Certains loueurs, par exemple, ne prendront des réservations qu'à partir des premiers jours d'avril. C'est le cas chez Budget.

Certains loueurs, par exemple, ne prendront des réservations qu'à partir des premiers jours d'avril. C'est le cas chez Budget.

Chez Discount et Hertz, par contre, on a commencé à garnir l'agenda. «À travers des réservations fusent surtout des demandes d'informations. Ce qui veut dire qu'on magasine», présume une représentante au service de Discount Location d'autos et de camions de L'Ancienne-Lorette.

Jusqu'à présent, il semble toutefois, d'après la dame, se dessiner une tendance. «Dans plusieurs cas, ce sont les parents qui viennent louer pour leurs enfants.»

«Les véhicules de 16 pi sont les plus en demande», dit-on encore chez Discount. Tandis que les tarifs de location vont tripler ou presque pendant la «grande secousse» de la fin juin. Dans une société de location de Québec, le tarif est normalement de 59 $ sur semaine, de 99 $ les fins de semaine. Ce, pour 24 heures. Du 24 juin au 1er juillet, il passera à 199 $, mais pour des périodes de six à huit heures seulement.

Plus nombreuses

Chef de service chez Hertz (Lévis), Hélène Tremblay dit que chez elle, les réservations sont de plus en plus nombreuses, la nouvelle carte de tarifs - au sujet desquels elle se fait discrète - étant sortie depuis un mois.

«Ça bouge plus que l'an passé et plus tôt. Alors que nous avons encore de la place pour la période intensive des déménagements», rapporte-t-elle.

Professionnels

Chez les déménageurs professionnels, il reste de «l'espace temps» pour juin, mais pas pour longtemps. «Dans moins d'un mois, la probabilité que nous ne puissions plus prendre de réservations est très grande», déclare le directeur des ventes chez Clan Panneton de Québec, Jean Arsenault.

Il dit recevoir quotidiennement une centaine d'appels téléphoniques pour un potentiel de 20 à 25 déménagements par jour. «Il est donc clair que, pour juin, il faut faire vite», continue-t-il.

Chez Déménagement Loretteville, il y a encore quelques places dans les «plages horaires» de juin. De même chez Déménagement Paradis. «En tout cas, c'est parti pour déménager autant que l'an passé», note son directeur général, Robert Piché.

En sa qualité de membre du bureau de direction de l'Association du camionnage du Québec, M. Piché tient à insister sur la qualité de la main-d'oeuvre chez les déménageurs professionnels et en règle. «Si, dans les petites annonces, on propose des déménageurs à 7 $ l'heure ou à prix trop beaux pour être vrais, vaut mieux être circonspect», met-il en garde. À ce prix, il lui paraît invraisemblable qu'on puisse plaider la qualité.

Il dit, enfin, qu'à travers les meubles, bibelots et souvenirs qu'on confie à son déménageur, c'est un «gros morceau de vie» qu'on engage. C'est jouer gros. Il faut donc, d'après lui, s'employer à trouver le déménageur le plus sûr et le plus consciencieux qui soit.

«Ce qui n'empêche aucun particulier de magasiner les services de plusieurs déménageurs compétents. Chacun a sa structure de prix et sa palette de services», conclut-il.

Assurance

Par ailleurs, d'après le CAA-Habitation, si vous avez trouvé un déménageur qualifié, soyez sûr «qu'il possède une assurance valide contre les dommages et pertes qui pourraient survenir». Aussi, ne faut-il pas hésiter à demander le nom de la compagnie qui l'assure et la joindre, le cas échéant.

L'assurance statutaire qu'offre un déménageur est limitative au poids de votre ménage, Si vous la jugez insuffisante, demandez une assurance supplémentaire.

Puis, si vous passez un contrat écrit avec votre déménageur, lisez tout. «Y compris les petits caractères qui pourraient renfermer des exclusions», soutient Edith Saint-Hilaire de l'Acef de la Rive-Sud qui encourage les gens, pour peu que cela soit en leur pouvoir, à déménager avant ou après la période de pointe de juin.

«Les déménageurs seront alors moins pressés, certainement moins fatigués.» Puis ils arriveront vraisemblablement à l'heure. Fin juin, ils sont souvent en retard. Enfin, ceux qui loueront un camion devront faire face, cette année, à un «surcoût». Puisque le plein d'essence sera de 35 % à 40 % plus cher qu'en 2005.