Le POPIR-Comité Logement (Projet d'organisation populaire d'information et de regroupement) et la Table de concertation solidarité Saint-Henri menaient depuis le début de l'année une campagne pour inciter la Ville de Montréal à acquérir les édifices. Les organismes souhaitaient que le complexe ait uniquement une vocation sociale.

Le POPIR-Comité Logement (Projet d'organisation populaire d'information et de regroupement) et la Table de concertation solidarité Saint-Henri menaient depuis le début de l'année une campagne pour inciter la Ville de Montréal à acquérir les édifices. Les organismes souhaitaient que le complexe ait uniquement une vocation sociale.

Leurs inquiétudes ont mobilisé suffisamment de citoyens pour forcer la tenue d'un registre sur la question à la mairie de l'arrondissement. Une fois cette étape franchie, les groupes n'étaient plus qu'à quelques signatures de forcer la tenue d'un référendum.

Coup de théâtre la semaine dernière: le promoteur a présenté une pétition signée par 245 résidants du quartier favorables au projet immobilier. Devant cet appui significatif, la Loi permet à l'arrondissement d'approuver le projet sans entrave. La tenue d'un référendum est donc maintenant écartée.

«Nous avions besoin de 226 noms et 245 personnes ont signé la pétition, affirme Jacques Vincent, président du Groupe Prével. Ce sont les résidants du secteur eux-mêmes qui se sont assurés que notre projet allait se concrétiser.»

Le POPIR n'avait pas prévu un tel scénario. «Nous ignorions qu'une pétition, même imposante, pouvait permettre à un promoteur d'échapper à un référendum, admet Louis Gaudreau, organisateur au sein du groupe, déçu. Je trouve que c'est inquiétant pour la démocratie.»

Le bureau des ventes du Groupe Prével ouvrira ses portes aux abords du chantier au mois de septembre et les premiers appartements devraient être occupés à l'été 2007. Au total, Prével prévoit construire 481 appartements de style loft, dont 78 logements sociaux livrés dès la première phase.