Le propriétaire de l'auberge, Olivier Désilets, s'associe au groupe Vision Villégiature, de Mont-Tremblant, afin de rénover l'établissement et l'ouvrir sous un nouveau nom: Estrimont Suites & Spa - Orford. Les nouveaux partenaires, Luc Desmarteau et Jean Beaulieu, sont des anciens d'Intrawest.

Le propriétaire de l'auberge, Olivier Désilets, s'associe au groupe Vision Villégiature, de Mont-Tremblant, afin de rénover l'établissement et l'ouvrir sous un nouveau nom: Estrimont Suites & Spa - Orford. Les nouveaux partenaires, Luc Desmarteau et Jean Beaulieu, sont des anciens d'Intrawest.

Les habitués de l'auberge, ouverte depuis une vingtaine d'années, auront tout un choc. L'Estrimont subira une transformation extrême. Seule la structure de béton et quelques murs de gypse survivront. Tous les revêtements intérieurs et extérieurs seront refaits. L'architecture sera revue par l'architecte Alan Bellavance et le design intérieur par Patricia McLintock, une habituée de Tremblant.

«Quand on a visité l'établissement, on a vu son potentiel pour en faire une copropriété hôtelière de classe internationale», affirme M. Desmarteau. L'hôtel quatre étoiles possède de grandes chambres avec foyer et balcon privé et tous les équipements récréatifs: piscine intérieure et extérieure, tennis, spa, etc. On y ajoutera un spa finlandais, à l'usage exclusif de la clientèle du condo-hôtel.

Les 85 suites de l'Estrimont font 434 pieds carrés, avec un balcon de 108 pieds carrés. Elles sont en vente pour 129 000$ (avec vue sur la forêt) ou 139 000$ (avec vue sur le mont Orford). Les appartements sont offerts entièrement meublés. Les travaux de conversion commenceront dès novembre pour se terminer en septembre 2006. Mais l'hôtel poursuivra malgré tout ses activités.

Le principe du condotel est simple: on achète une suite hôtelière dont on confie la gestion à une société. On la loue en son absence, ce qui rapporte des revenus, ou on l'habite à sa guise.

Règle générale, les revenus des condos-hôtels sont partagés à parts égales entre les propriétaires des appartements et l'hôtelier. Les promoteurs de l'Estrimont proposent une nouvelle formule. Ils verseront un loyer annuel fixe de 11 500$ aux copropriétaires. Ce loyer sera garanti par bail et indexé sur 20 ans. «De ce montant, les propriétaires devront déduire les coûts fixes et les journées pendant lesquelles ils séjournent à l'hôtel. Ils auront accès à leur chambre pour 20$ par jour pendant 160 jours de l'année et le reste du temps, ils payeront 30% de moins que la clientèle régulière», explique M. Desmarteau. Le rendement annuel de l'investissement est estimé à 5,5%.

Gilles Larivière, spécialiste en hôtellerie à la firme de consultants Horwath, croit qu'il s'agit d'une formule intéressante dans le cas où l'hôtel afficherait un rendement moyen. Dans le cas contraire, c'est le gestionnaire de l'hôtel qui en profite. «Le loyer sécurise les acheteurs, sauf qu'en garantissant un revenu fixe, les appartements peuvent difficilement acquérir de la valeur puisqu'ils offrent toujours le même rendement», analyse-t-il.

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Sur Internet: www.estrimont-suites.com