Le quartier industriel-est possède tous les atouts qui pourraient en faire un nouveau Saint-Henri. Il se trouve au bord du canal Lachine, à proximité du Vieux-Lachine, et il est connecté au réseau autoroutier. L'arrondissement projette d'en transformer une partie en zone mixte, où industries légères et habitations pourront se côtoyer, à l'image de la mise ne valeur que l'on a faite près du marché Atwater.

Le quartier industriel-est possède tous les atouts qui pourraient en faire un nouveau Saint-Henri. Il se trouve au bord du canal Lachine, à proximité du Vieux-Lachine, et il est connecté au réseau autoroutier. L'arrondissement projette d'en transformer une partie en zone mixte, où industries légères et habitations pourront se côtoyer, à l'image de la mise ne valeur que l'on a faite près du marché Atwater.

Le lac Saint-Louis permet de pratiquer plusieurs activités d'hiver.

«On souhaite continuer la trame urbaine de la rue Saint-Joseph jusqu'à la 138. Quelques bâtiments industriels pourraient être transformés en lofts, mais la plupart possèdent de très hauts plafonds, sans aucune fenêtre. Ils ne sont bons à rien», explique Jean Lacroix, directeur de l'aménagement urbain à Lachine.

Profitant du boom immobilier, un projet en zone industrielle pourrait voir le jour très rapidement. Des promoteurs s'activent présentement à démolir l'usine de fabrication de valves Jenkins et à décontaminer les terrains. Depuis que les activités ont cessé en 1991, l'usine à l'abandon était le terrain de jeu des graffiteurs. Elle incarnait le symbole du déclin économique du vieux parc industriel.

Sur ce terrain de 660 000 pieds carrés situé sur le boulevard Saint-Joseph, on planifie la construction de 430 unités résidentielles, appartements, maisons en rangées et unifamiliales. Si tout va bien, la construction devrait commencer en août.

Un gros projet immobilier devrait voir le jour cette année sur le site de l'ancienne usine Jenkins, qui est présentement en démolition. (Photo Patrick Sanfaçon, La Presse)

Pour le moment, il n'est pas évident que les acheteurs se bousculeront, car le terrain de la Jenkins est encore encerclé d'installations délabrées et une vieille usine bloque l'accès au canal. «Il s'agit du premier projet dans cette zone, mais d'autres suivront», affirme, confiant, Jean-Guy Sainte-Croix, un des promo-teurs du projet.

«Le changement de vocation va se réaliser progressivement. Le développement devrait rejoindre éventuellement les berges du canal Lachine», avance M. Lacroix. Autant dans le quartier industriel-est que dans des secteurs industriels enclavés en plein coeur du Vieux-Lachine, le potentiel de logements à construire est immense.

Le succès du projet Les Lofts de la 1re Avenue, situé en zone industrielle près de l'autoroute 20, démontre que les acheteurs ne rechignent pas à résider dans de tels environnements. Le promoteur Roberto Catalogna a recyclé un ancien bâtiment de la General Electric en 101 lofts. Presque toutes les unités ont été vendues en 18 mois. «On a misé sur les premiers acheteurs, en leur offrant des unités de 850 pieds carrés à 115 000 $ approximativement. En zone industrielle, il faut respecter une limite de prix», explique M. Catalogna.

Le golf Meadowbrook

Outre le changement de vocation d'une partie du quartier industriel-est, l'arrondissement souhaite trans-former le golf Meadowbrook en secteur résidentiel. Mais ce projet se heurte à l'opposition de la Ville de Côte-Saint-Luc. C'est que le terrain de golf est situé à la frontière des deux arrondissements. Tant qu'il n'y aura pas d'accord entre les deux administrations, le projet restera sur la glace.

«Ce n'est pas souhaitable de ne réaliser qu'une partie du projet», affirme Claude Dauphin, maire de l'arrondissement de Lachine. On pourrait y construire 1200 logements. De quoi faire saliver les promoteurs!