«On n'avait pas vu une demande aussi forte depuis au moins cinq ans. Et ce sont surtout des consommateurs du Québec qui se sont manifestés pour acquérir les terrains», dit Steven Lafave, directeur des ventes chez Playground, une société d'Intrawest qui commercialise les projets immobiliers de la multinationale des centres de villégiature.

«On n'avait pas vu une demande aussi forte depuis au moins cinq ans. Et ce sont surtout des consommateurs du Québec qui se sont manifestés pour acquérir les terrains», dit Steven Lafave, directeur des ventes chez Playground, une société d'Intrawest qui commercialise les projets immobiliers de la multinationale des centres de villégiature.

Les acheteurs devaient réserver à l'avance une place pour participer à la journée de vente du projet.

Des maisons de 3 millions

Les transactions commençaient à 9h. À 14h, tout avait été vendu. Pourtant, ce n'était pas l'aubaine du siècle. Le prix des terrains variait de 400 000$ à 600 000$, pour une superficie moyenne de 28 000 pieds carrés. Les propriétaires devront y construire une maison d'une superficie minimale de 3500 pieds carrés, tout en respectant un design architectural assez rigide. «La valeur des résidences avoisinera les trois millions de dollars», précise M. Lafave.

Forêt blanche et Versant Soleil

La Forêt blanche constitue le deuxième projet mis en vente au Versant Soleil, la troisième phase du plan directeur d'Intrawest pour Tremblant. Dans la première phase, Étoile du matin, les 54 copropriétés avaient également trouvé preneur en une seule journée.

Toutes les habitations auront un accès direct à de nouvelles pistes de ski, qui seront aménagées dans les prochaines années. Situé au sud-est de la montagne, le Versant Soleil sera éventuellement relié au village par une télécabine. Intrawest projette d'y construire de 1000 à 1500 unités au cours des cinq à 10 prochaines années. «Présentement, la montagne n'est développée qu'à 60% de sa capacité», dit M. Lafave.

Le réchauffement, bof!

Le marché immobilier au pied des pentes ne semble pas souffrir du réchauffement climatique. «Malgré l'hiver pas terrible et la grève, les gens ont continué à affluer à nos bureaux. Les gens achètent avec une vision à long terme», dit-il. Selon la Chambre immobilière du Grand Montréal, le prix des maisons unifamiliales a grimpé de 41% de 2004 à 2005 dans le secteur du Mont-Tremblant, passant de 246 000$ à 347 000$! Sur le marché des condos, la hausse a été de 18%, le prix moyen augmentant de 260 000$ à 308 000$.

«Le marché est en voie de se stabiliser. Si les acheteurs sont encore très nombreux, le nombre de propriétés sur le marché augmente également», constate Pierre Chapdelaine, agent immobilier à Royal Lepage, région Mont-Tremblant.

Marketing dynamique et Britanniques à la rescousse

Malgré la concurrence des autres promoteurs, Intrawest réussit aisément à tirer son épingle du jeu.

«Cette société réussit à créer la demande grâce à son marketing dynamique. De plus, beaucoup de consommateurs qui connaissent peu les Laurentides se fient à la réputation d'Intrawest», dit-il.

C'est le cas notamment des Britanniques, de plus en plus visibles dans la région. La valeur de la livre sterling par rapport au dollar canadien leur permet de réaliser de bonnes affaires.

«Ils compensent pour le retrait de nos voisins américains, plus rares depuis le 11 septembre, et la diminution de la valeur de leur dollar», constate l'agent immobilier.