C'est ce qui ressort d'une étude conduite par le site américain demographia.com, spécialisé en affaires urbaines. L'enquête s'est intéressée aux marchés immobiliers des 99 principales agglomérations du Canada, d'Australie, des États-Unis, de Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et d'Irlande. Ses données concernent le troisième trimestre de 2005.

C'est ce qui ressort d'une étude conduite par le site américain demographia.com, spécialisé en affaires urbaines. L'enquête s'est intéressée aux marchés immobiliers des 99 principales agglomérations du Canada, d'Australie, des États-Unis, de Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et d'Irlande. Ses données concernent le troisième trimestre de 2005.

Le prix médian des propriétés résidentielles de la région était alors de 135 300 $, soit 2,8 fois plus que le revenu annuel médian des ménages (48 100 $), ce qui classe la Vieille Capitale au 14e rang des marchés les moins onéreux, un peu devant Montréal (3,5). Ce ratio prix-revenus est un indicateur souvent utilisé pour mesurer l'«abordabilité» des maisons.

Notons que la forte inflation qui touche l'industrie de la construction depuis quelques années a fait augmenter ce ratio, qui à Québec oscillait entre 2,0 et 2,1 en 1995 et en 2000. D'après des données qui nous ont été fournies par la SCHL, le prix médian des propriétés résidentielles (tous types confondus) a cru, en effet, de plus de 60 % au cours des 10 dernières années, progressant trois fois plus rapidement que le revenu des ménages de la région (+ 18,4 %).

Mais si les résidences, ici, sont sans conteste moins abordables qu'il y a 10 ans, il suffit de se comparer pour se consoler. On trouve en effet, ailleurs dans le monde, des marchés résidentiels parfaitement démentiels. Le pire d'entre eux est celui de Los Angeles, où le prix médian des maisons représente - tenez-vous bien - 11,2 fois le revenu médian des ménages. Si l'on appliquait cette situation à Québec, cela signifierait que la résidence médiane se vendrait - restez accroché - 538 720 $. Les villes de San Diego et de Honolulu ont elles aussi des ratios supérieurs à 10.

Fait intéressant, les États-Unis comptent 12 des 20 marchés les plus chers de l'étude, mais aussi 17 des 20 les plus abordables. Rochester et Buffalo, situées dans le nord de l'État de New York, remportent la palme, avec des ratios de 2,2. Winnipeg (2,4) suit au troisième rang, à égalité avec Indianapolis.

Vancouver, c'est cher

Au Canada, c'est à Vancouver qu'il est le plus difficile d'accéder à la propriété. Il faut y débourser 6,6 fois plus que le revenu annuel médian des ménages - ce qui équivaudrait, dans le marché de Québec, à des maisons coûtant autour de 315 000 $. Toronto (4,4) et Hamilton (3,8) suivent loin derrière.

Professeur de gestion urbaine et immobilière à la faculté d'administration de l'Université Laval, François Desrosiers souligne que le cas de Vancouver s'explique en bonne partie par les contraintes naturelles de l'endroit. Coincée entre le Pacifique et les Rocheuses, la ville manque d'espace pour loger les quelque 60 000 nouveaux arrivants qui s'y installent chaque année. «Ils sont obligés de construire sur le flanc des montagnes. Ils ont développé des techniques pour le faire, mais cela ajoute aux coûts de construction», dit M. Desrosiers.

Québec, au contraire, ne doit faire face ni à un manque de place - du moins, pas pour l'instant ni à de telles pressions démographiques. C'est ce mélange de demande faible et d'offre relativement forte qui explique que les prix résidentiels n'ont pas augmenté aussi rapidement ici qu'en d'autres villes.