«Ça n'a pas été facile au début d'imposer cette réglementation, rappelle Michel Joly, coordonnateur à l'urbanisme pour la municipalité. Par contre, quand les propriétaires voyaient le résultat des tests, ils se rendaient bien compte que c'était une mesure nécessaire.»

«Ça n'a pas été facile au début d'imposer cette réglementation, rappelle Michel Joly, coordonnateur à l'urbanisme pour la municipalité. Par contre, quand les propriétaires voyaient le résultat des tests, ils se rendaient bien compte que c'était une mesure nécessaire.»

Certains quartiers de Salaberry-de-Valleyfield sont construits sur un sol qui n'est pas encore totalement compacté. Lorsque les tests révèlent la présence de sédiments instables, architectes et ingénieurs doivent donc concevoir des maisons qui pourront y résister.

La sécheresse

Le pire ennemi de ces sols? La sécheresse. Vidée de son eau, l'argile se contracte et exerce une pression sur les fondations de la maison. «C'est là que les fissures apparaissent, explique M. Joly. J'ai vu des cas où on pouvait passer la main à travers la crevasse. Des murs qui craquent parce que la maison bouge dans les premières années, c'est normal, mais pas après 10 ans.»

À Saint-Amable, où habitent Alain Laperrière et Marie-Claude Langlois, la municipalité n'impose pas encore les tests de sol dans les secteurs les plus à risques. Voilà pourquoi l'ancien propriétaire de leur maison a pu construire un édifice de deux étages sur un sol qui ne pouvait en supporter qu'un seul.

Le directeur de l'urbanisme de la ville, Jean-Pierre Eybalin, estime que ce n'est qu'une question de temps avant que Saint-Amable se dote d'une réglementation comme celle de Salaberry-de-Valleyfield.

«Le problème, c'est qu'il y a des zones grises, croit-il. Les cas de maisons lézardées existent, mais il n'y en n'a pas beaucoup. Alors les nouveaux propriétaires ne s'en inquiètent pas trop.»