«Bon an mal an, il y en a et ils sont heureusement en petit nombre. Le fait que le phénomène, bien que marginal, soit maintenant public ne devrait pas convaincre plus de locataires mal-pris voire négligents, en 2007, à prendre cette liberté», dit le président de la CORPIQ, Luc Courtemanche.

«Bon an mal an, il y en a et ils sont heureusement en petit nombre. Le fait que le phénomène, bien que marginal, soit maintenant public ne devrait pas convaincre plus de locataires mal-pris voire négligents, en 2007, à prendre cette liberté», dit le président de la CORPIQ, Luc Courtemanche.

Sans autre alternative pour leur ménage que leur véhicule, certains décident de prendre racine dans leur ancien logement.

Cette année, on a dénombré une dizaine d'indélogeables dans la région de Québec. «Il y en a toutefois partout», précise M. Courtemanche. Encore que, dans certaines régions où le taux d'inoccupation est plus élevé, le problème ne se pose pas ou si peu.

En fait, ces locataires, après avoir renoncé à la reconduction de leur bail, ont résolu tout de même de «prendre racine» faute d'avoir trouvé un logement à leur goût et à leur coût. À moins qu'ils n'aient pu obtenir les services d'un déménageur.

S'ils sont peu nombreux, ils n'en causent pas moins de gros maux de tête aussi bien aux locataires en droit d'occuper ces logements qu'à leurs propriétaires.

«Ceux-ci, jusqu'à ce que les locataires récalcitrants soient évincés, ont l'obligation de loger les nouveaux. Cela peut même comporter l'entreposage de leur ménage. Ce qui contraint parfois les propriétaires à quelques milliers de dollars de dépenses», déplore M. Courtemanche.

Deux moyens

Pour en découdre avec ce genre de situation, la CORPIQ envisage deux moyens.

Elle encouragera d'abord ses 10 000 membres à «talonner» avec civilité, à partir de l'an prochain, leurs locataires dont le bail sera échu. Quelques semaines à l'avance, ils leur rappelleront l'obligation de prendre congé de leur logement en temps voulu tout en les invitant à leur communiquer la date précise et l'heure où ils le feront. L'information sera, par la suite, transmise aux nouveaux arrivants de sorte d'harmoniser cordialement départs et arrivées.

Ensuite, elle suggérera aux propriétaires la conclusion, au printemps de 2007, des baux de 9 ou de 14 mois. Cela devrait avoir pour effet de désengorger le 1er juillet et répartir les déménagements sur une période de plusieurs mois. Soit d'avril à septembre, éventuellement. Les années suivantes, les baux seront, sur cette nouvelle base, rétablis sur 12 mois.

«Dans ce cas, les loueurs de camions devraient se féliciter que leurs véhicules puissent rouler durant plusieurs mois, les déménageurs professionnels se réjouir d'une plus opportune répartition de leurs engagements», déclare, depuis Saguenay, M. Courtemanche.

Les particuliers, eux, seront soulagés de lourds tarifs pour s'assurer un véhicule de location ou les services de déménageurs professionnels, éprouveront moins de stress et seront moins accablés par les températures torrides.

Impatiences

Il est clair cependant que la tourmente du 1er juillet donne lieu à des mouvements d'impatience. Rarement à des coups, cependant.

Ainsi les policiers de Québec ont répondu, fin juin début juillet, à sept appels où l'exaspération était grande.

«Trois pour des locataires sortants qui refusaient d'acquitter leur loyer, deux pour des camions mal garés. Deux autres, enfin, pour retard ou lenteur à quitter les lieux», déclare la constable Sandra Dion du services des communications de la sécurité publique de Québec.