D'une part, la Rive-Sud dans son ensemble, et Longueuil en particulier, sont handicapées par le transport, estime Paul Cardinal, analyste de marché à la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL). Cette dernière fait remarquer que le pont Champlain est le plus utilisé au pays, et Jacques-Cartier est au deuxième rang. La présence d'un seul lien ferroviaire entre l'île de Montréal et la Rive-Sud est insuffisante pour corriger le tir. Résultat: les problèmes de transport pèsent sur le développement immobilier de la Rive-Sud. Cela se matérialise par exemple du côté de Saint-Bruno. «Le marché de Saint-Bruno est le moins dynamique car il est le moins accessible et le moins attrayant», témoigne Michel Gilbert, directeur de l'agence Century 21 Accès, à Longueuil.

D'une part, la Rive-Sud dans son ensemble, et Longueuil en particulier, sont handicapées par le transport, estime Paul Cardinal, analyste de marché à la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL). Cette dernière fait remarquer que le pont Champlain est le plus utilisé au pays, et Jacques-Cartier est au deuxième rang. La présence d'un seul lien ferroviaire entre l'île de Montréal et la Rive-Sud est insuffisante pour corriger le tir. Résultat: les problèmes de transport pèsent sur le développement immobilier de la Rive-Sud. Cela se matérialise par exemple du côté de Saint-Bruno. «Le marché de Saint-Bruno est le moins dynamique car il est le moins accessible et le moins attrayant», témoigne Michel Gilbert, directeur de l'agence Century 21 Accès, à Longueuil.

La disponibilité des terrains incite d'autre part le marché à s'adapter et à évoluer. «Il commence à y avoir une rareté des terrains, observe Steeves Demers, économiste principal à l'APCHQ. Dans le Vieux-Longueuil et à Saint-Lambert, et même à Brossard, c'est de plus en plus difficile d'avoir des projets de maisons unifamiliales. Donc, la part du condo sur le marché va augmenter.»

Courtier immobilier chez Remax, à Longueuil, Pierre-Yves Daigneault tient à nuancer. «Je dirais qu'il y a une rareté de terrains de meilleur qualité. Les nouveaux terrains sont plus éloignés, ils nécessitent des infrastructures et des aménagements en conséquence et ils sont donc plus chers.»

Sur le territoire de l'ex-nouvelle ville de Longueuil, beaucoup de terrains sont encore zonés agricoles ou en milieu humide et donc protégés. Une pression s'exerce à la fois sur ceux-ci et sur les autres terrains disponibles.

«Il y a des tiraillements continuels entre élus, propriétaires et promoteurs. Oui, on cherche à grignoter ailleurs», reconnaît M. Daigneault. Néanmoins, selon lui, «quand le marché immobilier est bon, il n'y a pas grand-chose qui peut l'arrêter».