Après avoir atteint en 2004 un sommet inégalé depuis 17 ans, le nombre de mises en chantier d'habitations se repliera de 4,2 pour cent cette année pour s'établir à 223 600, selon les chiffres publiés aujourd'hui (lundi) par la SCHL.

Après avoir atteint en 2004 un sommet inégalé depuis 17 ans, le nombre de mises en chantier d'habitations se repliera de 4,2 pour cent cette année pour s'établir à 223 600, selon les chiffres publiés aujourd'hui (lundi) par la SCHL.

En 2004, le nombre de mises en chantier avait atteint 233 431 unités.

Pour 2006, l'agence prévoit que 207 200 unités seront construites à l'échelle du pays.

Au Québec, le nombre de mises en chantier a été de 58 448 l'an dernier; selon la SCHL, il sera de 50 000 cette année et de 43 000 l'an prochain. L'agence soutient que cette baisse est attribuable à l'affaiblissement de la conjoncture économique et l'érosion de la demande accumulée.

En revanche, certains facteurs démographiques, notamment le vieillissement de la population et la forte immigration, soutiendront la demande de logements dans certains segments du marché et modéreront le recul des mises en chantier.

L'Ontario est également confrontée à des baisses. En 2004, il y a eu 85 114 mises en chantier dans cette province, contre 80 500 prévues cette année et 75 200 l'an prochain.

Au Nouveau-Brunswick, il y a eu 3947 constructions l'an dernier, il devrait y en avoir 3600 cette année, et 3400 en 2006.

Certaines provinces comme le Manitoba et l'Alberta affichent une croissance soutenue du marché de la construction résidentielle, alors que d'autres, comme la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Ecosse enregistreront une augmentation cette année et un recul l'an prochain.

À Terre-Neuve, ainsi qu'à l'Ile-du-Prince-Edouard, la baisse de 2004 à 2006 est constante, alors qu'en Saskatchewan il y aura une baisse cette année suivie d'une hausse l'an prochain.

Malgré la baisse d'ensemble au Canada, la SCHL est d'avis que les mises en chantier de logements demeurent nombreuses. En 2006, elles auront dépassé la barre des 200 000 pour la cinquième année de suite. Selon Bob Dugan, économiste en chef à la SCHL, les marchés continuent de réagir aux bas taux hypothécaires.

Le ralentissement prévu en 2006 sera attribuable à la concurrence accrue livrée par le marché de l'existant et par la hausse des charges de remboursement hypothécaire, attribuable à la forte ascension du prix des habitations et à la légère remontée des taux hypothécaires.

Par ailleurs, sur le marché de la revente, le nombre de transactions battra tous les records et atteindra 476 000 en 2005, pour ensuite descendre à 453 700 en 2006.

Et, après avoir affiché cette année son taux de croissance le plus impressionnant depuis 16 ans, soit 10,2 pour cent, le prix des logements existants progressera plus lentement en 2006. Selon l'agence, il s'accroîtra de 4,9 pour cent grâce au meilleur équilibre que connaîtra le marché de la revente.