Elles se manifestent par l'entremise des fissures autour des fenêtres et portes, des murs et toitures. Leur importance dépend de la façon dont est conçu le bâtiment, de la qualité des matériaux, de la façon dont ils ont été assemblés et des différences de pression d'air de part et d'autre des parois vous séparant de l'extérieur.

Elles se manifestent par l'entremise des fissures autour des fenêtres et portes, des murs et toitures. Leur importance dépend de la façon dont est conçu le bâtiment, de la qualité des matériaux, de la façon dont ils ont été assemblés et des différences de pression d'air de part et d'autre des parois vous séparant de l'extérieur.

Petite précision: les fuites d'air allant vers l'intérieur des bâtiments sont des infiltrations tandis que les fuites d'air allant vers l'extérieur sont des exfiltrations. Les infiltrations d'air fournissent habituellement les changements d'air requis pour la ventilation lorsqu'il s'agit de maisons de plus de 30 ans, n'ayant pas subi de travaux d'étanchéité majeurs sur leur enveloppe et n'étant pas pourvues d'échangeur d'air; le hic, c'est que ces changements d'air se font à votre insu, sans contrôle, de façon continue, et peuvent être de surcroît une source de contamination par la fumée, la suie ou la poussière extérieure.

À mesure que l'infiltration de l'air augmente la charge de chauffage en hiver et la charge de refroidissement en été, il est nécessaire d'estimer comme il faut ce niveau d'infiltration afin d'ajuster en conséquence la capacité calorifique de votre système de chauffage et la demande en climatisation d'une thermopompe. Les fenêtres et portes sont des sources importantes d'infiltration de l'air dans la plupart des bâtiments et elles déterminent généralement l'importance des fuites d'air par rapport au conditionnement de l'air et du chauffage.

Par exemple, une fenêtre de plus de 30 ans de type guillotine, mal ajustée, de 36 X 48 (900 mm X 1200 mm), pourrait offrir une fuite d'air équivalente à un trou de 4,7 pouces carré (30 cm carrés) dans un mur! Une fenêtre performante du même type, de mêmes dimensions, bien ajustée et scellée adéquatement à son contour, ne laissera passer pratiquement aucun courant d'air.

Des différences se produisent dans la pression de l'air entre l'intérieur et l'extérieur des résidences par suite des effets du vent, des différences de températures entre l'intérieur et l'extérieur et quelquefois par suite du fonctionnement de systèmes mécaniques de ventilation et d'extraction de l'air (ventilateur de salle de bains, hotte de cuisinière, par exemple). Ces différences de pression créent des mouvements d'air favorisant des échanges parfois importants et souvent néfastes à travers les parois enveloppant votre demeure.

Lorsque la température intérieure d'une maison n'est pas la même qu'à l'extérieur, des différences de pression se produisent de part et d'autre de l'enveloppe du bâtiment; ces différences sont dues aux écarts qui existent dans la densité de l'air. Ce phénomène crée ce qu'on appelle un «effet de cheminée», étant donné que c'est ce même mécanisme qui provoque un courant d'air dans une cheminée.

Cette situation se produit lorsque l'air chaud et humide présent dans une maison cherche naturellement à monter aux étages supérieurs, entraînant à ces niveaux plus de possibilité de condensation sur le vitrage des fenêtres qu'au rez-de-chaussée. De plus, cette condensation est plus forte du côté d'un mur sous le vent que du côté dans le vent, car il se produit un effet de succion sur ce mur extérieur entraînant l'humidité de l'air ambiant à se coller sur ce vitrage et ainsi condenser.

Une mise en garde est cependant nécessaire: si votre maison est une vraie passoire et que vous décidez de prendre les grands moyens, c'est-à-dire le remplacement des ouvertures et «l'étanchéisation» des murs extérieurs et de la toiture, n'oubliez pas d'ajouter l'installation d'un échangeur d'air dans vos travaux.

Il m'est parfois arrivé de résoudre un problème à prime abord étrange: un propriétaire venant de remplacer toutes les ouvertures de sa résidence, de réisoler ses murs extérieurs et de vider son sous-toit en prenant soin de sceller toutes les fissures qu'il trouvait sur son chemin se retrouve avec plus de condensation sur ses fenêtres qu'avant ses travaux correctifs. Quelle déception!

Le phénomène est pourtant bien simple. Ce propriétaire a «créé» une nouvelle maison, s'approchant des standards de construction d'une maison neuve, obligeant par le fait même l'installation d'un échangeur d'air, ou mieux, d'un VRC (ventilateur récupérateur de chaleur).

S'il installe ce nouvel équipement, il pourra alors à sa guise et quand bon lui semble évacuer le surplus d'humidité accumulé dans sa «nouvelle» maison, tout en récupérant une partie de la chaleur agissant à titre de véhicule de cette humidité, en plus d'améliorer la qualité de son air ambiant. Sans cette installation, ce consommateur continuera à vivre (et respirer) dans un sac de plastique...