Au Salon Maison-Bois d'Angers, qui s'est déroulé dans le nord-ouest de la France à la fin septembre, les représentants des entreprises québécoises et canadiennes formaient la plus importante délégation étrangère, avec une douzaine d'entreprises représentées. «L'engouement pour la maison en bois et pour les produits québécois est très grand ici», constate Alain Lombard, consultant français dans le domaine de l'habitation, joint à Paris.

Au Salon Maison-Bois d'Angers, qui s'est déroulé dans le nord-ouest de la France à la fin septembre, les représentants des entreprises québécoises et canadiennes formaient la plus importante délégation étrangère, avec une douzaine d'entreprises représentées. «L'engouement pour la maison en bois et pour les produits québécois est très grand ici», constate Alain Lombard, consultant français dans le domaine de l'habitation, joint à Paris.

Les Français se tournent vers les maisons préfabriquées québécoises puisque leur industrie locale est présentement incapable de combler le marché.

Pour l'instant, les maisons de bois ne représentent que 5 % du marché français: ce sont les maisons en béton qui occupent le plancher, avec 90 % des constructions. Mais la demande pour les habitations de bois est en expansion: selon une étude réalisée par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) l'an dernier, la demande excède l'offre dans une proportion de deux pour un.

Plusieurs raisons expliquent le phénomène, selon la même étude. Le gouvernement français a récemment adopté une charte obligeant les constructeurs à accroître de 25 % l'emploi du bois d'ici 2010. Les consommateurs français sont de plus en plus attirés par les maisons écologiques et écoénergiques qui les protègent des conditions climatiques extrêmes. Le bois est moins coûteux que les briques et le béton habituellement utilisés en France. Et le marché français de l'habitation est en pleine expansion: en 2004, le nombre de mises en chantier a été le plus élevé des 20 dernières années.

M. Lombard estime que la part de marché des maisons en bois passera de 5 % à 10 % et même à 20 % au cours des prochaines années. À condition de répondre à la demande.

Les Français se tournent vers les maisons préfabriquées québécoises puisque leur industrie locale est présentement incapable de combler le marché.

«Le secteur des maisons de bois en France, c'est le lot des artisan», explique Guy Lemieux, conseiller à l'exportation pour la SCHL qui a participé au Salon Maison-Bois. «Le processus est long puisqu'il n'y a pas de fabrication industrialisée, ajoute-t-il. Au Québec, nous avons une expertise et une industrie qui peuvent répondre aux besoins des Français.»

Même en ajoutant les frais de transport, les maisons préfabriquées françaises sont compétitives sur le marché français, assure M. Lemieux.

Les possibilités d'exportation sont tellement intéressantes pour les entreprises québécoises que l'une d'entre elles, Maisons Laprise à Montmagny, a décidé d'ouvrir une succursale en France. «On veut être en mesure de mieux contrôler l'installation des maisons et le degré de satisfaction de nos clients», explique Henri Morneau, directeur international chez Maisons Laprise.

La plus importante délégation de représentants français du secteur de l'habitation était par ailleurs de passage récemment au Québec pour mieux connaître les produits offerts, dans le contexte d'une tournée organisée par la Société d'habitation du Québec (SHQ) et la SCHL.

L'an dernier, la valeur des exportations québécoises de maisons usinées en France s'élevait à plus de 3,5 millions $. La France est le troisième marché d'exportation, après les États-Unis et la Grande-Bretagne.