L'inauguration vendredi dernier du premier toit végétal réalisé par l'organisme Vivre en ville, au 870, avenue de Salaberry, à Québec, donne matière à réflexion.

L'inauguration vendredi dernier du premier toit végétal réalisé par l'organisme Vivre en ville, au 870, avenue de Salaberry, à Québec, donne matière à réflexion.

Selon les calculs réalisés lors de pluies de différentes intensités, la rétention d'eau de ce toit (deux, en fait) variait de 100 % à 98,2 %. Il est vrai que la plus forte précipitation calculée n'était que de 18 mm (contre près d'une centaine ce fameux 26 septembre), pour une quantité de 161 litres d'eau. Mais il n'en reste pas moins que la terre absorbe une quantité importante de liquide, avant de la laisser aller graduellement, ce qui permet de protéger les réseaux d'égout d'un envahissement soudain.

Les gens de Vivre en ville, et en tête la chargée de projets Véronique Jampierre, n'étaient pas peu fiers de leur réalisation de deux toits et d'un mur végétaux sur l'ancienne école qui abrite le Centre de la culture et de l'environnement Frédéric Back et divers organismes.

À cette réalisation s'ajoute en outre la construction récente de corniches végétales, qui viennent tout juste d'être réalisées par une douzaine de participants aux Chantiers jeunesse, un organisme favorisant la réalisation de projets bénévoles par des jeunes de divers pays.

La réalisation représentait de nombreux défis techniques, mais le résultat est positif. Une première a été réalisée, puisque le poids de l'installation est de 20 livres par pied carré, au lieu d'un minimum de 45 dans les concepts traditionnels.

Parti d'un projet de recherche d'efficacité énergétique, le toit végétal de Vivre en ville représente un intérêt certain pour l'été. Entre le dessus de l'épaisseur de terre et le dessous (environ 15 à 20 cm), la température calculée variait de sept degrés Celcius. Un résultat qui laisse entrevoir des économies probantes de climatisation.

Par contre, il n'y a pas de différence significative en hiver, a noté Mme Jampierre.

L'Allemagne est un précuseur dans ce type d'aménagements. Près de 10 % des toitures y sont végétalisées.

Par la promotion de son toit, Vivre en ville espère sensibiliser la population québécoise au concept, qui a maints avantages, dont celui de contribuer à la réduction des gaz à effet de serre.

En outre, ce type de couvert prolonge la durée de vie des toits de façon appréciable. «En Allemagne, on estime que c'est au moins du double», de dire Mme Jampierre.

Chantiers jeunesse

Les participants de Chantiers jeunesse ayant réalisé la dernière phase étaient aussi sur place. Venus surtout du Québec, mais aussi de Corée du Sud, d'Allemagne et de France, ceux-ci ont fourni quelque 800 heures de travail bénévole, en plus de vivre une formidable aventure de groupe pendant trois semaines. Chantiers jeunesse offre la possibilité aux jeunes de 16 à 30 ans de participer à des projets bénévoles au Québec et à l'étranger.

Finalement, le projet de toit bénévole a bénéficié du support financier de nombreux partenaires privés et publics. Il a coûté près de 300 000 $.

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Pour en savoir plus: www.vivreenville.org et www.cj.qc.ca.