C'est ce que relève le sondage annuel de RBC Banque Royale sur les tendances du marché résidentiel que l'institution publie mercredi.

C'est ce que relève le sondage annuel de RBC Banque Royale sur les tendances du marché résidentiel que l'institution publie mercredi.

Selon l'enquête, 90% des Canadiens estiment que la propriété d'une maison est un bon investissement, une proportion record. Au Québec, 86% des répondants sont du même avis.

La confiance envers ce type de propriété est telle que 17% des Canadiens et 13% des Québécois croient qu'ils pourront en tirer leur principale source de revenus de retraite.

Aussi, 72% des sondés à l'échelle nationale prévoient que les prix du marché immobilier connaîtront une nouvelle hausse lors des 12 prochains mois.

Toutefois, ils sous-estiment la valeur de leur bien. Au Canada, la valeur marchande moyenne estimée par les répondants est de 215 000 $ alors que selon l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), elle était de 258 000 $ en janvier. C'est la même chose dans la Belle Province, alors que les Québécois jugent que leur propriété vaut 155 000 $, mais que l'ACI l'évalue à 186 000 $.

«Les avantages financiers de la propriété d'une maison font consensus, soutient Catherine Adams, vice-présidente au Financement sur valeur nette immobilière chez RBC Banque Royale. En fait, le propriétaire moyen estime que sa maison a augmenté de 18% de valeur au cours des deux dernières années.»

Le sondage de la banque révèle des données intéressantes sur la situation financière des propriétaires de maisons au pays.

Ainsi, 60% d'entre eux sont titulaires d'un prêt hypothécaire, une hausse de 4% par rapport à l'an dernier et de 10% par rapport à 2000. Au Québec, 61% de ceux qui possèdent leur maison ont aussi fait un tel emprunt.

L'encours moyen du prêt est de 95 840 $ alors qu'au Québec, il est de seulement 68 477 $.

Chez les personnes de 55 ans et plus, 32% des Canadiens remboursent toujours une hypothèque et près de la moitié n'estiment pas urgent de se débarrasser de toutes ses dettes avant de quitter le marché du travail.

Autre donnée intéressante les Canadiens et Québécois empruntent sur la valeur nette de leur maison. Si 38% des répondants à l'échelle nationale l'ont fait, les Québécois ont été un peu plus conservateurs, avec 33% qui ont utilisé leur maison comme un tel outil financier.

Cette pratique semble justifiable, selon la Banque Royale.

«À mesure que sa valeur continue d'augmenter, il est souvent intéressant de profiter de l'avoir net acquis pour des investissements tels que les cotisations à un REER, des placements ou même le financement des études d'un enfant par un REEE tant que les taux d'intérêt restent aussi abordables qu'ils le sont actuellement, dit la vice-présidente Catherine Adams. C'est comme faire travailler votre maison pour vous.»

Le sondage a été réalisé du 18 au 24 janvier auprès de 2001 adultes au Canada. La marge d'erreur est de 2,2%, 19 fois sur 20.