Le prix moyen grimpera ainsi à 271 800 $, d'après ses prévisions.

Le prix moyen grimpera ainsi à 271 800 $, d'après ses prévisions.

Pour Montréal même- l'un des neufs marchés sur lesquels porte son enquête-, Royal LePage s'attend à ce que la hausse soit de 2 % seulement, ce qui portera le prix moyen à 213 180 $.

Cette hausse sera la plus faible au Canada, estime la firme.

Le son de cloche est un peu différent à la Chambre immobilière du Grand Montréal- le Grand Montréal dont il s'agit ici représentant... pas moins de 75 % du marché de l'immobilier du Québec!

«Ça va de la frontière américaine jusqu'à Trois-Rivières, de Granby jusqu'à Mont-Tremblant, et même plus loin», explique son chef de la direction, Michel Beauséjour.

Or, la Chambre, elle, prévoit que le prix moyen augmentera dans cette vaste région de 5 % en 2006, pour les types d'habitations suivants: maisons unifamiliales, copropriétés et immeubles de deux à cinq logements.

Car, explique-t-il, les cinq variables qui, selon la Chambre, déterminent la performance du marché sont toutes au «beau fixe»: les taux d'intérêt qui n'augmenteront que dans une faible mesure; les créations d'emplois toujours nombreuses; le niveau de confiance élevé des consommateurs dans l'économie, auxquels s'ajoute entre autres le taux d'inoccupation des logements locatifs.

«Il était à 0,6 % il y a trois-quatre ans, et maintenant à 2 %, ce qui reste bas», dit-il.

Enfin, il y a les baby-boomers, qui vendent leurs maisons, achètent des logements en copropriété et des maisons de campagne, toutes choses qui dopent le marché, dit-il en substance.

«Ces cinq indicateurs, c'est ce qui fait qu'on pense que 2006 sera aussi un grand cru», dit-il.

Ce fut aussi déjà le cas pour 2005, mais également 2004, 2003 et 2002, qui furent toutes des années records pour le Grand Montréal, explique Michel Beauséjour.

La SCHL

Selon Royal LePage, le nombre de transactions devrait un peu fléchir pour tout le Canada en 2006, soit de 3 % pour glisser ainsi à 467 540.

C'est sous l'effet des trois facteurs suivants qu'on devrait assister à ce léger recul, estime la firme: la hausse des prix et aussi, même si elle est peu marquée, des taux d'intérêt hypothécaires, et enfin de la perception des consommateurs comme quoi on observe un ralentissement, ce qui en devient une des causes.

En ce qui regarde Montréal (et non pas le Grand Montréal), en comprenant la Rive-Sud et la couronne nord, la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) s'attend de son côté, elle aussi, à ce qu'il y ait une légère diminution du nombre de transactions.

«Pour 2005, indique son analyste principal de marché Paul Cardinal, on se dirige vers une légère hausse de 1 % du nombre de transactions.»

Ce sera l'inverse l'an prochain, prévoit la SCHL, qui voit poindre une diminution du même ordre, de 1 %, ce qui ramènera leur nombre à 36 000.

«Mais on peut presque dire qu'on est au beau fixe», ajoute-t-il.

Pour Montréal, la SCHL s'attend à ce que le prix moyen de la maison unifamiliale, en hausse de 4 %, atteigne 233 000 $ en 2006, comparativement à une hausse prévisionnelle de 2 % pour le logement en copropriété dont le prix devrait s'élever ainsi à 195 000 $ l'an prochain.

«L'année n'est pas finie, mais on prévoit que, pour l'unifamiliale, la hausse de prix aura été de 6 % en 2005», indique Paul Cardinal.

D'après enfin Royal LePage, c'est à Vancouver que le prix moyen sera le plus élevé -469 700 $, en hausse de 7 %- l'année prochaine.