Montchâtel est un secteur du quartier Neufchâtel-Ouest situé au nord de L'Ancienne-Lorette. Il est compris entre la rue Monseigneur-Cooke à l'est, le boulevard Henri-IV à l'ouest, le boulevard St-Claude au sud et la limite de l'arrondissement Laurentien au nord. Il s'agit de l'un des quartiers de Québec où il y a le plus de jeunes familles.

Montchâtel est un secteur du quartier Neufchâtel-Ouest situé au nord de L'Ancienne-Lorette. Il est compris entre la rue Monseigneur-Cooke à l'est, le boulevard Henri-IV à l'ouest, le boulevard St-Claude au sud et la limite de l'arrondissement Laurentien au nord. Il s'agit de l'un des quartiers de Québec où il y a le plus de jeunes familles.

«Montchâtel, c'est le triomphe de la qualité de vie dans un lieu de résidence prestigieux. C'est le règne du confort à l'intérieur d'un environnement merveilleux», peut-on lire dans une brochure qui fait la promotion des premiers développements immobiliers du secteur (1971-1981).

Il y a en effet plein de raisons pour habiter Montchâtel: la relative proximité du centre-ville de Québec (25 minutes en voiture), le confort des maisons qui s'y trouvent, la tranquillité. Mais tous les résidants du secteur rencontrés par Le Soleil - jeunes et moins jeunes - évoquent d'abord l'environnement... la nature.

Car en plus d'être un quartier rempli d'arbres, Montchâtel encercle un parc dont la plus grande portion est encore à l'état sauvage.

Au coeur de ce parc, surprise!, il y a un petit marais qui vaut le coup d'oeil. Lors du passage du Soleil, les grenouilles chantaient le printemps et un canard se régalait des miettes de pain lancées par un passant.

Au coeur du parc de Montchâtel, il y a un petit marais où grenouilles et canards attirent les passants.

Les gens du quartier adorent cette petite oasis. Ils la veulent sauvage... et inconnue. «Ne fais pas un article trop positif, sinon les gens vont venir, dit Line Labbé. Plus c'est connu, plus c'est fréquenté, plus il y a de la pollution et plus on va perdre le contrôle», croit-elle. Son inquiétude est légitime, car rares sont les zones urbaines qui offrent ce genre de décor. Mais comme le rappelle une autre résidante de Montchâtel, Solange Blouin, le parc n'est pas réservé aux résidants du secteur. Il appartient à tous les gens de Québec.

L'autre crainte, sans doute plus grande, vient de la construction résidentielle. «On ne veut pas que ça se développe, dit Mme Labbé. Il faut absolument conserver l'étang.» Au cours des dernières années, plusieurs maisons se sont élevées. «Il y a toujours un potentiel pour que ça se construise derrière chez moi», affirme-t-elle.

Son appréhension est partagée par Louise et Pierre, qui habitent Montchâtel depuis un peu moins de 25 ans. «Il faudrait que la Ville protège le quartier, dit la dame. Sinon, l'étang risque d'écoper.»

Marius Plante, président du conseil de quartier de l'endroit, affirme que la Ville de Québec ne laissera pas l'étalement urbain gâcher ce joyau. «À la suite de la demande du conseil, la Ville a racheté une partie de terrain d'un promoteur. On souhaite que la section nord du parc demeure naturelle», dit M. Plante.

À la Ville de Québec, on assure qu'aucun développement résidentiel majeur n'est prévu. Quelques nouveaux bâtiments pourraient toutefois être érigés pour compléter les dernières expansions.

Même s'il existe d'autres zones semblables, le parc de Montchâtel est unique par sa proximité avec les résidences, explique Geneviève Nolet, conseillère en environnement à la Ville de Québec.

En ce moment, la section aménagée du parc ressemble à une plaie ouverte, puisque le réservoir d'eau qui s'y trouve subit d'importants travaux. Cet été, le terrain de jeux ne sera pas accessible. Les enfants du secteur, nombreux, devront s'amuser ailleurs dans ce parc de 17 hectares.

Aise et confort

Montchâtel, «c'est comme un petit Sillery, dit Marius Plante. Dans Neufchâtel-Ouest, c'est à Montchâtel que l'on retrouve les maisons de meilleure qualité».

La comparaison avec Sillery tient la route. Bien qu'elles ne reflètent pas la richesse de certaines demeures du quartier de la haute ville, les maisons de Montchâtel évoquent aise et confort. Elles sont aussi merveilleusement entretenues par des propriétaires visiblement bienveillants.

Les plus vieilles résidences ont seulement 35 ans. C'est un jeune quartier, mais puisqu'il est construit en pleine forêt, les arbres y sont matures et abondants. Avant le début de la première phase de construction, en 1971, une érablière s'y trouvait.

Par ailleurs, Louise affirme qu'il «serait extraordinaire de pouvoir aller jusqu'en ville sur une piste cyclable». L'absence de piste ne l'empêche toutefois pas de se rendre au boulot à vélo. Il lui faut 45 minutes pour rallier l'Université Laval. Et un peu plus d'une heure pour revenir, côte oblige.

Il y avait plus d'animation il y a 20 ans, dit aussi Louise. «Les rues se fermaient pour fêter la Saint-Jean. Aujourd'hui, on se connaît, mais sans plus.»

Le quartier rajeunit. Peut-être que les nouvelles familles qui s'y installent vont recréer l'esprit d'antan.

Quelques chiffres

Neufchâtel-Ouest (recensement de 2001)

Population totale : 13 315

Nombre de ménages : 4970

Nombre de familles : 3965

Nombre de résidants de 14 ans et moins : 2680

de 15-24 ans : 1910

de 25-39 ans : 2750

de 40-59 ans : 3685

de 60 ans et plus : 1420

Revenu moyen : 31 650 $ (Ville de Québec : 29 823 $)

Note : Il a été impossible d'obtenir ces statistiques pour Montchâtel uniquement.