«Le choc pétrolier récent a remué des investisseurs. Ils ont voulu jouer sûr et placer leur argent dans les obligations», constate Hélène Bégin, économiste au sein du Mouvement Desjardins. Or, un flux de capitaux nouveaux sur le marché obligataire, où les banques empruntent pour financer leur prêts hypothécaires à long terme, a donné lieu à une légère baisse des taux. Ainsi, celui afférent à un prêt de cinq ans est passé de 6,05 % à 5,8 %. Ce qui a mis les acheteurs en confiance, trouve Mme Bégin. Elle insiste toutefois pour dire que depuis, le taux est passé à 5,95 %.

«Le choc pétrolier récent a remué des investisseurs. Ils ont voulu jouer sûr et placer leur argent dans les obligations», constate Hélène Bégin, économiste au sein du Mouvement Desjardins. Or, un flux de capitaux nouveaux sur le marché obligataire, où les banques empruntent pour financer leur prêts hypothécaires à long terme, a donné lieu à une légère baisse des taux. Ainsi, celui afférent à un prêt de cinq ans est passé de 6,05 % à 5,8 %. Ce qui a mis les acheteurs en confiance, trouve Mme Bégin. Elle insiste toutefois pour dire que depuis, le taux est passé à 5,95 %.

Énergique

D'habitude, le mois d'août est assez tranquille. Cette année, d'après la directrice générale de la Chambre immobilière de Québec, Gina Gaudreault, il a été énergique.

Elle révèle que la hausse des transactions, par rapport au même mois de 2004, a été dans la région métropolitaine de Québec de 11,2 %, alors qu'elle a été 7,1 % dans l'ensemble du Québec, selon Desjardins dans la dernière édition de son Indice de l'habitation (IHD). «Cela a envoyé le signal aux gens que les taux ne partiront pas en peur», résume Mme Gaudreault.

D'un autre côté, le nombre de propriétés inscrites croissait de 9 % en août sur le territoire desservi par la Chambre, alors que le Mouvement Desjardins notait une forte augmentation de propriétés à vendre dans tout le Québec.

«Avant, faute de choix, on se tournait vers la construction neuve tandis qu'à présent, on prend le temps de présenter son offre d'achat, car on ne se dispute plus autant les propriétés», croit Mme Bégin.

En fait, le choix plus grand de maisons a donc contribué, avec la baisse des taux, à faire bouger les particuliers.

Prix

Par ailleurs, l'économiste est d'avis que la hausse des prix des maisons à Québec sera de 7,5 % en 2005 et de 4 % en 2006.

À Québec toujours, le nombre des transactions a crû de 8,1 % de janvier à septembre et leur valeur de 19,6 %. Ce qui, d'après Mme Gaudreault, induit une hausse moyenne des prix de 10 %.

Mais ceux-ci diminueront au fur et à mesure que le ratio acheteurs/vendeur montera. À Québec, il est actuellement de 5,4 par opposition à 4,6 en 2004. Dans un marché équilibré, rappelle-t-on, le nombre d'acheteurs par vendeur varie de huit à dix.

L'équilibre est presque atteint quant aux logements en copropriété de 125 000 $ à 150 000 $ (6,9 %) et atteint eu égard à ceux 150 000 $ à 200 000 $ (8,5 %).

Mais pour les maisons individuelles et les copropriétés de 200 000 $ et plus, il est dépassé. En effet, il est respectivement de 11 et 11,6 %. Dans ces deux cas, d'après Mme Bégin, il y a risque de baisse de prix.

Cette dernière pense qu'à partir de 2007, alors que les besoins impérieux en matière d'habitation devraient avoir été comblés, les prix au Québec suivront la courbe inflationniste. «Actuellement, le ratio acheteurs/vendeurs aidant, les prix des maisons augmentent plus que l'inflation», précise-t-elle.

Les vendeurs ont encore le gros bout du bâton. «Mais leur position de force s'atténue, tout comme la hausse des prix», raconte Mme Bégin.

Construction neuve

Le marché de la revente étonne par sa vitalité, peut-on lire dans l'IHD. De son côté, la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), malgré un repli appréhendé de 6 % sur 2004, s'attend à 61 000 transactions cette année au Québec. Ce qui est presque identique aux 62 350 de 2001 et loin des 54 160 de 2000.

Puis, si on observe un fléchissement de la construction neuve dans l'ensemble du Québec, cela ne paraît pas encore à Québec. Dans l'ensemble des agglomérations urbaines de 10 000 habitants et plus du Québec, on a mis en chantier, de janvier à septembre, 30 256 résidences, soit 11 % de moins qu'en 2004.

Mais à Québec, soutient la SCHL, la construction est stable. Le nombre de résidences mises en chantier de janvier à septembre est de 4410 comparativement à 4417 l'an passé. Si on a amorcé la construction de plus de maisons (5 %) et de copropriétés (6 %), on remarque un manque à construire de 15 % sur l'an passé de logements locatifs.

Enfin, le Mouvement Desjardins est persuadé que le solde des mises en chantier au Québec sera, cette année, de 53 000 contre 58 448 en 2004.

La SCHL, elle, paraît plus pessimiste puisque dans ses dernières Perspectives du marché de l'habitation au Canada, elle appréhende plutôt un solde 49 000.

Ce qui, de toute façon, serait de très loin supérieur à celui de l'an 2000 (24 695).