions pourrait entraîner des retombées importantes pour le secteur.»

«Pour l'instant, la Ville a accepté de se pencher sur l'idée et d'en débattre, confirme Martin Lévesque, attaché politique de la mairesse de l'arrondissement du Sud-Ouest, Jacqueline Montpetit. Ce projet de 350 millions pourrait entraîner des retombées importantes pour le secteur.»

L'édifice le Nordelec est situé au 1751, rue Richardson, mais le terrain s'étend entre les rues Shearer, Saint-Patrick, De Condé et Centre. Le quadrilatère compte deux autres bâtiments ainsi que trois aires de stationnement. Au total, 235 entreprises y embauchent 1300 personnes.

D'après l'ébauche du projet déposée à la Ville de Montréal, le promoteur d'origine israélienne entend conserver la vocation commerciale du secteur, mais envisage de varier ses activités. Les trois étages supérieurs du Nordelec ainsi qu'une nouvelle aile jointe à la partie nord-ouest de l'édifice abriteraient des lofts de 500 à 1000 pieds carrés.

Par contre, les nouveaux appartements seraient pour la plupart situés dans un nouvel immeuble construit sur les stationnements extérieurs.

«De façon générale, on trouve que le projet comporte beaucoup d'éléments positifs, affirme Pierre Morissette, directeur général du Regroupement économique et social du Sud-Ouest (RESO). Actuellement, il y a de grands espaces vides qui sont inutilisés. El-Ad consoliderait la vocation du Nordelec au niveau de l'emploi.»

Seule l'ampleur du projet résidentiel préoccupe l'organisme voué au développement du quartier. Le RESO demande d'ailleurs au promoteur de préserver la vocation commerciale de deux des trois étages du Nordelec qui doivent accueillir des condominiums.

«El-Ad s'est montré ouvert à cette idée, affirme M. Morissette. Nous nous appliquons maintenant à trouver de nouveaux locataires pour l'édifice, parce que ce qui compte le plus pour nous, c'est l'emploi. Plus que le projet résidentiel.»

Un projet mixte

Comme le demande la Ville de Montréal, le promoteur prévoit aussi inclure un peu plus de 15% de logements sociaux à son complexe. D'après le RESO, 130 de ces 169 appartements seraient destinés à des personnes âgées démunies.

Ces locataires ainsi que les propriétaires de lofts partageraient leur environnement avec 1800 travailleurs, à deux pas du canal Lachine. Au total, ce sont presque 4000 personnes qui pourraient cohabiter une fois le complexe rendu à maturité.

«Quand on regarde ces chiffres, la question de l'accessibilité au transport en commun nous préoccupe aussi, ajoute Martin Lévesque. Il faut s'assurer que les nouveaux résidants puissent se déplacer facilement vers le centre-ville de Montréal.»

«On a beau être pour la vertu et souhaiter que tout ces nouveaux arrivants utilisent l'autobus, le métro et la bicyclette, il faut tout de même prévoir des places de stationnement pour que les gens d'affaires puissent recevoir des invités et que les résidants puissent garer leur voiture s'ils en ont une», ajoute Pierre Morency.

El-Ad planifie a donc inclus 1500 places de stationnement à son projet, la plupart à l'intérieur du nouvel édifice.

Les prévisions du promoteurs pourraient toutefois être modifiées en cours de route. Le Comité exécutif de la Ville donnera ses recommandations au sujet du projet à la mi-août, et l'arrondissement pilotera une consultation publique à l'automne.

«Il ne faut pas oublier les citoyens du quartier, fait remarquer M. Lévesque. Il s'agit d'un très gros projet, et ils pourront certainement le bonifier en émettant leur point de vue.»