Selon lui, la notion d'insertion ne doit pas être perçue comme la construction d'un nouveau bâtiment, mais plutôt comme le «prolongement de l'histoire». Il donne comme exemple d'incohérence, le Centre d'interprétation de Place-Royale, à Québec, un bâtiment conçu avec des murs-rideaux en verre, des colonnes squelettiques en acier et des structures horizontales massives en béton, un langage architectural à l'opposé de la culture du bâti héritée du Régime français.

Selon lui, la notion d'insertion ne doit pas être perçue comme la construction d'un nouveau bâtiment, mais plutôt comme le «prolongement de l'histoire». Il donne comme exemple d'incohérence, le Centre d'interprétation de Place-Royale, à Québec, un bâtiment conçu avec des murs-rideaux en verre, des colonnes squelettiques en acier et des structures horizontales massives en béton, un langage architectural à l'opposé de la culture du bâti héritée du Régime français.

Ce parti pris de M. Larochelle pour la conservation des formes traditionnelles dans les quartiers historiques n'est pas partagé par tous les architectes.

Ainsi, l'architecte Émile Gilbert, dont la firme a créé le Complexe Méduse dans la côte d'Abraham à Québec, estime que tout en restant en harmonie avec le paysage existant, les insertions contemporaines doivent être visibles, sinon on fait du Disneyland.

Dans le même numéro, l'architecte Dan S. Hanganu, qui a réalisé le musée d'archéologie et d'histoire de la Pointe-à-Callière, très critiqué à ses débuts mais louangé par la suite, est d'avis que l'architecte ne doit pas être à la remorque de la facilité.

«Il devrait avoir le courage d'exprimer ses opinions, d'avoir une position intellectuelle honnête: regarder l'histoire en face tout en gardant une position contemporaine.»

Bref, deux écoles de pensée que la revue met en évidence et qui n'est pas à la veille d'être clos.

Continuité donne aussi la parole à l'urbaniste Clermont Bourget qui démystifie les plans d'implantation et d'intégration archictecturale (PIIA), ces nouveaux outils mis à la disposition des municipalités du Québec depuis 20 ans afin d'assurer le développement harmonieux du territoire.

Selon lui il y a encore beaucoup de confusion sur les notions de pouvoir discrétionnaire des élus, des critères et objectifs de ces règlements relatifs aux PIIA. Il est d'avis que ces règlements doivent être basés sur une approche d'écoute et de soutien, de collaboration, voire de partenariat. Bref que l'urbanisme-contrôle cède le pas à l'urbanisme-conseil.

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Continuité, Numéro 108, printemps 2006.