Et 2006 s'annonce encore comme une très bonne année en ce qui concerne les transactions. Le prix moyen devrait augmenter de 5 % selon Michel Beauséjour, chef de la direction de la Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM).

Et 2006 s'annonce encore comme une très bonne année en ce qui concerne les transactions. Le prix moyen devrait augmenter de 5 % selon Michel Beauséjour, chef de la direction de la Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM).

Le nombre de transactions a grimpé de 48 564 à 49 506 l'an dernier et leur valeur a dépassé 10 milliards de dollars, comparativement à 9,2 milliards en 2004, selon la Chambre. Quant au prix moyen de l'unifamilial, il a bondi de 189 000 $ à 203 000 $ dans la région métropolitaine. Cette hausse de 7 % se compare à des augmentations de 9 % en Montérégie (prix moyen de 187 000 $), de 8 % à Laval (202 000 $) et de 4 % à Montréal (315 000 $).

Les hausses de prix moyen ont particulièrement touché les copropriétés l'an dernier, notamment à Dorval où l'augmentation atteint un spectaculaire résultat de 57,9 %, selon les données fournies à La Presse Affaires par la CIGM. Baie-d'Urfé a aussi connu une hausse importante (+23,4 %), ainsi qu'Ahuntsic (+13,4 %) et Pointe-aux-Trembles (+12 %).

Pour les maisons unifamiliales, deux secteurs de l'île ont connu de légères baisses de prix moyen, soit Outremont (-4 %) et Dorval/Île-Dorval (-3,1 %). Michel Beauséjour ne voit pas de nuages à l'horizon pour 2006, qui devrait se comparer aux excellentes années connues depuis 2002 sur le marché de la revente. Un bémol toutefois pour les vendeurs: la progression du marché deviendra plus raisonnable, a-t-il noté.

Le chef de la direction à la Chambre immobilière prévoit environ 50 000 transactions dans la région durant l'année en cours, soit une légère augmentation, mais le marché s'en va progressivement vers l'équilibre, a-t-il ajouté.

Les taux hypothécaires ont augmenté, mais pas suffisamment pour avoir un impact négatif sur les acheteurs, selon lui. M. Beauséjour ne croit pas non plus à l'effet inverse, soit un mouvement d'achats devancés à cause des hausses de taux encore prévues.

Les facteurs qui ont fortement soutenu le marché, l'an dernier, vont continuer de l'influencer cette année, soutient-il.

À part les taux hypothécaires toujours bas, il pense à la forte création d'emplois, à la confiance des consommateurs et au brassage des générations.

Les baby-boomers désirent se rapprocher du centre-ville ou s'installer près d'un lac et ce phénomène ne risque pas de prendre fin bientôt, a noté Michel Beauséjour.

Hausse pancanadienne

Au Canada, le marché de la revente résidentielle a aussi atteint de nouveaux sommets l'an dernier, selon l'économiste de l'Association canadienne de l'immeuble, Gregory Klump.

Dans les principaux centres urbains du pays, le nombre des transactions a augmenté de 4,7 % par rapport au précédent record de 2004, pour être porté à 336 071. C'est la septième année d'affilée que les ventes de maisons battent les records annuels précédents. Les villes les plus dynamiques ont été Vancouver, Calgary, Toronto, Montréal et Québec.

Gregory Klump prévoit que les taux hypothécaires de cinq ans augmenteront au maximum d'un demi-point de pourcentage cette année, par rapport au niveau de 6,3 %, atteint à la fin de 2005. Grâce à la féroce concurrence entre les prêteurs, les acheteurs résidentiels obtiennent toutefois de bonnes réductions par rapport au taux officiel affiché.

L'économiste s'attend tout de même à une baisse de 5,4 % des ventes résidentielles cette année au Canada, mais à une hausse de 5 % du prix moyen. M. Klump va toutefois faire une mise à jour de ses prévisions dès le mois prochain.